Textes et Poèmes de Kain

Mon imagination est débordante, surtout lors de certaines périodes de ma triste vie. Certains me traitent de fous, d'autres disent que je suis vraiment tripant. C'est selon les goûts... Mais voici mes oeuvres, celles qui ont marquées le Cercle des Empires Éternels, et d'autres qui ont moins été connus.

Welcome in my world.

On commence par le Premier poème d'une trilogie décrivant mon moi intérieur... Donc mon monde si vous voullez. Le monde ou je suis née, ou je vis et ou je mourrai.

***

Le Monde de Kain
(Neutre)

Les portes en sont toujours fermées
Cela empêche les fous d’entrés
Pour ceux dont le courage n’est pas défaillant
Ils ne sont pas entrés pour autant
Répondez correctement a la question
Que préfères le Maître de ces lieux?
Trompez-vous, et faites vos adieux
Ayez raison et renoncer à la raison
La gigantesque porte de marbre s’ouvrira
Vous permettant d’aller ou Celui que vous cherchez voudra
Ou sinon vous serez tuez
Et votre âme sera damnée pour l’éternité.

Dès le premier pas dans cette autre dimension
Vous sentirez sur vous le vent glacial de la mort
Il espère que vous vous serez préparé à la question
Car Il n’aura que de la déception, aucun remord
Les Ténèbres vous bloquent la vue
Même la Lumière ne passe pas
Vous êtes aveugles, vous ne voyez pas
Il espère que le noir n’annulera pas pour autant votre entrevue…
Sur le sol, en vous promenant
Vous entendrez toutes sortes de craquements
Vous marchez sur les os d’êtres vivants
Qui ont étés tués depuis longtemps.

Au moindre bruit de votre part
L’écho retentira, venant de toute part
Alertant les créatures de ce monde
Horribles, puissantes et immondes
Le vent transporte les lamentations des âmes
Il transpercera votre corps et vos oreilles de ses larmes
Refaisant jaillir de votre mémoire
Les pires souvenirs de votre histoire
Il espère que ces bruits ne vous effraierons pas
Car Lui, il ne vous lâchera pas
Partout ou vous irez
Il saura vous retrouvez.

Faites un pas et trembler de froid
Reculer maintenant et trembler d’effroi
Même dans cet univers glacé
Les lacs et les pluies acides ne vous ferons pas de pitié
Il décide ce qu’il y aura
Il décide ou cela se passera
Personne n’en ressort vivant
Car le Maître des lieux lui-même n’est pas vivant
Il décide quand cela se passera
Il décide comment cela se déroulera
Il a un nom, il est Maître des lieux
Kain est son nom, et Il est un Dieu.

Fin de la Première Partie.

Voici maintenant la Seconde partie, celle que j'appelles *Good*. Car vous verrez qu'entre les trois parties de mon Monde, elle est la plus confuse, mais celle ou il y a le moins de mort, et l'endroit ou je met mes souvenirs. Liser, vous verrez!

***

Le Monde de Kain
(Good)

Au-dessus du monde des Ténèbres
Se cache un monde funèbre
Qui aurait pu croire que dans ce monde démoniaque
Se cachait selon les dires de certains, un monde paradisiaque
Impossible dirons plusieurs
Car dans Sa tête, il n’y a que le Mal
Mais il n’y a pas que Le Tueur
Il n’y a pas que le Mal
Il y a aussi ses sentiments tel que le Désespoir
Ceux qui le ressentent perdent tout espoir
Monter les escaliers de Vorzanty
Et entrer de ce qu’Il appel son côté gentil.

Une fois arrivé à destination
Vous serez submergé par l’émotion
Aussi impossible que cela puisse être
Il ressent les sentiments dans son être
Vous ressentirez l’Amour et le Plaisir
Vous verrez l’Amitié et le Désir
Mais vous serez témoins du Désespoir et de la Peur
De la Haine et de la Douleur
Chaque personnes présentent à l’intérieur de Ses sentiments
Ressentira ce qu’il aura décidé de vous faire subir
Car malgré votre présence en ce moment
Votre destiné ici est de mourir.

Les chemins osseux sont illuminés
Par des crânes enflammés
Soutenus et transpercés par des lances
Ils attendent en silence
Prenez garde à ne pas tomber
Car vous êtes au Ciel de Son monde
Un faux pas sur les côtés
Et vous aurez une fin immonde
Surveillez vos arrières
Car qui sait quand un Ange de la Mort passera derrière
Malgré Son obsession de vous voir
Il ne laissera pas ses Anges manquer à leur devoir.

Cet endroit tellement mystérieux et silencieux
Attire beaucoup de curieux
Mais la curiosité est un défaut
Et leurs âmes finirons tranchées par la Faux
Il regroupe Ses émotions et ses sentiments
Des autres, il en reçoit autant
Quoi de mieux pour L’assujettir
En corrompant ses souvenirs
Mais vous saurez qu’Il est déjà corrompu
Impossible de Le contrôler
Kain est un Dieu déchu
Et tâcher de ne jamais l’oublier.

Fin de la Seconde Partie

Finalement, troisième et dernière partie, celle que j'appel *Evil*. Si ailleurs c'était calme, désespérant et mort, sachez qu'ici c'est autre chose. Labas il y avait les souvenirs, ici il y a les désirs, et cruels ils sont. Voyez la dernière partie du monde de Kain, mais sachez que tout ce qui a été écrit jusqu'à aujourd'hui, ce n'est qu'un simple fragment d'un puzzle énorme.

Le Monde de Kain
(Evil)

S’il existe vraiment un endroit terrifiant
C’est bien à la source de Sa création
Pour Lui c’est un endroit plaisant
Mais il renferme toutes Ses malédictions
Le Mal à l’état pur
Règne en ces lieux comme un Dieu
Dans les souterrains de Nalbur
Il vous regarde faire vos adieux
Dans cet endroit, Ses désirs prennent vie
Il en à toujours envie
Kain ris et manipule les autres
Le malheur des uns fait le bonheur des autres.

Dans cet hémisphère, il y règne une chaleur étouffante
Contrairement a l’au-delà glacé
Les visions qu’Il vous envoie sont prenantes
Car c’est en y tombant que vous trépasserez
Cette roche noire servant de chemin
Entourée de lave rouge incandescente
Ce ciel nuageux montrant le Destin
Parsemé d’éclairs et d’une pluie incandescente
Ces innombrables volcans
Crachent les morceaux fragmentés de votre Temps
Vous faisant revivre vos pires moments
Lui, Il trouve cela plaisant.

S’il est bien un endroit ou ses serviteurs grouillent
C’est bien dans cette section de son univers
Ils mangent et se battent pour vos dépouilles
Ils entrent en vous tels des vers
Ses démons, Ses esclaves, Ses serviteurs
Ils lui obéissent au doigt et à l’œil
Car Il est le facteur de la Peur
Et Il les surveillent de Son Œil
Tuant quiconque approche Celui-ci
Ils n’offrent aucune pitié
Ils sont horribles et meurtris
Mais ils sont asservis et condamnés.

C’est en cet endroit que tout se joue
Ses désirs, Il les manipulent selon son bon vouloir
Car Il est le Maître, tout est sous Son joug
Rien ne peut arrêter Son pouvoir
Du haut de Sa Forteresse
Sous sa forme adéquate
Il pose sur vous Sa main maîtresse
Et transforme votre âme en esprit écarlate
C’est ici que vous allez souffrir
Kain, c’est ainsi qu’Il est appelé
Vous voulez partir?
Vous étiez condamnés avant même d’y avoir penser.

Fin de la Troisième Partie.

Je vous présente un petit texte que j'ai tapé comme sa à l'improviste, complètement perdu dans mon univers. Et si je peux en croire ma raison, si elle existe toujours, Azmaek, Weirdo et une amie a ce dernier ont énormément adorés le texte. Weirdo me dit sans arrêt de le publier partout, d'appeler un éditeur. Je ne comprends pas pourquoi, c'est un texte, ou plus précisément une nouvelle littéraire... Mais je vais vous laissez juger.

