Textes de Montery, solitary cowboy

Bon et bien puisque nous migrons, migrons.

Yeah baby, once again it’s happening.
A ma porte, je l’entend cogné
Ami ou ennemi, il espère entrer
Pour le meilleur ou pour le pire
Espérant y être bien accueilli

Le reconnaissant, je ne me demande pas où il était passé
Je me souviens
De tous ses regards, de tout ce qu’il représente
De sa dernière visite
Ai-je vraiment le choix? Je ne crois pas.
Je vais ouvrir

Non il ne parlera pas, je le sais déjà
J’ai appris a le connaître
All he is going to do is listen to me and wait
Je n’ai jamais compris ce qu’il attendait

Je l’inviterai à s’asseoir, ce qu’il fera en me remerciant
Je ne lui offrirai pas à boire, ni lui demandera de ses nouvelles
Il m’observera avec intérêt, sachant très bien ce que je devrais faire
Ou ce qui me serait fatal

Tu es là, encore debout, mais je sais ce qui arrivera
It’s always the same thing
Une fois de plus je remarquerai tes yeux
Yeux qui semblent différents d’une visite à l’autre
Je n’entendrai pas ta voix,
Mais je comprendrai tout de même quelques unes
Des paroles que tu souhaiterais me dire

Ami ou ennemi, je resterai auprès de toi
Enjoying each and every moment with you
Je n’oserai pas te toucher
Je n’ai jamais osé
Les seules fois où cela s’est produit
C’était accidentel

Ta peau a toujours été un mystère pour moi
Douceur infinie ou douceur empoisonnée?
Un jour peut être tu verras cette question dans mes yeux
Peut être devineras tu mes ambitions
Peut être devineras tu ma folie

Le moment arrivera
Où ma faim prendra le dessus
Mes bonnes manières je les laisserai
Tournant le dos à mon invité
Je me lèverai pour ce premier repas
Depuis ton arrivée

Tu ne sembles pas connaître la faim
Tu te demandes toujours ce que je fais
Essayant de rentrer toutes ces choses en moi
Tu n’arrives pas à accepter que je puisse ainsi
Ajouter à ma personne ces nouveautés

Par dégoût ou par pitié
Tu te lèveras
Et partira.
Est-ce ta mission
Ou la mienne qui aura échoué?
Je ne crois pas que nous le sachions.

Histoire sans sens
Histoire sans fin
Distance nous séparera
Rêve se brisera

Ami ou ennemi
Rien qu’une fois j’aimerais changer le cycle
Si je ne puis te faire rester
J’aimerais être celui qui t’indique la porte
Pour que ces mots puissent sortir de ma bouche
Et résonner longuement dans ta tête
« How do you like me now? »
“You’re gonna miss me when I’m gone”

Ami ou ennemi
Tu finiras par revenir
Ton plan semble graver en toi
Secret tu le gardes
Je sais que j’y suis lié
Par toi je commencerai à vivre
Ou je cesserai ce qu’on appelle Existence

Heureux je suis sans toi
Mourrant je suis sans toi
Ne te laisse pas envahir par mes paroles
Je te hais, autant que je t’aime
Je te désire, autant que je te repousse
Mes cauchemars et mes rêves tu dessines

Ami ou ennemi
Aurai-je un jour
La force de te combattre
Ami ou ennemi
Aurai-je un jour
La force de t’influencer.



Texte appelé « euh, folie de moi même »
February 13th, 2003

Errant en ce monde
Hantant ces lieux
À la recherche de la vérité
Au milieu de la foule
Traversant le temps

Je tentai d’accomplir
Ce que je croyais qui devait l’être
Une unique ligne de pensée
Que je croyais être la bonne
Que je croyais être la bonne

Je la trouvai
Comme je l’appréhendais
Et même davantage
Je n’aurais jamais imaginé autant
En une seule personne
Trop? Aurais-je dû me méfier?

