Les Joyaux Des Mondes... Fanfiction

Il me semble être temps de rentrer dans cette ambiance si particulière qu'est celle de nos anciennes fanfics...
Pour ceux qui ont oublié quel univers c'était, pour ceux qui n'ont jamais eu la chance d'y goûter, je crois qu'il est nécessaire de faire une espèce d'historique du passé...
Evidemment, je ne peux pas le faire avec la vision de tous les personnages. Et depuis que j'ai créé Sarn, la neutralité n'est plus mon fort. Alors le mieux je pense c'est que je raconte ce qui s'est passé par les yeux de Sir Xenon. Il a traversé 3 fanfics, même s'il s'est joint en cours à la première (et oui, l'Ancien, le Vrai, c'est Dardo !)...

Alors maintenant approchez, gentes dames, messeigneurs, venez écouter l'histoire du guerrier Sir Xenon...

"Je suis né dans le château d'un roi. Un bon roi, Leoric de son nom. Pas comme noble, loin de là ! Mes parents étaient serviteurs dans ce château, comme leurs parents me semble-t-il. Cette histoire est bien lointaine...
Le royaume sur lequel Leoric veillait était de taille assez importante, et il me semble que son armée était redoutée. De grands chevaliers lui appartenaient...
J'aurai dû rejoindre mes parents, et devenir serviteur à mon tour, mais le Destin m'a joué son premier tour. J'étais jeune à cette époque, très jeune, et je ne me souviens plus comment Sir Tazanraël m'a rencontré. Toujours est-il que ce grand chevalier du roi a dû m'apprécier, à moins que ce ne soit par amitié ou pitié pour mes parents. Je me suis retrouvé à apprendre à me battre comme les autres fils de chevaliers, pour devenir écuyer. Et peut-être plus tard chevalier du roi, comme tous ces hommes qui nous faisaient rêver...
Je me souviens que le Prince Albrecht, le fils du roi, nous accompagnait souvent à l'époque durant nos entraîments. C'est là que j'ai appris à manier le fléau, la hache ou l'arc. Mais mon arme de prédilection était déja à l'époque l'épée...

Et puis cette histoire de malédiction des Ténèbres est venue marquer de son ombre mes jours paisibles. Peut-être d'ailleurs les rares années de quiété dans ma vie. Un démon nommé Diablo, l'un des Trois Démons Majeurs des Enfers, enterré en des temps anciens sous la cathédrale d'une ville proche nommée Tristram, s'est réveillé. Puis le Prince Albrecht a été enlevé. Ce n'était qu'un enfant, et son père, ce roi reconnu de tous par sa bonté et son conseil, est devenu fou. Rongé par le Mal aux portes de son royaume, et par le chagrin causé par la perte de son fils, il n'a plus songé qu'à sa vengeance. Il voyait ses ennemis partout. Finalement, ses chevaliers arrivèrent à la conclusion qu'il fallait le supprimer avant qu'il ne soit trop tard. Mais leur Amour pour leur roi les a aveuglé trop longtemps. Finalement, Leoric créa une malédiction, et sombra dans les Ténèbres, entraînant dans sa chute tous ses chevaliers et ses serviteurs. Mes parents et ma famille, dont je n'ai désormais que très peu de souvenirs, ont disparu avec lui. Tous ont péri, sauf moi...