***

Seul

Nous étions seuls dans notre cathédrale à regarder les humains vivrent leur petite vie de luxure et de péché. Seuls, nous étions censés vivre sur Terre pour le restant de nos jours. Alors que nous allions partir vers l'autre monde, car nous étions complètement désespérés de cette vie, nous la vîmes...

Ses cheveux noirs reflétants la lumière de la lune... Son sourire si charmeur... Ses yeux flamboyants d'une joie sans fin... Son corps si parfait... En la voyant, nous vîmes la une raison pour continuer à vivre. Durant des jours, nous la suivîmes, dans l'espoir d'êtres remarqués... Mais rien... Nous étions invisibles à ses yeux... Elle n’entendait pas notre cœur qui battait pour elle...

Nous l'aimions, mais elle ne nous remarquait pas... Nous étions damnés... Nous étions finis... La voir partir avec quelqu'un d'autre nous a remplis de Haine... En voyant cela, dans une ruelle, nous n'avions qu'une seule envie : tuer!

Nous nous montrâmes devant leurs yeux ébahis, et sans pouvoir riposter, l'autre se fit atrocement tuer, et avant qu'elle ne puisse réagir, nous étions déjà repartis dans la nuit... Et nous regrettions.

Regardant à nouveau les humains sur la plus haute tour de notre cathédrale, notre cape flottant au vent, nous versions pour la première fois une larme de honte... Nous nous étions montrés à des humains, uniquement sous l'effet de la Haine... Et sous ses yeux à elle.. Celle que nous aimions, nous venions de la perdre. En tuant celui qu'elle aimait, nous venions de nous anéantir.

Quels choix nous restaient-ils? Le cercle vicieux dans lequel nous venions de sortir nous happaient à nouveau... Nous étions morts et oubliés... Comment vivre sans cela… Comment?

- Dieu, si tu nous entends, envoie tes anges pour nous achever. Nous ne pouvons vivrent ainsi plus longtemps...

Et pour la seconde fois, à l'improviste, nous la vîmes... Et chose plus étrange encore, elle entra dans ma cathédrale...

Regardant sa forme magnifique marcher sur les escaliers de marbre, ses mains gracieuse toucher les portes et ses yeux éclatants regarder ce qui nous appartenaient, nous ne pouvions comprendre ce qu'elle venait faire ici... Avaient-elle suivit notre trace jusqu'ici? Impossible... Nous avions pourtant été brefs et rapides...

Et pourtant, elle était la. Et pour la première fois, nous entendîmes sa voix s’adresser directement à nous.
- Je sais que vous êtes la. Sortez, je ne veux pas vous faire de mal.

Cette voix... Elle résonnait tel un chant mélodieux à travers notre esprit torturé... Nous lisions la peur dans ses yeux, et pourtant nous voulions la rassurée... Elle n'avait pas à avoir peur de nous...

Lentement, nous descendîmes en planant devant son regard surprit. Une fois les pieds au sol, nous attendîmes.

- Pourquoi avez-vous fait sa?
- Nous vous aimons... Et nous regrettons...

Fermant les yeux, nous étions emplis de remords. Nous venions de détruire la vie de celle qui nous avaient charmés du simple regard.

- Mieux vaux pour vous de ne jamais nous revoir... Nous ne sommes pas humains, et encore moins gentils... Nous allons faire ce que nous aurions du faire depuis longtemps...

Faisant apparaître une dague dans nos mains déformées, nous la plantâmes directement sur notre coeur. Tombant à la renverse, nous pûmes voir sur son doux visage le désespoir. Puis nous fermâmes les yeux pour ne plus jamais les ouvrir.

Si seulement j'avais su qu'elle nous avait prit dans ses bras afin de pleurer toutes les larmes de son corps... Peut-être serions-nous rester alors...

De nouveau dans ce magnifique monde qu'est la déprime, je met en place la suite de Seul, le texte tant aimé...

***

Seul 2

Nous qui auraient dû mourrirent, non, pourrirent dans les tréfonds de l'Enfer, sommes encore sur cette Terre maudite. Nous étions emprisonnés dans ce monde sûrement parce que nous croyions encore à la vie. Cette satané vie, cette chose que l’on nous a imposé et dont nous n’avons jamais voulu, cette chose qui nous fait toujours souffrir, cette chose qui nous fait encore penser à elle.

Notre corps avait disparut, pourrissant à vu d’œil dans ses bras. Toutefois, notre âme était restée et maudissait. Elle maudissait tout ce qui était sur cette Terre : mortels, animaux, éléments… tout. Sauf elle.

Pourquoi? Nous n’arrivions pas à nous défaire de son image. Nous ne pouvions pas oublié à quel point elle était si magnifique. Son visage apparaissait partout et nous nous perdions dans ses yeux d’ébènes. Nous n’avions maintenant plus de choix : nous devions la retrouver.

Notre esprit flottant, invisible aux yeux des mortels, cherchait sans cesse cette aura qui la différenciait tant des autres. Nous tombâmes sur ce que les humains appelaient un « bar ». Nous entrâmes donc, pour la voir pleurer et boire, seule, dans son coin. Son visage n’exprimait que de la tristesse et un profond désespoir. Mais pourquoi? Nous approchâmes donc et nous installâmes face à elle. Le fait d’être si proche de celle que nous aimions était étrange, mais ô combien magnifique. Nous tentâmes de prendre ses larmes, mais nos mains passèrent au travers et nous entrâmes en contact avec son âme. Elle ressentit quelque chose de froid, mais de familier, en elle. Elle se leva donc et chercha autour d’elle, posant ses yeux partout.

- Ou es-tu?

Les autres humains autour d’elle la regardait étrangement. Elle avait posée cette question à haute voix… Alors, faisant ce qu’aucun démon n’avait jamais fait, nous nous montrâmes à elle et face aux autres humains, même si nous devions risquer notre existence.

Notre vue paniqua tout le monde et tous reculèrent, sauf elle. À leurs yeux, nous n’étions qu’une sorte de brouillard mauvâtre sans vie, possédant deux bras, aucune jambe et deux yeux rouges, mais nous n’avions aucun visage… Néanmoins, tous purent voir à quel point nous étions désespéré.

- Nous sommes là douce Marie, uniquement pour vous dire adieu pour l’éternité. Nous n’en pouvons plus de ce monde cruel sur lequel nous ne pourrons jamais être heureux. L’heure est venu pour nous de nous retirer et de vous laissez en paix.

Cette déclaration la désespéra encore plus.

- Non, ne refait pas ce que tu m’a l’autre soir dans la cathédrale… N’as-tu donc pas compris ce pourquoi je suis venu te chercher?

Nous ne répondîmes rien.

- Je t’aimais moi aussi finit-elle.

Cette déclaration, notre folie, et notre suicide nous sautèrent au visage.

- Reste… Nous pourrions parcourir le monde à deux.
- Mais que vaut le monde... À nos yeux, il n'est qu'un terrain sur lequel les Hommes s'affrontent pour être le plus puissant.
- Mais que fais-tu de l’amour ?
- L'Amour? Ce sentiment utilisé pour faire la Paix, pour s'aimer, n'est qu'un fardeau, un fléau. Ce sentiment ne nous a pas apporté la paix, mais la guerre, la haine et la folie. Sommes-nous malades pour voir les choses ainsi? Est-ce que notre esprit c'est torturé depuis que je vous ai vu dans la rue?
- Et moi ?
- Toi ? Tu es ce qui nous retient sur cette Terre depuis notre suicide. Tu es notre seule pensée, notre seul souvenir, notre seule inspiration.

Elle ne trouva rien à dire. Son visage se démantela encore plus sous le désespoir et la tristesse.