Prisonnier des sables mouvants
Je m’enfonçai paisiblement
Un centimètre à la fois
Immobile, se débattre ne ferait
Qu’accélérer cette descente

Aucune main n’est venue
Pour me porter secours
Qui aurait bien pu être ici?
Aucune importance
Car il est maintenant trop tard

Comme toujours je suivais ma voie
Celle qui semble éternelle
Celle que je connais tant
Aucun panneau n’annonce ce qui vient
Je ne sais que ma distance parcourue

Chemin sur lequel je crois parfois être seul
Mais en vérité il n’en est rien
Par chance il y a d’autres routes
Parallèles à la mienne pendant quelques lieues
Ou la croisant le temps d’une seconde

Grâce à ses routes je voie d’autres gens
Certains me saluent
Communiquant parfois avec moi
Il m’arrive même d’avoir le plaisir
D’avoir des compagnons de voyage

Ton itinéraire n’est guère loin du mien
À vrai dire il semble être
Près de nombreux autres
Nous voyageons ensembles
Maintenant depuis quelques mois

J’apprécie qui tu es
J’apprécie cette complicité
Peut-être nos chemins
Se rapprochent-ils
Qui sait?

J’ai parfois du mal à te comprendre
Ou est-ce à me comprendre?
La vérité n’est pas toujours belle
Surtout avec ce brouillard qui se lève
Cela ne facilitera pas le voyage

Je t’ai crié de ne pas t’éloigner du sentier
Que je ne voulais pas m’éloigner de toi
Un « OK » résonna en guise de réponse
Ce fut les derniers mots prononcés
Un silence règne depuis

Voilà ce qu’il en est aujourd’hui
Marchant prudemment à tâtons
Ne voyant pas à un mètre devant soi
Ignorant où sont mes compagnons
Et les routes qui étaient près de moi

Je redoute la levée du brouillard
Mais je l’attend impatiemment
Je saurai la vérité
Et calmerai mes incessantes pensées
Ça sera un beau moment

Tu ne seras probablement plus là
Les chances sont si minces
Je graverai ton nom sur un bâton
Et le planterai sur mon chemin
Préservant ta mémoire à jamais

La boucle se bouclera.
Cela me semble familier
Errant en ce monde
À la recherche de la vérité
Armé de mon sac à dos
Et de ce qu’on appelle espoir

"Errant"
23 décembre 2004

Il versa deux gouttes dans la fiole
Comme il le prévoyait
Le liquide passa du vert au gris
La dernière étape était accomplie

Cet homme vivait dans une tour
Hors des limites du patelin
Au-dessus de toute maison
Mais loin dessous les étoiles

Personne ne savait pourquoi
Il avait, lors d’un froid matin
Tout quitter pour s’installer
Dans ces ruines de pierre

Ermite, le surnommaient les plus polis
Pauvre fou, le surnommaient les bourgeois
Les plus âgés se parlaient de son passé
Et tous pour le désigner employait « L’alchimiste »

S’ils avaient su ce qu’il y faisait...
C’était la première fois qu’il tentait
De réaliser un tel projet
Que ce soit de la magie, de la science ou un miracle

Il prit la fiole dans sa main droite
Il avait réussi, probablement
Il pensa que tous ces mois
En avaient peut-être valus la peine

« Enfin » murmura-t-il
Il sursauta légèrement, surpris
Car le temps lui avait fait oublier
Le son de sa propre voix

Il n’était pas convaincu de sa réussite
Mais ce n’était pas important
Le temps était venu
Le sort en était jeté

Tout allait se régler
Tout allait se terminer
Il tomberait dans un profond sommeil
Qui serait peut-être éternel

Il n’existait dans tout l’univers
Qu’une seule possibilité
Assez puissante pour faire cesser
La force de ce gris fluide

Peut-être n’allait-elle jamais
Lui redonner vie
Car il savait fort bien que sans elle
Ce n’était pas ce qu’on appelle une vie

Tout pourrait bien changer d’ici là
Son pauvre abri pourrait être pillé
Ses biens détruits
Mais lui resterait intouchable

La fiole effleura ses lèvres
Le liquide, sa langue
En moins de deux secondes
Vidée fut la fiole

Il se laissa choir au sol
L’esprit tourbillonnant
Tentant d’éloigner de ses pensées
La cause de cet acte insensé

