Alors revoilà tout ceux que j'ai déjà postés
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plus un
Toi la plus belle des femmes
Toi que mon âme réclame
Toi qui enivre mon coeur
Toi qui es tout mon bonheur,
Mon Amour
Viens avec moi cette nuit
Je te fais don de ma vie
Si tu me sers dans tes bras
Si tu me sers contre toi
Pour toujours
Si tu me suis, toi, Aimée
Si tu te laisses guider
Par la main que je te tends
Ferme les yeux, prends ton temps
Prends mes jours
Partons ensemble, ma reine
Il est temps de fuir la scène
J'aperçois d'ici la mort
Garde près de moi ton corps
De velours
Et mourrons, partons ce soir
Non, nous allons nous revoir
Sèche tes larmes, c'est nos destins
Si tu as peur, prends ma main,
Mon Amour.
Tu lacères mon coeur et avilit mes peines
Tu vides mes poumons et transperce des veines
Tu t'empares de mon être, le trouble et le détruit
Va-t'en femme félone, pars, quitte ma vie !
Je me languis de toi dès que tu disparais
Ton absence est en moi comme un vide qui jamais
Ne se comble, saillant, sanguinolent, placide
Jusqu'à ce que ton retour ne l'emplisse d'acide
Ce n'est plus de l'amour mais de la dépendance
Dépendance à ton corps, la drogue de ta présence
Non pas gracieux et beau mais honteux, sale et lâche
Ce vampire m'a mordu et mes chairs vives il mâche
Il se nourrit de moi, repait de mes espoirs
Et toujours assoifé, il n'arrête pas de boire
Et m'échappent à leur tour mes plus chères ardeurs
C'est au fond, ça me mange, de mon amour je meurs !
Se faire prendre de vitesse par l'amitié
Est la plus camouflée de toutes les tragédies
Un voyage en enfer qui nous semble une idylle
Une habitude humaine m'inspirant la pitié
On attend des amis puis les amis déçoivent
Nous faisons malgrès nous du mal à ceux qu'on aime
Leurs reproches nous ennuient et nos refus les peinent
De l'amour l'amitié n'est pas plus que l'épave
Cette malédiction ne doit être saisie
Les liens de l'amitié ne peuvent se briser
Mais ils doivent sans prévenir tout d'un coup exploser
Projetant dans nos coeurs quantité de débris
Tu étais si grâcieuse sur ce vieux vert banc
Tes cheveux blonds luisaient, scintillaient au soleil
Tes yeux bleus égarés étaient pleins de merveilles
Ta beauté m'attirait comme un harmonieux chant
Ce beau jour ce beau banc accepta nos deux être
Nous nous sommes parlés des beaux et chaud étés
Des bleus et froids hivers, automnes colorés
Et des printemps fleuris, des sapins et des hêtres
Et je te contemplais pendant que nous parlions
Seule ma timidité m'avait alors privé
De franchir cet obstacle, d'étreindre et d'aimer
Ce que tu étais, j'ai failli à cette mission
Maintenant je suis tout seul, tu m'as détruit je crois
Telle une sotte enfant tu m'as fait espérer
Et puis de tout mon coeur j'ai voulu t'oublier
Mais je rêve de toi qui m'ouvre tes blancs bras.