- Oooh... Mais ce monde inutile et sans vie, je te le donnerais sans hésitation. Nous décrocherions la lune et vous la donnerais en mains propres... Et notre âme... Elle est à toi. Nous ne sommes qu'un esclave, un pion, un moins que rien dans ta vie. Mais tout de même, la seule chose qui nous garde en vie est ce sentiment, ce fléau, que nous avons pour toi. Nous sommes à ton service, à jamais.
- Alors obéis moi… reste, s’il-te-plait. Reste dans mon monde.
- C’est impossible.
- Alors emmène moi dans le tient.
- Ce monde n'est pas le notre. Il est le tient. Notre monde n'est pas le tient, mais le notre. La Beauté et la Laideur ne sont pas fait pour être ensembles. Donc nous ne sommes pas fait pour être ensembles, toi et nous. Nous devons partir. Mais plus nous y pensons, plus nous avons mal. Plus nous avons mal et plus nous pleurons. Et plus nous pleurons, plus nous y pensons. Ce cercle vicieux dirigera notre vie jusqu’à la fin des temps.

Elle tomba à genoux et pleura. Nous miment ce qui nous servait de bras sous son visage afin de le faire remonté.

- Mais ne désespère pas. Ou que tu sois, nous serons toujours avec toi. Oublis nous, laisse-nous pourrir dans les entrailles du monde, et aime comme tu n’a jamais aimé. Nous sommes un démon, et toi une mortelle. Notre amour est impossible.

Elle mit sa main dans le brouillard de notre bras, tentant de le retenir.

- Laisse-nous partir… Oublies-nous. La seule chose qui nous retiens en ce monde est le fait que tu t’accroches à nous. Oublies-nous, et nous pourrons partir. Nous sommes arrivés seuls, et seuls nous repartirons…

En un ultime effort, elle parvint à briser sa volonté, et notre image s’effaça peu à peu. Lorsque notre visage fut sur le point de disparaître à son tour, nous priment la parole pour la dernière fois.

- Aime comme tu n’as jamais aimé, douce Marie. Laisse-nous pourrir, et laisse toi grandir.

C'est le chemin que nous avons choisit... Nous préférons la savoir en sûreté avec un mortel plutôt que de la voir avec la mort aux trousses.

Fin

Voici la traduction d'une des chansons de Cradle of Filth, mon groupe fétiche. Cette chanson me reflète grandement, ce pourquoi je la met ici...

***

Suicide et Autres Conforts

Je marches à pas mesurés, seul
Dans un endroit pour les morts
Surmonté par le chagrin
Et ici, j’ai grandis
Aimant ainsi l’effroi
Que j’en jures que c’est le ciel

Oh douce Marie,
Habillée dans le chagrin
Roule la pierre vers l’arrière

Avec ces mots gribouillés dans une main coupée
Les larmes de cet orchestre tombent comme les tessons de verre…
Dans les rivières, les pêcheurs
Coulent avec moi pour rejoindrent les damnés.

Un ciel sombre
Le jour ou le rire est mort
Tombe rapidement dans la nuit
Et est resté dans sa vision
Fixant le couteau
Oh Dieu, combien est-ce facile maintenant de sacrifier
Ma vie, pour l’avoir avec moi

Ainsi adieu au tonnerre s’éloignant
Je vénères ces étoiles ineptes
Chute distante, Leur père
Repose en attente dans les flammes ci-dessous
Pendant que mon amour, une fleur rouge sang
M’appel des tonnelles verdoyantes
De l’autre côté de la tombe, je pleures
S’il vous plait sauver moi de cet Enfer que je connais

Un ciel sombre
Le jour ou le rire est mort
Tombe rapidement dans la nuit
Et est resté dans sa vision
Fixant le couteau
Oh Dieu, combien est-ce facile maintenant de sacrifier
Ma vie, pour l’avoir avec moi

Un œil pour un œil comme aperçu dans la bible
Ma destinée est perdue à la combustion d’idoles
Une croix de moins pour presser sur la survie
De cette sainte agonie

Et j’ai, comme beaucoup d’autres
Enterré son esprit
Le tourniquet du Destin fut lié, lorsqu’elle est morte…
Je sens toujours sa présence divine
Bras souples près de ma gorge
Comme un épinglage de cygnes entrelacés…
Pas à la tombé du jour près de moi

Le suicide est une formule testée et essayée pour la délivrance

Je saisis son chuchotement comme le vent parmis les cèdres
Voir son visage dans toutes les fonctions naturelles
Entouré de brume et d’une fièvre creuse et somnolente
Avec la joie me trompant

Le suicide est une formule testée et essayée pour la délivrance

J’entends sa voix là ou les tombes la défient
Chant de sirène pour chanter loin, aucune excellence
Notes de suicide, harmonisées en un mineur
Frapper une corde avec la misère

Sans lumière ni récif
Aucune romance insubmersible ne peut me retenir
Sain et sauf des mers orageuses
À la noyade, retentissante
Livre glas de mes rêves
Il est impensable de draguer par cela…
Frise indolente et solitaire d’hiver

Un ciel sombre
Ce jour après les morts
Chute rapidement dans la nuit
Et est resté dans ma vision
Fixant le couteau
Oh Dieu, quel bien-être il devait sacrifier
Ma vie, pour l’avoir avec moi

Plus jamais une victime de croisade
Ou les âmes sont tendues de palissades morales
Je fend mes poignets et fuit rapidement…
Je voyages maintenant sur un sable de bijoux
Au-dessous d’une lune dans des terres d’été
Pour gracier ses lèvres avec contrebande…
La flamme autrefois dans mes veines.

Once again, un autre texte sortit de la déprime... Qu'il est beau de parler d'un passé qui n'est, en fait, jamais arrivé...

***

Cercle Vicieux

Je ne voit que son image
Je l'ai aimé du premier regard
Je ne voit que son image
Le Monde n'est qu'un Cercle Vicieux

J'aurais aimé la faire voler
J'aurais aimer la faire vivre
J'aurais aimer l'endormir
J'aurais aimer la faire rêver

Tout ce que je suis n'existe pas
Ce pourquoi je vis est révolu
Je te vois aller, accompagnée
L'Amour m'a enlever la vie

J'aurais aimer la faire découvrir
J'aurais aimer la faire rire
J'aurais aimer l'embrasser
J'aurais aimer la détesté

Mais cela... M'est impossible

Je ne voit que son image
Je l'aime à en mourrir
Je ne voit que son image
Je ne pourrai jamais l'approcher
Je ne voit que son image
Je ne pourrai jamais vivre comme je l'entends

Tout ce que je peux faire aujourd'hui
C'est de regarder
Toi qui vit
Moi qui pourrit.

Deux minuscules textes écrit au hasard lorsque je divaguais quelque part dans les méandres de la vie...

***

Il n’y a pas plus grande délivrance que celle de la vengeance
Mais rien n’est donné, pas même la vengeance
Pour lui avoir fait du mal
L’ultime prix aurait été l’ultime remords
Mon cœur n’aurait pas supporté
Et aurait été ensevelit sous les regrets
Comme un empire est ensevelit sous ses cendres
De mon vivant, je passais inaperçus, un petit homme
Dans la mort, j’ai levé l’ombre de mon âme
Les fantômes n’ont pas d’ombres…

***

Voici le Soleil
C'est l'étoile la plus brillante de toutes
Et elle ne tombera jamais du ciel
Voici le Soleil
Illumine mon cœur de ta lumière
Et délivre moi des ténèbres
Voici le Soleil
Puisses tu ne jamais tomber
Car je tomberai avec toi

Nous embarquons désormais dans mes récits empiriques, récits dévoilant mon monde et mon coeur à travers tout ce qu'il a vécut, ajouter d'un peu de fantaisie... Ce sont, pour bien des gens, mes meilleurs écrits.

***

La Fragilité d’un Cœur

Il est né au Canada le 16 Mai 1988 dans la vielle ville de Québec. Il a grandit avec des parents qui l’aimaient et une sœur qui était toujours là pour le soutenir. Au fil des ans, cet enfant à mûrit pour finalement devenir ce qu’il est aujourd’hui. C’était quelqu’un de bien et de comblé : il avait beaucoup d’amis, même en France, aucune maladie sérieuse et aucun trouble mental. C’était un gars ordinaire.