« L’alchimiste »
6 mars 2005

Seul dans mon lit
N’ayant mieux à faire que penser
Cela allait se terminer ainsi
Car j’en ai maintenant l’habitude

Tu savais quand je mentais
Tu savais quand parler
Tu réussissais même
À me faire m’exprimer

À ton contact beaucoup changea
Le normal devint attirant
La folie, banale
Tant de sourires naquirent

Je remercie les cieux pour notre rencontre
Ainsi que pour le jour où je suis tombé amoureux
Pour tous ces moments passés en ta présence
Et de m’avoir fait redécouvrir l’espoir

Maintenant que j’y repense
C’est incroyable ce qui est arrivé
Une belle histoire, sans raison
Un autre épisode de ma vie

Tu étais si différente de moi
Malgré certaines affinités
Et je suis tombé dans le piège
L’amour est né

Je jure que ce ne fut pas au premier regard
J’ai appris à te connaître
Je n’avais même pas remarqué ta douce beauté
Jusqu’au jour où on me l’a fait remarqué

Comment ai-je pu oublier
Une règle pourtant si simple?
En amour les sentiments doivent être réciproques
Et non provenant d’un seul cœur

J’imaginais si facilement un avenir
Plein de joie et d’heureux moments
Plusieurs sourires en ont découlés
J’ai tellement d’imagination…

Vint le jour où mon cœur parla
Mais refusant de tout sacrifier
Car cela m’est très précieux
Ce qu’on appelle amitié

Bien qu’indirectement j’eue ma réponse
Bien sûr je ne fis pas ce que j’aurais dû
Le cœur ne connaît pas la logique
L’espoir ne meurt pas si facilement

Je remercie les cieux pour notre rencontre
Ainsi que pour le jour où je suis tombé amoureux
Pour tous ces moments passés en ta présence
Et de m’avoir fait redécouvrir l’espoir

Tu m’as fait découvrir bien des choses
Plusieurs sourires en ont découlés
Ce que je ne dis pas
C’est que ce n’étaient pas tous des sourires de joie

Comment ai-je pu seulement penser
Qu’une infime chance existait
Que je pourrais être à tes côtés
Ce n’est pas la vie qui t’est destinée

On me reproche toujours de ne pas
Dire ce que je pense
Et lorsque je le fais, on me reproche la manière
Ce n’est pas évident vous savez

Tu es d’un univers différent
De ceux ayant ce qu’il faut
Ceux pouvant aller au sommet
Ceux dont on rêve

Tu peux avoir ce dont tu rêves
Et je sais que tu le mérites
Et que tu en es capable
Je vois tant en toi

C’est amusant de constater
Que je suis le seul à comprendre
Les sentiments que j’éprouve pour toi
Que tu puisses être ce que j’espère
Personne d’autre ne me comprend

Seul ici
Seul là
Malgré tout je te sens toujours
Là pour moi en cas de besoin

Je n’ai personne à blâmer sauf moi-même
Tout dépend de nos choix
À travers le temps
Voilà ce qui en résulte

Rien n’est facile
J’aurais besoin de toi
Toi d’une autre personne
Deux lignes parallèles

Je sais que depuis
Tout aurait dû être terminé
Mais peut-on me blâmer?
D’autres sont dans ma position

Je te promet de tout faire
Pour ne pas gâcher
Cette amitié qui est née
Car elle m’est précieuse

Ça ne doit pas être facile
De me croire
Que je tienne vraiment à cette amitié
Sachant que je t’ai tant aimé

Le temps est très puissant
Il me permettra de t’oublier
Ou alors de me blesser si fort
Que je ne penserai plus à toi

Qu’aurais-je retirer de tout cela?
Que le genre de filles qui me plait
S’intéresse à d’autres gars
Et que le genre de filles dont je ne suis pas certain
S’intéresse à d’autres gars

Que je ne connais pas tant de choses
À cette inexplicable vie
Que ma façon de penser
Semble si problématique

Le train poursuit sa route
Suivant les rails
Vers l’horizon inconnu
Suivant les étoiles

Ajoutant un wagon à chaque station
Sachant que le carburant n’est pas éternel
Le chauffeur poursuit son travail
Solitaire comme il l’est