Les jeux de l'an sont pour bientôt
Le soldat lave ses chevaux
Répare son char, remplace les roues
Polit le bois, en bouche les trous
Le grand jour est pour dans deux nuits
Il y pense et son teint pâlit
Car tous les ans les courses de chars
Font bien dix morts à chaque soir
Il songe assis, dans quelques heures
Il devra quitter sa demeure
Pour se retrouver dans l'arène
Devant le peuple, le roi, la reine
Le moment est enfin venu
L'attente est longue, l'ambiance tendue
Son tour arrive, il serre les dents
Grimpe sur son char, prie le vent
La course commence, les soldat crient
Les chevaux peinent, le peuple rit
Le premier mort un peu plus tard
Terrassé par son propre char
Les hommes luttent et accélèrent
Roues et sabots labourent la terre
Le roi peut se rincer les yeux
Six âmes sont déjà aux cieux
Notre soldat, qui est premier
Se fait maintenant talonner
Une petite pierre, il lâche ses rênes
Les gens se taisent, observent la scène
Les chevaux foncent contre le mur
Le char les suit à toute allure
Les chevaux ne peuvent freiner
Et terminent leur vie écrasés
Le soldat, lui, à l'agonie
Ensanglanté, lassé, fini
Humilié et déshonoré
Et la foule rit, comme possédée
Je suis la Fin Sinistre et j'arrive à leur morts
Pour tous ceux qui meurent dans leur cercueil fermé
Essayant, mais en vain, de respirer encore
Quand je les guette dans leur espoir insensé
Pour tous ceux qui meurent dans une atroce agonie
Ceux qui jusqu'à leur fin n'ont jamais eu de chance
Ceux dont le mince fil qui les lie à la vie
N'est qu'une lamentation toute tressée de souffrances
Ceux qui dans leur baignoire, veines du poignet tranchées
On tout essayé pour ne pas arriver là
Ceux qui meurent tous les jours dans de jolies tranchées
Pour une liberté qui n'existe même pas
Ceux qui tombent depuis tous les dixièmes étages
Dont le désespoir était toujours véritable
Morts pour quelques sourires, damnés pour un visage
Morts pour le sens unique d'un amour inavouable
Ceux morts malheureusement dans un grave accident
Ceux morts pour une loi, ceux morts pour des adieux
Ceux qui laissent derrière eux de nombreux jeunes enfants
Ceux partout dans le monde qui ne meurent pas pour eux
Je les prends tous sans exceptions avec mes crocs
Sans aucune pitié, je ris de leur misère
Ceux qui les ont connu disent que c'est des héros
Mais c'est dans ma bouche rouge sang qu'il quittent la terre
Je suis la Fin Sinistre, et si vous voulez vivre
Alors soyez prudent ! Moi, j' en ai vu bien d'autre
Préférez vivre mal, tant pis, et mourrir ivre !
Je suis la Fin Sinistre, et peut-être la votre
C'est l'histoire d'un homme ayant fini malfrat
Pris sur le fait affreux de désirer la mort
Selon lui préférable à son bien triste sort
Et la Mort Voulue lui ouvre grand les bras
Déjà enfant le pauvre devait supporter
Jérémiades incessantes et insultes animales
Eternelles disputes, cela lui faisait mal
Plaintes toujours pesantes qu'il avait su porter
Adolescent la vie, injuste, lui révéla
sa face cachée de tristesse, de blasphèmes
- Divine ignorance je crois en toi, je t'aime,
Que j'aurais apprécié pour toujours rêver là
Il a banni de lui toute son humanité
En découvrant la mort de sa chère amante
Sa précieuse colombe, la mort intimidante
Lui a prise, et maintenant son âme est damnée
Désormais, chez lui, l'homme songe à sa vie
Tout ce qu'il n'a pas pu et aurait voulu faire
C'est trop tard, trop triste, trop douloureux, trop cher
- J'ai souffert, emmenez-moi au beau Paradis
Et cette nuit plus qu'une autre le sang gicla
Car cet homme représente tous les malheureux hommes
Le chemin obstrué de la vie, et la somme
De l'Eden, de l'Enfer, sans doute, les perdra
Je sens l'ennui qui vient, opaque, il me rend sourd
Il est là dans ma tête, il ronge mon bonheur
Il est né dans mes larmes et a atteint mon coeur
Causant un manque infâme qu'on appelle l'amour
Ne savoir que faire c'est ignorer temps et lieu
N'avoir conscience que d'un besoin omniprésent
Ne pouvoir fuir, jamais, sentiment déplaisant
De, plus vite qu'il faudrait, fâner, devenir vieux
L'ennui pousse à aimer et l'amour à l'envie
Le désir au malheur, les larmes à l'abandon
La perte au désespoir, et dans tout ça, la vie
N'est qu'ennui sans aimer, que malheur sans désirs
L'inaction éternelle pourrait-elle être un don ?
Mais que serait l'amour sans l'envie d'en finir ?