Le problème, c’était le Cœur.

Il aimait bien la puissance. Il aimait voir grand et adorait tout ce qui était fantastique. Au fil des âges, il s’était construit son petit monde à lui. Il y divaguait souvent, car c’était le seul endroit ou il se sentait vraiment lui-même. Et plus il vieillissait, plus il voulait voir grand. Alors il recréa son univers fantastique en un immense Empire imprenable. Il se couronna lui-même Empereur de ce monde imprenable. Sur son trône d’Onyx, il dirigeait tout : de puis le ciel jusqu’aux enfers en passant par la terre. Sa puissance était incontestée, rien ne pouvait l’arrêter, voir l’ébranler. Il créait ce qu’il quand il le voulait et le détruisait de a même façon. Il était parfait : un Empire sombre et puissant.

Plus tard encore, son Empire se connecta avec plusieurs autres personnes, des Empereurs et une Impératrice, pour ne finalement former qu’un seul et même Royaume. Ces Empires se partageaient tout et faisaient tout ensemble. Ils se plongèrent ensembles dans des contes et des épopées qui allaient marqués leurs vies à jamais. Une amitié invincible se forgea alors… Durant l’ascension du Royaume, le maître de l’Empire Sombre apprit à tous les connaître. En chacun d’entrent-eux, il aurait remit sa vie avec une totale confiance.

Un jour, certains Empereurs décidèrent de se rencontrer afin de mieux se reconnaître. C’est alors, que le 26 Juillet 2004, les dirigeants des Empires de l’Espoir et de la Beauté vinrent le chercher. Le Sombre serra chaleureusement la main de l’Espoir et se retourna vers l’Impératrice de la Beauté.

L’Empereur Sombre resta ébahis devant sa beauté. La femme qui se tenait devant lui était telle une déesse, et il s’en éprit sur le coup, sans la connaître, sans savoir qui elle était vraiment. Son Empire trembla sous le choc de cette révélation fatale. Mais les prophètes de l’Empire Sombre présagèrent un bien malheureux présages.

Au fil des semaines après cette rencontre, l’Empereur Sombre tenta maintes fois d’obtenir l’Amour de l’Impératrice, sans succès. Ce n’est que lorsqu’elle dit un seul mot que tout commença. Elle dit Non.

Certes, il avait dit que son Empire était inébranlable, invincible et inégalable, mais il avait eu tort. Ses remparts craquèrent, ses tours s’effondrèrent, les gens se mirent à mourir en pourrissant à vue d’œil, les arbres brûlèrent, le ciel devint plus noir que jamais : tout ne devint que poussière. L’Empereur Sombre, quant à lui, resta refermé sur lui-même à jamais. Pourquoi donc? À cause d’un simple mot.

S’il avait sut que cela arriverait, l’Empereur Sombre aurait rompu tous types de liens dès le départ. Mais qui aurait pu prédire ceci… Désormais, la reconstruction de l’Empire alla bon train, malgré les refus de l’Impératrice. Ce n’est que plusieurs mois après que son Empire ne fut que partiellement reconstruit, recommençant a retrouver sa gloire passée. Mais le destin du Sombre n’était de ne plus jamais vivre comme avant… L’Impératrice lui annonça un jour qu’elle avait trouver son propre amour, un simple mortel. La décadence, le désespoir et la folie de l’Empereur se répercutèrent plus forts sur les murs nouvellement reconstruit. Tout s’écroula. La seule chose nouvelle, c’était que le ciel était devenu plus noir.

Des mois après, il tomba amoureux d’une autre femme, mortelle cette fois. Il la rencontra à tout hasard lors d’une soirée. Se rendant bien compte que l’Impératrice ne voudrait jamais de lui, l’Empereur Sombre s’en éprit totalement et recommença à espérer. La mortelle lui accorda une chance, faisait revivre l’Empereur.

Mais un mois après, le même scénario se reproduisit : refus catégorique et direct. Alors l’Empereur referma totalement son cœur et cria une dernière menace à l’humanité.

« Que vos sentiments vous perdent pauvres esclaves de la vie! »

Le ciel devint totalement noir et l’on entendait que le vent balayant les cendres et les pleurs de celui qui avait été autrefois grand. La seule chose qu’il voyait, après autant d’exil, c’était le doux visage de l’Impératrice rayonnant dans un bain de lumière au fin fond du ciel ténébreux. L’Empereur sut qu’il ne guérirait jamais totalement, et ce même avec l’aide des mortels ou avec celle des autres Empereurs. Il était maudit.

Il resta là, étendue sur le sol, tremblant et maigrissant secondes après secondes. Viendra le jour où il mourra, écrasé sous le désespoir de son ciel.

La Fragilité d'un Coeur 2

Il pleurait toujours… Il est né pour pleurer, il vivra en pleurant et mourra en pleurant… À jamais, pour l’éternité. Chaque fois qu’il croyait que les horribles souvenirs disparaissaient, ils revenaient sans cesse le harceler comme un fouet, emmenant les pires douleurs à chaque coups donnés. Les plaies se refermaient pour n’être que rouvertes. C’était un cycle de douleur et d’ignorance. Personne ne venait pour l’aider, et personne ne viendrait jamais.

Combien de temps c’était déroulé depuis qu’il c’était fait rejeté pour la 5e fois? Il n’aurait pu le dire, il avait perdu la notion du temps. Mais, tout récemment, les autres Empires lui avait ôté son titre d’Empereur Sombre pour le donner à un autre à qui il allait mieux. Quant à lui, le souverain sans titre, on le couronna Empereur du Désespoir, chose qu’il accepta avec un enthousiasme… désespéré.

Il ne restait plus cloîtré dans les ruines de sa capitale, il vaguait ici et là, s’arrêtant à certains endroits pour comprimer sa rage et sa tristesse. Il aurait sans doute attaqué les autres Royaumes pour une ultime vengeance, mais le pacte qu’il avait scellé avec les autres immortels était, lui aussi, immortel. Et pour cette raison, il remerciait un Dieu : une création de son esprit dérangé.

Un jour, aussi sombre que la nuit, il lança un ultime appel à l’Impératrice de la Beauté. Il savait quel serait le résultat, mais il voulait tenter quand même, s’accrochant à un vain espoir.

<< Ô toi, la plus belle d’entre les belles, entends ma prière et revient vers moi. J’ai besoin de toi. Depuis ce fatal jour où tu es partie de mon Royaume, je n’ai cessai de pourrir pour finalement ne ressembler qu’à une goule. Ô toi, la plus grande parmi les grandes, daigne au moins reposer un œil sur moi et vois à quel point je fais pitié. Je ne fait que donner, mais je ne reçois rien. Je m’épuise et un jour, la mort me prendra. Ce jour là, il sera trop tard. Ô toi, déesse parmi les déesses, entend mon ultime appel et ait la pitié de revenir me voir, juste une fois…>>

Il attendit des heures, des jours, des semaines, des mois, des années, mais rien ne vint. Seule restait l’image artificielle peinte dans le sombre ciel. Sa corruption et sa décadence n’en furent qu’accélérées. Alors, sa folie fut complète.

<< Au diable les belles idées et les espoirs! Désormais, je ne vivrai que de la solitude et plus jamais je ne chercherai l’Amour. Il m’a tout enlevé, je ne lui donnerai rien! >>

Suite à ses paroles, sa fusion avec le Désespoir fut complète et son Royaume se transforma… Les ruines se réédifièrent à une vitesse hallucinante, mais il n’y avait rien de l’architecture du passé. Il n’y avait là que des bâtiments sombres, de la végétations sombre, de l’eau sombre… Et des ombres comme serviteurs. Il régna sur son Empire désespéré comme sur l’ancien, mais avec plus de froideur et de cruauté. Il ne briserait jamais le pacte avec les autres, mais il avait une folle envie de vengeance.