Je remercie les cieux pour notre rencontre
Ainsi que pour le jour où je suis tombé amoureux
Pour tous ces moments passés en ta présence
Et de m’avoir fait redécouvrir l’espoir

La bonne nouvelle dans tout cela
C’est que je te souhaite ce qu’il y a de mieux
Et la mauvaise est
Que tu es loin de toi


« Merci »
29 mars 2005

Je suis sans elle
Depuis si longtemps
Peut-être depuis toujours
Je ne me souviens pas d’elle avec moi

Je la vois partout autour de moi
Sur tant de visages
Avec tant de personnes
Et je ne peux m’empêcher de sourire

Elle m’attire
Mais n’est-ce pas normal?
Qui ne ressent pas cela?
Que ça soit juste ou non

Étrangement je semble l’attirer
Presque de la facilité avec elle
Rires, détentes, fêtes, confessions
Je partage tant avec elle

Que peut-elle bien me trouver?
Je l’ignore
Je ne devrais pas me plaindre
Mais je ne peux qu’imaginer plus

Je la blâme pour tout
Son absence gâche ma vie
Avec elle tout aurait été si facile
Tout aurait été si normal

Pourtant mon entourage tente
De me convaincre qu’elle n’y est pour rien
Que j’invente tous ces problèmes
Qu’elle n’arrangerait rien

Malheureusement je ne peux
Que mettre un bémol sur leurs paroles
Ils ne savent pas ce qu’est la vie sans elle
Ils la connaissent si bien... à mon avis

J’en suis privée
Ou est-ce une punition
Une destinée, une épreuve
Une raison pour la solitude

Je sais aussi que certains
En sont encore plus loin
Que d’autres que moi
La désirent sûrement encore plus

J’aime penser qu’avec elle
Tout serait si différent
Je serais comme tous
Je serais. Simplement.

Je sais que même sans elle
Je suis encore moi-même
Ça ne change pas qui je suis
Seulement ce que j’ai

Peut-être me manque-t-il
Seulement que la force
Pour accepter que je peux
Réussir sans elle

Tout cela ne change rien
Sans elle je suis
Sans elle je resterai
Avec ou sans elle je dois continuer


« Avec ou sans elle » 20 juillet 2005

J’aurais aimé être plus grand
J’aurais aimé être plus fort
J’aurais aimé être plus intelligent
J’aurais aimé être plus confiant
Comme ceux qui m’entourent
Comme ceux qui m’entouraient

Car cela ne fait que commencer
Tout n’est que début
Aucune de ces questions
N’aura à être répondue

Pas besoin de vérité
Car le destin est scellé
Que je le suivrai
Où que je sois
Où que je sois

Au sommet du monde
Où j’aurais pu allé
Où j’aurais aimé allé
De tous mes souhaits
Le seul sommet

Mes péchés continueront
De faire souffrir ce monde
De le détruire en partie
D’en martyriser la chair
De l’extraire de son sang
Peu importe comment
Peu importe pour qui

À moins que ce ne soit
Pour aller au sommet du monde
Pour aller au sommet du monde
Pour aller au sommet du monde

Je briserai ses ailes
L’empêchant de voler
Vers son rêve
Vers le sommet du monde

Je n’ai pas à répondre à leurs questions
Personne n’a à me donner de leçon
M’ayant toujours laisser assis seul
M’ayant toujours ignoré
On m’a rendu ma liberté

Car jamais je n’irai
Jusqu’à l’accomplissement
De ce souvenir...
Du sommet du monde

J’aurais aimé te rencontrer
J’aurais aimé te montrer
J’aurais voulu t’aimer
Te briser les ailes
Rendant impensable
Le sommet du monde

Cela aurait été plus facile
Que ce fardeau que je porte
Au travers de touts ses péchés
Brisant leurs ailes
Je ne mérite plus d’y aller

Toutes ces questions
N’ont pas à être répondue
On a voulu que je souffre
Je les regarde souffrir

Assis sur ma chaise
Je les regarde vieillir
Me murmurant « Au revoir »
Et je les saurai s’envoler
Vers le sommet
Le sommet de la vie