Puis vint le jour où l’une de ses amies mortelles lui avoua ses sentiments, mais lui resta dur comme de la pierre. Non, il avait promis qu’il resterais seul à jamais, il le resterait. L’Empereur du Désespoir ne pu que dire « Non », à la tristesse de son amie.

<< Le monde est cruel envers moi, alors soyons cruel envers lui. >>

Le temps passa, la vengeance aussi. L’Impératrice de la Beauté avait disparut : il ne savait qu’en penser. Peut-être serait-il enfin en paix, ou peut-être souffrirait-il encore plus… Qui savait. Avec le temps, il s’assombrissait toujours… Il devenait de plus en plus distant et ne possédait plus le sens de l’humour… Ses amis mortels ne savaient plus quoi penser… Puis, arriva le funeste jour.

Une autre mortelle. Il se surprit à la regarder, a se sentir attiré vers elle. Il ne se rendait pas compte de ses gestes, de ses regards… Puis il se réveilla, comprenant l’horrible vérité : le destin l’avait encore rattrapé. Il n’avait pas pu tenir sa promesse… Une fois encore, il était amoureux. Et par cette trahison envers lui-même, l’Empereur du Désespoir laissa retomber son Empire… Les ombres s’évanouirent pour ne laisser place qu’à une dune desséchée. Les autres Royaumes ressentirent cet effet et comprirent eux aussi… Le Désespoir se renfonçait dans un autre chemin duquel il ne sortirais jamais. Alors, le souverain se dirigea vers la source de lumière, là où sa chance l’attendait… ou pas.

<< Ainsi, le temps est venu pour moi, l’impie, de me montrer à la douloureuse lumière et brûler… Cendres…Des cendres impies… >>

La Fragilité d’un Cœur 3

Vainement il a tenté d’attraper l’éclat lumineux, mais chaque fois, il lui filait entre les doigts. Il tendait la main avec espoir, il la refermait avec joie et il la rouvrait avec désespoir uniquement pour constater qu’il avait été une fois de plus l’esclave de ses sentiments. La colère et la tristesse s’entremêlaient, formant une océan de larmes : cet oasis qu’il avait formé lui-même enfouissait ses pires malheurs, mais également ses plus grandes joies… Son monde n’était qu’un entrelacement de paradoxes…

Il marchait toujours seul, ses pieds fatigués traînant dans les cendres de sa gloire. Il était sale et décrépis, tel un mendiant vivant dans les décharges du monde. Ses vêtements étaient en lambeaux, laissant entrevoir l’atrocité qu’il était devenu… Sur lui, seules ses mains étaient visibles. Il cachait son visage avec une capuche et sa cape le recouvrait entièrement. Mais il se dégoûtait quand même…

<< S’il a le choix : régner sur un empire corrompu et défaillant, ou défier le destin pour avoir une autre chance, une meilleure chance… Que doit faire un roi? >>

Cette réponse il la connaissait… Restez assit là et attendre la mort, c’était régner sur un empire défaillant et vide. Mais continuer son chemin pour parvenir à la lumière était sa chance, peut-être même sa dernière, pour se sortir de son cercle vicieux et ainsi rebâtir son empire.

<< Quel rêve insensé… >>

Ce furent ses seules paroles jusqu’à ce qu’il arrive aux frontières de son empire. Là se dressèrent devant lui les plus hautes murailles qu’il n’avait jamais vu : infranchissables, immuables, résistantes… Sur la muraille devant lui, il vit une inscrïption dans une langue qu’il ne connaissait pas. Mais ce qui était clair, c’était que la résidente des lieux ne voulait pas que quelqu’un entre chez elle…

<< Elle semble si près… Et pourtant si loin… >>

De sa main déformée par le désespoir, il caressa l’un des murs, tentant de comprendre de quoi il en retournait… la seule chose qu’il reçut fut une brûlure à la main. Ne sentant même pas la douleur, il la retira et regarda l’Empire Elfique devant lui.

<< Comme moi… Elle est comme moi… La seule différence, c’est qu’au lieu de s’effondrer, elle a renforcé son territoire… >>

Décidé, l’Empereur du Désespoir alla s’asseoir devant la porte et regarda le peu de l’empire qu’il pouvait voir à travers les grillages. Pour lui, c’était tellement beau que même son propre empire, à lequel il s’était habitué, commençait à devenir laid.

Puis elle apparue : l’impératrice elle-même vint à la porte où l’attendait le Désespéré. Elle le regarda de ses yeux dorés, faisant trembler le mendiant.

- Qui es-tu?

<< Celui qui vous cherchait… Je suis l’empereur de ce monde désolé. Votre lumière m’a attirée jusqu’ici. >>

- Ma lumière?

<< Elle rayonnait comme l’espoir… Comme mon espoir… Vous êtes si différente, mais vous me ressemblez tant… >>

Ils continuèrent à parler longtemps, très longtemps. Tandis que la voix du désespéré semblait venir d’outre-tombe, celle de l’impératrice était, à ses oreilles, comme un chant de sirène. Et plus le temps avançait, plus l’impératrice commençait à se douter de quelque chose… mais qu’importe? Le Désespéré avait à nouveau succombé…

<< J’ai de nouveau succombé à l’amour… Cette personne qui m’est chère vaut plus que toutes mes précédentes tentatives. >>

Le tonnerre gronda au loin derrière lui, réclamant sa présence… Mais peut lui importait désormais. Il était là, et il ne bougerait pas.

Poème basé sur mon Empire, enjoy!

***

Dans un sens, les pas étaient lourds de regrets
Dans l’autre, ils étaient lourds de peur
Je marchais seul, loin de mes sujets inexistants
Tentant d’ignorer ce que mon cœur m’infligeait comme labeur
Ma cape traînait sur le sol
Amassant la poussière de mon prestige passé
Espérant une possibilité de Rédemption
Dans mon Empire, décadent et ruiné
Je n’ai que l’Espoir comme option
La terre agissant sur moi telle de la colle

Épuisé et las, je m’arrêtes
Je tombes à genoux dans les cendres
Je suis arrivé à une énième crête
Mais je ne m’approche pas… Dois-je encore descendre?
De ma grotesque main
Je ramasses la poussière, vestige d’une gloire passée
Et je la vois s’envoler au vent
À l’intérieur, je vois l’espoir se refléter
Il disparaît avec le temps

Le désespoir est mon royaume
J’y marches depuis son commencement
C’était il y a très longtemps
Et maintenant, je vois un autre royaume
Il est entouré de hautes murailles
Des avertissements sont inscrites sur chacune d’elles
Mais pourtant, je veux toujours m’approcher
Quelque chose m’attire vers le portail
Je désires la rencontrer Elle
Et je veux l’aimer

La lune voilée me supplie d’arrêter
Mais il m’est impossible de stopper
Je tends ma monstrueuse main
Et j’attends les réponses du destin.

Texte un peu nowhere pondu lors d'une conversation avec Caston, mon fidèle opposé que j'aimes bien.

***

Les mirroirs. De magnifiques objets nous permettant de voir à quoi nous ressemblons de l'extérieur. Ils nous reflètent, chaque parcelles, chaque parties de nous : rien n'y échapppe... Sauf le coeur.

Brise le mirroir
Et tu auras 7 ans de malheurs
Rebrise le mirroir
C'est la mort qui t'attendra au bout d'une heure

Alors j'ai pris une roche et je l'ai lancé dans la vitre. Elle s'est cassée en milles éclats. J'ai pris l'un de ses fragments... Et je me suis réellement vu : trop impur pour connaitre ce que j'ai toujours recherché... Alors, versant des larmes de sang, je plantai dans mon coeur ce maudit fragment qui m'aura révéler la sombre et triste vérité.

Brise le mirroir
Et tu auras 7 ans de malheurs
Rebrise le mirroir
C'est la mort qui t'attendra au bout d'une heure

Et ainsi je tombes sur le plancher, agonisant, seul. Je souffres, mais qu'importe, j'ai souffert toute ma vie. Ainsi je quittes ce monde, emportant avec moi deux chose : mon souvenir d'elle, et 7 ans de grands malheurs...