Anges et esprits tout autour
M’offrant un aller simple
Tout confort et rafraîchissements compris
Vers leur destination finale
Vers le sommet
Le sommet de la vie

Un tas de péchés continueront
Ne pouvant plus être pardonné
Me rappelant la souffrance
Que j’ai causé à ce monde

Assis sur le sol dur
Entouré de toutes les ailes
Brisées de mes propres mains
Seul parmi elles
Ainsi d’une certaine façon
Je pourrai enfin dire
« Le sommet du monde »
« Le sommet du monde »
« Le sommet du monde... »
« Le sommet du mon... »
« Le sommet ... »

"Le sommet"
13 octobre 2005

Une faible neige tombait en cette fin de soirée
Elle risquait à tout moment de se changer en pluie
La chaussée commençait d’ailleurs à être glacée
Cependant il n’en faisait rien
Même la musique n’avait plus d’effet sur lui

Au moins une chose était claire dans son esprit
Il était le gars le plus heureux du monde
C’est du moins ce qu’il aurait dit
Si être idiot était une qualité

Il avait passé une excellente soirée
En non moins excellente compagnie
Il y avait eu beaucoup de gens
Plus on est de fous plus on rit

Il continuait ce qu’il avait débuté
Il n’y croyait pas vraiment malgré tout
Mais bon, elle n’y avait pas échappé
Elle en était amoureuse
Comme bien d’autre avant elle

Quelques heures plus tard il se fit dire
« Tu es trop bon, tu l’aimes et… »
Deux semaines plus tôt cela aurait été vrai
Mais il s’était libéré du charme
Et étonnamment il n’en restait rien
Plus qu’un autre à briser

Il avait cependant conscience de ce fait
Ce qu’il faisait pour cette fille
Qui ne faisait même pas parti
De son groupe d’amis proches
Il n’y avait probablement personne au monde
Qui aurait fait cela pour lui

En était-elle consciente?
À moitié, qui sait
« Un jour, je…. »
Cependant il n’écoutait pas la fin
Il avait appris que les gens changent
Que ce qu’ils prévoient aujourd’hui
Changera avec ce qu’ils deviendront
Et qu’ils oublieront certaines choses

Elle avait enfin fait les premiers pas
Et ne s’était pas fait rejeté
Elle était donc heureuse et confiante
Cette confiance que l’élu
Avait peut-être créé artificiellement
Bien que cela ne changeait rien

Malgré l’épuisement
Il accepta la dernière requête
Ce qu’il regretta amèrement
Rien ne se produit
Le temps fut perdu

Tout stagnait
Il prit donc le rôle du méchant
En ne précipitant rien, évidemment
L’élu n’eut aucune réaction
Tant pis alors

C’est donc ainsi qu’il fut transformé
En celui qui brisa le lien
Qui termina le doux moment
Qui annula la possibilité du baiser final

Toutes ses bonnes intentions
Tous ses inutiles efforts
Endurer son total opposé
Tout cela ne créa qu’une perception
De mal face à lui

Cela ne semblait toutefois pas suffisant
À le rendre comme tous les autres
Il commençait à regretter de ne pas être
Cet être manipulateur et égocentrique
Qui l’aurait rapproché de la masse
De la bonne masse

Les filles aiment
Les beaux et mauvais garçons
Il était apprécié, certes
Mais c’est son amitié qu’on prenait
Quant au reste…

À son grand découragement
Elle n’avait pas terminé le travail
Comment pouvait-on oublier
De savoir comment contacter son élu?
Il n’en revenait pas…

Pendant ce temps
Malgré la sagesse d’une dénommé Miranda
Le deuxième charme ne fut pas détruit
La masse était au-dessus, prête à l’écraser
Mais un événement imprévu
Bloqua le coup fatal
Il était donc encore en possession
De cet attrayant mais dangereux bijou

Il était très lent d’esprit
Il ne s’était pas encore fait à l’idée
Qu’il ne vivrait jamais cela
Que certaines personnes sont victimes
De contraintes dans la vie
Et qu’à ce sujet il en faisait parti

Depuis toutes les années où,
Entendant les discussions autour de lui,
On lui répétait que ses semblables n’étaient que…
Finalement il préférait ne pas répété toutes ces paroles