Toujours dans la branche de moi et de caston, les deux plus grands opposés de cette planète.

***

Nous sommes le Ying et le Yang.

Il me pousse à la raison et à la réalité, je l'emmène à la folie avec mes illusions.

Nous sommes le Ciel et l'Enfer.

Il flotte à la surface et brille au soleil. Moi, je coules vers les froides profondeurs.

Nous sommes le Bien et le Mal.

Le reflet de son âme est la pureté, tandis que la mienne est le reflet de la corruption.

Nous sommes l'Espoir et le Désespoir.

Il s'efforce de me sortir de mon univers alors que moi, je veux l'y emmener.

Nous sommes Amis et Ennemis.

Ce sont les parfaits opposés, mais ils sont liés par l'invincible amitié. Le Donneur d'Espoir et le Fléau du Désespoir.

Nous sommes Caston et Kain.

Nous y voici. Mon quatrième texte empire dans lequel je subis un ultime bouleversement.

La Renaissance

Qui sait comment et pourquoi elle m’avait laissé entrer dans son empire? L’Impératrice Elfique avait tout simplement enlevée la herse qui séparait mon royaume du sien. Mon premier pas dans ce royaume inconnu, et pourtant semblable au mien, fut très dur à faire : j’avais eu toutes les misères du monde à y poser un pied. Pourquoi? Je n’en savait rien… Peut-être que j’avais peur des conséquences? Probablement… Mais suite à ce premier pas, je n’ai plus jamais eu peur, je n’ai plus jamais hésité. J’avançais, confiant et plein d’espoir, dans l’empire de la mortelle que j’avais élevé au rang d’Impératrice.

Ainsi se dressa devant moi le premier mur sur les innombrables qui se trouvaient ici. Nombre de personnes auraient préférées tourner les talons et abandonner… mais pas moi. Je valais plus que ça. Je me devais d’atteindre le cœur de l’Impératrice et le guérir. Qui sait ce qui m’arriverait à moi après? Car plus j’avançais, plus mon territoire grondait. Et plus il grondait, plus j’avais mal. Il fut même un jour où, n’ayant plus rien à détruire à la surface, les forces qui régissaient mon cœur décidèrent de s’attaquer aux fondations de celui-ci. Ainsi, sur les plaines de cendres se dressèrent d’innombrables volcans recrachant les restes de ce qui pourrissaient au sein même de mon empire. C’était beau à voir, mais je savais que ma fin était proche…

Le mur se dressait toujours face à moi, et la silhouette solitaire, difforme et sombre que j’étais, patientait devant lui. Je prenais tout mon temps, choisissant soigneusement mes mots, car ils comptaient tous. Chaque lettres, chaques mots, chaque phrases représentaient une parcelle de mon potentiel, mais face à cela, que pouvais-je bien faire d’autre? Je devais parler, patienter… espérer.

<< Aaaah! Vous qui m'avez laissé pénétrer dans votre empire, mais qui ne m’accordez aucune confiance, laissez moi voir votre doux visage rongé par l’amertume. Mon seul désir est de vous aider, Impératrice, comme j’aiderais n’importe quel autre Empereur. Seulement, j’ai quelque chose à offrir que tous aimeraient avoir, sauf vous : l’amour. Aaah, cruelle ironie… Il a fallut que le destin m’envoies sur vous, moi, le Désespéré. Mais qu’importe? Je vous aime, et je sais que même ces murailles ne m’empêcheront jamais de vous aimer. >>

Suite à ces paroles, le mur devint translucide afin de me laisser le passage. Seulement, quelques pas après, un autre mur se dressait.

<< La peur, elle nous ronge tous. Vous avez peur de l’amour parce que ce sentiment vous a fait mal. Moi, j’ai peur d’être rejeté et je suis effrayé qu’au final, je me retrouve seul, mort. J’en ai peur, car j’ai l’impression que c’est ce qui est arrivé lors de mes six autres tentatives… Mais chaque fois, je me suis relevé. J’étais toujours seul, mais c’est ce qui a permit à mon territoire de devenir ce qu’il est : chaotique, mais magnifique… Grand, mais désespérant. Et cet oasis qui existe en son centre, semble être la plus belle chose chez moi… Il faut vous détromper : cet oasis regorge de mes rêves, c’est vrai… Mais il regorge surtout de mes cauchemars, de mes échecs. Seul moi peut y tremper un doigt sans en subir les conséquences. Vous avez peur, et moi aussi… Affrontons donc le monde ensembles. >>

La seconde muraille devint également translucide, me dévoilant la troisième. Citer ici tout ce que j’ai pu dire et promettre à l’Impératrice serait bien trop long. Ce qui est important de savoir, c’est que j’ai pu aller assez loin pour qu’elle me fasse totalement confiance et qu’elle veuille même se rapprocher de moi. Cela ne fit que renforcer ma propre ardeur et le cataclysme de mon empire. Il me criait d’arrêter pendant qu’il en était encore de temps… De revenir avant que je ne soit de nouveau brisé. Mais non… Je voulais continuer, car jamais je n’avais ressentis un pareil amour pour une personne. Même celui que j’avais éprouvé pour l’Impératrice de la Beauté, autrefois, n’était rien face à mes sentiments aujourd’hui. C’était désormais le visage de cette Elfe qui illuminait mon monde ténébreux.

Les murailles continuèrent à me laisser passer, me laissant voir à chaque fois un peu plus du pays d’été et d’hiver. J’étais tombé amoureux de l’Impératrice, mais également de son pays… Le mien, si terne, froid, mort et calme était l’opposé du sien qui était coloré, joyeux et chaleureux… Mais je savais que tout ceci cachait une immense plaie, peut-être plus grande que la mienne encore. Cela ne me découragea pas pour autant… Je voulais atteindre son cœur.

Et après de nombreux jours qui parurent, à mon sens, des années, je franchis la dernière muraille et me retrouva devant une citadelle gigantesque, rayonnante, lumineuse et possédant l’architecture des plus grands châteaux elfiques. Le jardin, si différent du mien, me laissa sans voix. Et moi, infâme créature difforme, je me permettais de venir jusqu’ici et poser mes yeux avides sur cet endroit sacré.

<< Le moment est désormais venu… >>

M’approchant lentement des portes de la citadelle, représentant le cœur du cœur, j’y posai ma main trifide et attendit. Dès que mes doigts s’y posèrent, mon empire cessa de bouger, d’exister… Le temps lui même n’existait plus. Seule restait la peur d’être brisé de nouveau, d’être rejeté comme autrefois… Seule la peur occupait mes pensées. L’Impératrice avait fait son choix, à savoir un Oui rédempteur, ou un Non destructeur. J’avais sentit son empire basculer légèrement dans les ténèbres lorsqu’elle prit sa décision, m’apeurant encore plus. Ce n’est qu’à cet instant que je ressentis ce qu’elle avait… ou plutôt, ce qu’elle n’avait plus.

J’attendis plusieurs jours avant d’avoir la cruciale réponse. Le 26 Décembre 2005, l’Impératrice ouvrit les grandes portes sur lesquelles ma main était posée et me regarda moi, celui qui avait tout fait pour venir jusqu’à elle, celui qui avait passé ses murs, celui qui avait tant promis, celui qui avait tant juré et, finalement, celui qui était prêt à l’aimer pour l’éternité. Je me tenais prêt à être renvoyé et faire disparaître mon empire à tout jamais pour n’y laisser que le néant.

- Oui.

Sur le coup, je croyais avoir entendu une voix de mon imagination… Mais c’est uniquement lorsqu’elle vint dans mes bras que je compris la réalité : elle m’aimait. Et ce qui suivit se déroula si vite que je faillis moi-même en perdre la raison…

Mon corps, si laid et si horrible, était de nouveau redevenu ce qu’il était autrefois : humain, normal, beau. Je gardais toutefois certaines cicatrices qui n’avaient pu être guérit. 925 jours de Désespoir laissait bien évidemment des traces intraitables…

Le Cercle Vicieux dans lequel je pataugeais depuis si longtemps fut enfin brisé, me permettant de voir la vrai lumière… Je n’étais plus aveugle désormais, car je voyais. Et ce que je voyais était purement merveilleux.