Elle était inatteignable
Elle était aussi irréelle qu’un rêve
Comme toutes celles avant elle
Le royaume des songes étaient un monde
Qu’il explorait depuis trop longtemps

Cela ne signifiait pas qu’il finirait seul
Il n’était pas le premier dans cette situation
Il existait un mode de vie qu’il appelait
« Amour de Montréal »
Où des gens décidaient de vivre en couple
Sans que l’amour véritable n’y soit présent

Ils prenaient cette décision
Pour ne pas avoir à vivre seul
Pour combler certains besoins affectifs
Ainsi que physiques, ne s’en cachons pas

Ceci est donc le meilleur choix le concernant
Il se doit de pourchasser et d’éliminer
Les dernières parcelles d’espoir l’habitant
Acceptant et s’abandonnant à cette existence

Ceci était donc une page de l’histoire
D’un jeune homme n’ayant rien compris
Aux humains et leurs façons de vivre
S’efforçant de survivre malgré tout

Il a cru à l’entraide et la générosité
Sans jamais ne rien recevoir en retour
Il a cru à la patience
Mais il attend encore
Il a cru à la politesse et aux bonnes manières
Et on ne cesse de l’ignorer
Il a cru au respect et à un soi-disant code moral
Et il le regrette chaque jour

Ces insignifiantes parcelles d’espoir
Ces restants de rêves de bonheur
Sont tout ce qui l’empêchent
D’accéder à sa vie future
D’amertume mais de contentement

Il se doit de réduire cela en miette
D’oublier l’âme derrière la chair
De baisser les armes devant les élus
D’oublier la magie humaine
De mettre une croix
Sur ce qu’il espérait devenir

Son esprit assimilant ces faits
Il se retrouva finalement chez lui
S’apprêtant à aller au lit
Espérant de ne pas rêver à l’espoir
Aux rire, aux formes ou à quoi que ce soit
Pouvant le ramener en arrière

« Retour chez soi »
9 avril 2006

Cela devait être un grand jour pour l’humanité
Tous les hommes, toutes les nations, s’étant donné le mot

Dans son petit coin de pays
Endroit qu’il appréciait tant
Il était aux côtés de sa bien-aimée
Et tout allait pour le mieux

Il les vit décoller
Par paires, les paires en file indienne
Il n’avait jamais vu autant d’avions
Mais ce n’était là qu’un infime nombre
De tous ceux qui prenaient d’assaut les cieux

Appareils mythique
Défiant les rêves les plus fous de l’humanité
Technologie démontrant sans équivoque
Le brio du genre humain

C’est alors que le premier incident se produisit
Bien vite des terroristes le revendiquèrent
Un avion s’était écrasé au sol
Et tous suivraient son destin

Cette journée serait tragique
Des milliers et milliers de missiles
Tomberaient tôt ou tard sur Terre
Au gré d’immondes humains

Sa copine et lui parlèrent de tout cela
Au hasard de la discussion, il fut choqué d’apprendre
Qu’elle acceptait ces événements
Au point qu’elle n’interviendrait pas même si elle le pouvait

Cela le dépassa
Il n’imaginait pas de telles pensées
Seul, il prit sa voiture et partit
Laissant là son passé

Ce que tous ignorait
C’est qu’il avait le pouvoir
D’arrêter tout cela
Mais, sous le choc, il n’en voyait plus l’utilité

Il parcourut donc une grande distance
108, 112, 114 ou 116
Il se fichait allègrement des routes
Pourtant allait-il vers l’ouest

La route l’amena jusqu’à un bar inconnu
Situé auprès d’une vaste étendu d’eau
Cela semblait sa destination
Il décida donc d’y entrer

Ce qui s’y passait à l’intérieur le surprit
Au radio, il avait entendu qu’ils continuaient de tomber
Que le cataclysme humain se poursuivait
Que la destruction se propageait

Pourtant, entre les murs de ce bar
Il n’avait aucun signe d’inquiétude
Les gens buvaient et parlaient avec le sourire aux lèvres
Comme si ce n’était pas si grave