Mon Empire du Désespoir, avec ses plaines de cendres, son oasis gigantesque et ses volcans infaillibles, fut remodelé. Les volcans se désagrégèrent rapidement, remettant en place les fondations même de ma vie. Les cendres s’envolèrent avec le nouveau vent et reformèrent un royaume à l’architecture gothique comme son maître l’aimait tant. Ses serviteurs, morts autrefois, réapparurent pour servir celui qui peur permettait d’exister. La végétation, terriblement belle, poussa partout ou elle le pouvait, rajoutant encore plus d’éclat sur cet Empire renaissant. Mon oasis, quant à lui, fut placé au cœur de la seule montagne encore existante, tout près de la capitale du Désespoir. Et, la cerise sur le gâteau : le soleil réussit à percer les nuages noirs et réussit à se poser sur mes terres. Une chaleur inconnue se propagea à travers mon être tandis que je serrais l’Impératrice dans mes bras.

- Mais ne va pas trop vite, Empereur. Laisse moi du temps pour sortir de cette tempête.

Car, en effet, une tempête de neige s’était abattue sur l’Empire Elfique, synonyme de confusion totale. À travers le vent, je réussis à lui répondre ces dernières paroles :

<< Du temps, ma reine, vous en aurez autant que vous voudrez. Je suis désormais trop heureux pour me laisser rabattre par la confusion. Car si j’ai réussis à vous faire aimer de nouveau, nos deux Empires sont fait pour n’être qu’un, comme nos êtres. >>

Je revins chez moi, respirant le nouvel air de mes terres. Le 26 Décembre 2005 était, désormais, surnommé le jour de la Renaissance. Qu’il était bon de respirer autre chose que des cendres…

Cinquième, et peut-être dernier, texte empirique du Désespoir avant longtemps. Je ne suis pas bien fier du début, mais je trouves que sur la fin, je me suis surpassé encore.

***

Quand un Rêve devient Réalité

Suite à la Renaissance, je revins chez moi dans ma toute nouvelle et sombre citadelle. Je laissais derrière moi le territoire de celle pour qui je vivais désormais et je marchais de nouveau, seul, à travers la jungle d’ébène qui avait poussée là. Et tandis que je marchais pour rentrer chez moi, j’avais peur… Peur qu’elle me dise Non, peur de la trahir, peur de la décevoir, peur de m’humilier, peur de ne pas être assez bien pour elle… Toutes ses craintes n’avaient désormais qu’un seul nom : la Grande Peur. Ce sentiment, auquel j’étais si familier, se matérialisa en moi de nouveau : c’était lui, en partie, qui m’avait fait devenir ce que je suis. C’était lui qui m’avait rendu muet au monde extérieur, lui qui faisait en sorte que ma gêne existe… C’était ce sentiment qui était à la base de mon Empire. J’étais l’esclave de la peur depuis bien des années et je me rend compte maintenant que cet Empire a vu le jour dès le début de mon enfance et non il y a trois ans… Quelle inconscience de ma part de seulement m’en rendre compte aujourd’hui… Voilà ce qu’étaient mes pensées en revenant chez moi… Désespoir un jour, Désespoir toujours.

Néanmoins, la seule présence du rayon de soleil signifiait que je pouvais être guéris. Seule cette lumière, parmi les milliers d’autres, chassait l’obscurité de mon cœur. Et que cela soit une coïncidence ou non, cette lumière frappait la montagne dans laquelle était caché mon Oasis : ce bain de rêves et de désirs brisés et contenant également mes secrets les plus horribles. J’en avait interdit l’accès : je ne voulais pas que mon passé soit si facilement révélé. De plus, je savais que la folie, puis la mort, atteindraient tous ceux qui tenteraient de s’y baigner… Tous sauf moi. Qui sait, aujourd’hui, la grosseur qu’il a…

C’est en observant tout ça que j’entrai dans ma capitale : sans cortège, sans garde, sans parade… Juste moi, silhouette solitaire parmi la foule acclamante. Ma citadelle m’attendait, haute et puissante, et me réclamait. Je rêvais de pouvoir y entrer et de m’y enfermer : trois années sans réel domicile, je m’y était habitué, mais rien ne valait mieux que de se retirer aux racines même de mon Empire afin de méditer. Et c’est ce que je fis des jours durant. Par la pensée, je conversais toujours avec l’Impératrice Elfique et même avec les autres Empereurs lorsque l’occasion se présentait. Même des mortels, à la vie simple, me parlaient de temps en temps. Mais j’accueillais tout cela avec joie…

Ce n’est que dix jours après la Renaissance que l’Impératrice demanda à me voir de nouveau.

<< Venez me rejoindre aux frontières de nos Empires.>>

Quittant en hâte la capitale, une incommensurable joie m’envahit : j’allais la revoir. Certes, il ne s’était passé que dix jours depuis la dernière fois, mais je ne pouvais plus me passer d’elle… Mes pensées étaient toujours guidées vers elle et son visage était toujours imprégné dans mon ciel. J’allais la revoir… Et je la vis.

Elle était seule, sur son territoire, et elle m’attendait. Il ne lui restait qu’un pas à faire pour traverser chez moi.

- Ô, Empereur sans Couronne, je ne puis traverser la frontière sans être en votre présence. Accompagnez-moi.

Tendant ma main, je lui répondit.

<<Dans ce cas, ma Déesse, je vous invite chez moi. Bienvenu dans l’Empire du Désespoir.>>

Posant un pied sur le sable noir de mon territoire, son Cœur, son Empire, gronda. Promettant de revenir vite, elle accepta que je lui fasses visiter les lieux. Quelle allégresse… Déjà, je sentais que mon cœur devenait déjà plus lumineux. Ses yeux, son sourire, le mouvement de ses cheveux lorsqu’elle marchait… Sa simple présence me faisait oublier mon titre et qui j’étais. J’étais tout simplement fou amoureux d’elle.

Ma peur revint me hanter… Et si elle me disait Non? Déjà, à cette seule pensée, la lumière s’estompa légèrement. Toutefois, elle ne sembla pas le remarquer. Tandis que nous parlions de choses et d’autres, elle regardait mon cœur : elle détaillait tout le plus possible afin de ne rien oublier.

Vint le moment de se séparer et je la raccompagna aux frontières. De là, je la vis rentrer chez elle, puis mes noires réflexions m’assaillirent de nouveau. Étais-je condamné à dépendre d’elle pour vivre une vie normale? S’il le fallait pour obtenir ma Rédemption, et bien soit… L’hiver pesait toujours sur l’Empire Elfique, mais moins violent que la dernière fois… Était-ce un bon signe? Qui savait : les cœurs étaient les choses les plus dures à déchiffrer en ce monde.

Cet événement se répéta sept jours plus tard. Me contactant à ma citadelle, je revins la chercher chez elle et nous parlâmes encore et encore. Mais cette fois-ci, nous nous priment la main… Quelle sensation étrange de finalement se sentir comme les autres… Faisant taire mes envies de l’embrasser ici et là, je me contenta de serrer sa main et de puiser en elle de l’espoir, de la lumière… Cette envie de coller mes lèvres sur les siennes aussi rapidement se transforma en goutte d’eau et alla s’ajouter aux autres de mon cruel Oasis. Si un jour cela devait se produire, ce serait elle qui le ferait et non moi.