Le tenancier de cet endroit
Semblait un sympathique personnage
Ayant décidé de vendre sa bière
À une somme dépassant à peine le prix coûtant

N’y comprenant pas grand chose
Il se commanda à boire

Il comprit que toutes ces personnes
Avaient décidé que leur destin
N’était pas leur
Et qu’ils devaient profiter du moment présent

Tous savaient que plus rien
Ne serait pareil après cette journée
L’argent serait bien sûrement le dernier de leur soucis
Mais on ne pouvait blâmer le tenancier…

Il se dirigea vers la porte arrière
Pour y découvrir un vaste balcon de bois
Longeant deux des murs du bâtiment
Peuplé de jeunes gens, une bière à la main

Ils étaient regroupés en couple ou entre amis
Certains, plus rebelles
S’étaient même installé sous le balcon
Assis sur de grands rochers bruns

Ils parlaient de tout et de rien,
Sous un ciel d’azur, parfait
Fixant de nombreux points lumineux
Flottant au-dessus des flots

On voyait parfois une lumière tombée vers le sol
Mais il ne pouvait le contredire
Ce spectacle était le plus majestueux
Apocalypse que ce monde pouvait connaître

Une jeune femme l’aborda
Les cheveux courts, un agréable visage
Il l’avait aperçu plus tôt à l’intérieur
Et ils se mirent à parler

Il n’avait jamais été doué pour cela
Mais comme tout ce beau monde
Ils parlaient sans se regarder
Contemplant l’horizon

Alors qu’une nouvelle lumière tombait loin d’eux
Il lui demande de façon directe
Si elle cesserait tout cela
Si elle en était capable

Étonnamment
Elle sembla prendre sa question au sérieux
Elle réfléchit un long moment
Avant de répondre par l’affirmative

Semblerait-il que c’est là tout ce dont il avait besoin
Il enlaça, un peu au-dessus de la taille
La fille aux cheveux courts
Et se mirent à danser lentement

« On devient entreprenant »,
Finit-elle par dire, surprise
Cela continua un moment
Au milieu de ce balcon en bois

Bien discrètement et tout en dansant,
Il l’entraîna un peu à l’écart, à la gauche du balcon
Il se demandait ce à quoi elle pouvait bien penser
Alors qu’il la regardait dans les yeux

Lorsque personne ne regardait dans leur direction
Il lui murmura à l’oreille
« Accroche-toi »
Avant de plier légèrement les genoux

Pour être surprise, elle dût l’être
Mais elle se ressaisit assez rapidement
Pour l’aider à détacher les bombes
Attachées sur les ailes gauches des avions

Bien sûr, encore d’autres tombèrent pendant ce temps
Il y eut de nombreuses victimes ce jour-là
Mais personne ne comprendra jamais
Pourquoi l’ampleur du désastre fut atténuée

« Super », écrit le 25 mars 2007, né quelques jours plus tôt

Incompréhensions et mauvaises perceptions
Accidents et accusations
Font partis de mes pensées

Solitude et regrets
Doutes et hésitations
Font partis de moi

Dans ce monde où l’on
Chérit la perfection
Attendant avec impatience
Le prochain que l’on saura crucifié

Autour de moi chacun courent
Toujours plus rapidement
Ne faisant qu’augmenter la douleur
Et tu es là m’apportant

Ce doux silence dont tu me fais don
Ce n’est pas bien grave
Lorsque tu n’as plus rien à me dire
Cette tranquillité que tu crées
Gardant loin de moi ces mots
Qui me font si mal
Qui me font si mal

Encaissant les échecs
On me voit alors
Bâtissant clôtures et barricades
« Rien de tout cela ne
Pourra lui faire remonter la pente »
Et c’est aussi ce qu’ils se disent
Observant ce silence entre nous

N’ont-ils encore compris
Que les paroles sont allées trop loin
Qu’aucune ne semble capable
De soulager les entailles?
Heureusement que tu as

Ce doux silence dont tu me fais don
Ce n’est pas bien grave
Lorsque tu n’as plus rien à me dire
Cette tranquillité que tu crées
Gardant loin de moi ces mots
Gardant loin de moi ces mots
Gardant loin de moi ce monde
« Doux silence »
8 mai 2007