Nous nous quittâmes une fois encore et je la vis partir, plus heureuse qu’avant. Moi aussi je rayonnais. L’essence même de mon cœur, à savoir le Désespoir, avait du mal à annihiler cet air de joie qui flottait en moi. Il y parvint, mais au prix de plusieurs jours d’acharnement. La peur revint, toujours plus forte… Comment pouvait-elle me dire Non alors que nous étions, je le savait, fait l’un pour l’autre? Je me mit à trembler, exprimant ainsi toute la pression que j’avais en moi. Ah, quel chaos ce serait si la réponse devait être négative… Je n’aurais plus qu’à disparaître, mon Empire avec moi, pour ne laisser que le néant, le vide, à l’endroit où se tenait mon territoire. Un trou béant et sombre… Qui sait ce qu’il adviendrait de moi par la suite…

Nous nous revîmes de nombreuses fois avant d’arriver à la date si cruciale. Le 24 Janvier 2006, toute ma vie fut chamboulée. Alors que nous étions sur le point de nous quitter à nouveau, nos lèvres se collèrent, et je ressentis couler la vie en moi, une chaleur perdue depuis bien longtemps. Je revivais, j’espérais, j’étais heureux…

Elle avait dit Oui.

Les sombres nuages de mon Empire se dissipèrent, laissant place à un ciel de nuit, mais totalement découvert : les étoiles et la lune étaient la seule lumière de ce monde renaissant. Le sol trembla de nouveau, purifiant et combattant le Désespoir qui s’acharnait à rester en moi. Tout se solidifia : j’étais prêt à affronter la vie plus que jamais, car je n’étais plus seul désormais.

Mais une maladie qui reste en vous trop longtemps ne disparaît jamais complètement : le Désespoir ferait toujours partie de ma vie et ce quoi qu’il arrive. Néanmoins, je fis un compromis avec moi-même alors que je fixais les yeux de mon amour.

<<Je restes Empereur du Désespoir et j’honorerai ce titre longtemps encore. Toutefois, ce que je vis est désormais trop intense pour rester désespéré à cent pour cent…Alors faisons moitié Désespoir et moitié Espoir. >>

Aussitôt dit, je ressentis à travers mon Empire, et à travers moi, un changement inexorable. Toutefois, tout restait pareil. C’était inexistant et plus que réel à la fois. La surface de ce monde restait noire comme la nuit, mais l’intérieur de toutes les choses devint d’un blanc pure comme la neige… Le sable dans le sol, la sève des arbres, l’essence des créatures vivantes, l’eau des ruisseaux et des lacs… Même mon sang devint blanc : il brillait à travers ma peau. C’était là l’image d’une personne distante et isolée, noire et rejetée… Mais à l’intérieur se cachait un être d’une grande passion et aux intentions les plus pures, possédant une gentillesse sans pareille et une grande bonté. Les deux opposés vivaient ensembles dans le même Empire et donnait un résultat magnifique, merveilleux… divin.

<<Mon amour, aujourd’hui je suis guéris et ce grâce à vous. Je peux enfin renaître de mes cendres tel un Phénix. Jamais je ne pourrai assez vous remercier pour tout ce que vous avez fait aujourd’hui… Je vous aime, et sachez-le : ce sera pour l’éternité.>>

Repartant chez moi, je ne pu que sourire face à mon Destin. Non seulement j’étais guéris, mais j’avais apprit une chose bien importante…

<<Milui a Berion>>

L’Amour et l’Espoir existaient réellement…

Je ne suis pas mort... Mais c'est le retour à ce que j'étais avant. Ce n'est certes pas mon meilleur, mais j'ai fais ce que j'ai pu.

***

La Chute

Non. Ça n’existe pas finalement.

Fou que j’ai été de croire que je pouvais vivre heureux dans ce monde maudit. À peine un an et demi plus tard, je me retrouve à nouveau seul, croupissant sous le poids éternel de mon ciel ténébreux. Ce qui jadis, déjà, faisait ma gloire et ma beauté, s’est envolée en fumée en un battement de cil. Pour l’avoir négligé, pour lui avoir fait du tort, pour avoir pesé sur son âme et déversé sur Elle tout ce que j’avais sur le cœur, je l’avais rendu comme moi. J’avais infecté mon amour avec mon Désespoir… Elle a bien fait, elle sera mieux sans moi, elle sera plus heureuse sans moi au travers de son chemin.

Mais pourquoi? Cruelle hérésie du Destin qui s’acharne sur moi! Tout ce qui existait en mon cœur s’est effondré en cette nuit du 11 Août 2007. Tout ce qui existait avait été construit avec la force de mon amour pour Elle, mais surtout pour tout l’amour qu’Elle daignait m’accorder. À cette époque, tout me semblait si beau et si heureux, plus aucun problème ne pouvait m’atteindre parce que j’étais avec Elle. Mais aujourd’hui, mon peuple, mes villes, ma technologie, ma beauté, ma demeure même, tout avait disparu. Cette terre noire et pourtant d’un blanc pure s’était remise à pourrir. Mon sang, si brillant à la lueur de la lune déformée et terrifiante, a laissé place à un sang vicié par l’effondrement de mon âme. Mon peuple, désormais monstres et zombies, rôdent partout sans but, s’entre-tuant à vue. Tout n’est que ruines, tout n’est que ténèbres, tout n’est que Désespoir.

Même ce magnifique pont reliant son Royaume à mon Empire a été rasé de la carte par Sa divine puissance. Longtemps j’ai gratté sur ses remparts, criant et pleurant, demandant son pardon, voulant retrouver un amour perdu mais impossible à retrouver. Ces jours de Haine et de Mépris, ces nuits de Tristesse et de Rancune envers moi-même, tout défilait et rien n’arrêtait même si je le voulais. Un orage avait éclaté sur mes terres, dévastant ce qui pouvait l’être encore. Même la Montagne aux Secrets explosa et se vida partout où elle le put. Et moi, solitaire parmi les misérables, je marchais à nouveau en regardant mes pieds racler le sable. Je ne voulais pas voir vers où j’allais, car le futur pouvait être pire que le passé.

Cet événement m’affecta tellement que mon Empire se mit à étouffer tout ce qu’il y avait autour de moi : les autres Royaumes et Empires et mes connaissances mortelles. J’avais atteint, dit-on, un stade plus grave que n’importe lequel de mon passé, à un tel point que l’envie de me donner la mort devenait plus grand et plus fort. Pourquoi vivre si c’est pour souffrir ainsi? Mais j’ai reçut des visites, j’ai reçut des messages de vieilles connaissances. J’ai même visiter les Empires de la Flemme et de l’Étrangeté pour me changer les idées. On m’a dissuader de faire cet acte, mais il y a des moments où je le regrette… car une vie sans Elle n’est pas une vie, mais une mort lente et douloureuse.

Voyant que seule une séparation totale pouvait m’aider, je fis ce que j’avais à faire. Les frontières de mon Empire se brisèrent et mon territoire commença à s’éloigner de ce continent abritant tous ceux avec qui j’avais passé de bonnes aventures et du bon temps inoubliable. Mais maintenant, alors que je laissais un vide immense pour les Empires voisins, je m’enfonçais dans l’espace, m’éloignant d’eux et me tournant vers les mortels.

Un mois est passé depuis ce jour et cette faille dans mon cœur, aussi grande que l’était mon Amour pour cette Déesse, ne s’est pas refermé du tout. Cet amour pour Elle je l’éprouve encore et je l’éprouverai toujours même s’il ira probablement en diminuant. Comment cesser d’aimer la personne qui vous a accepté en son cœur ne serait ce que pour quelques secondes? Ces 564 jours de bonheur resteront gravés dans ma mémoire pour l’éternité malgré tout le mal qui s’y est déroulé.

Maintenant je connais ma nature, maintenant je sais ce que je suis… Maintenant je sais que l’Amour, force si attirante et pourtant destructrice, est la plus puissante force de ce monde, que ce soit pour le bon ou mauvais côté. Regardant une dernière fois ce continent béni et tout à la fois maudit, je lançai ces derniers mots pour qui voulait bien l’entendre.

« Le Pardon n’existe plus. Je ne peux vivre en cet endroit sans recevoir de Pardon. Je ne pourrai vivre tout en sachant que tu me hais. Chaque fois que je te verrai sera comme une étreinte mortelle à mon cœur tant et aussi longtemps que ton pardon ne m’aura pas été accordé. Mais en fait, tout comme l’amour… le pardon n’existe pas réellement. »