Le Destin m'a joué son deuxième tour. Je me suis retrouvé sans rien, aux pieds des ruines d'un château où j'avais passé ma jeunesse et ma vie. Tous ceux que je connaissais avaient disparu. Je n'avais qu'une épée, baptisée Tesla, que m'avait donné Tazanraël, un peu avant de partir à son tour...
J'ai traîné dans les villages d'à côté, en volant et mendiant ce que je pouvais pour rester en vie. Je voulais comprendre où étaient ceux qui avaient habités le château. Je savais que j'étais le seul en vie, mais je n'avais aucune idée de quelle malédiction Leoric avait pu lancer...
Il me semblait être guidé par une étoile. Je ne sais plus comment j'ai appris qu'elle s'appelait Elstalyr. Elle semblait comme me guider, m'observer, me protéger, m'assister dans ma tâche. C'est peut-être pour elle que j'ai toujours aimé rêver la Nuit en regardant les étoiles...
A force d'avancer, je suis arrivé à Tristram. Là, on m'a expliqué ce qui se passait vraiment. Que les Trois Démons majeurs des Enfers en avaient été chassés, et étaient arrivés sur la Terre, il y a bien longtemps. Alors, un groupe de valeureux guerriers et sorciers, les Horadrims, les avaient pourchassé et tué. Et ils avaient enterré le dernier à Tristram et construit une cathédrale sur sa tombe pour conjurer le sort. Mais il s'était visiblement réveillé, et avait perverti la région, et l'âme de Leoric. Ce dernier l'avait rejoint dans les Ténèbres après sa mort, et avait lancé une malédiction sur tous ses sujets pour qu'ils le suivent dans les Ténèbres pour l'éternité. Ce n'était désormais que des squelettes sous la cathédrale...

Mon sang ne fit qu'un tour, et je partis sous la cathédrale pour me venger de cet être immonde qui m'avait pris mes parents. Je me fis rapidement capturer par les démons. Et le Destin me joua son troisième tour...
Un groupe de guerrier, mené par Dardomez et Dragon XO, envoyés pour nettoyer la région de toute cette horreur, vint me délivrer et me permirent de les aider. A leur contact, j'appris beaucoup et je comblai tous mes cours théoriques avec beaucoup de pratique. Nous vînmes à bout de nombreux démons, et plusieurs guerriers nous aidèrent dans notre tâche, tels Kashya, Dark Mordred, Vegetas, Hell Scream ou Geizer. Et j'ai tué mon ancien roi, devenu roi squelette. Je lui ai planté mon épée là où aurait dû être son coeur, et instantanément tous les squelettes qui étaient à ses côtés sont tombés en poussière. Toutes les âmes des innocents ont été libérées...
Avant de tomber lui aussi, vers les Ténèbres pour être torturé à jamais, Leoric eut un instant de lucidité. Il me fit chevalier de son armée, me remercia, puis tomba. Voila pourquoi je porte le titre de Sir, devant mon simple nom de Xenon...
Je suis désormais le dernier chevalier de Leoric...

Le combat face à Diablo fut inévitable, mais nous fûmes vainqueurs. Il se déroula dans les Enfers même, et notre traversée fut très difficile. Certains de mes compagnons tombèrent, comme Dark Mordred et Kashya, mariés et unis dans leur mort. Nous nous trouvions dans une position délicate, car pour endiguer la menace de Diablo, il fallait détruire sa pierre d'âme, cette pierre qui renfermait son pouvoir...et notre malheur. Nous décidâmes de remonter en ville, où nous fêtames notre victoire, en oubliant un instant Diablo. Je surpris Hell Scream le lendemain se diriger vers la cathédrale, et le corps de Diablo. Il se planta alors la pierre d'âme dans le front, et ce fut la dernière fois que je le vis...
Quand le groupe revint, bien des jours plus tard, pour décider que faire du corps du Démon, il avait disparu...

Nous nous séparâmes les uns et les autres, après avoir connu des moments si forts, et en souhaitant ne jamais se retrouver dans de telles conditions. Le simple fait de revoir quelqu'un nous faisait repenser à toutes les horreurs que nous avions découverte en-dessous, et c'était beaucoup trop insupportable. Il serait difficile de nous en sortir, mais nous pensions avoir gagné pour de bon...

(...Suite au prochain texte...)

Je partis pour le Nord, dans ces régions où seuls les Elfes vivent. Et je m'y arrêtais définitivement, en solitaire, près des clans Elfes, en paix avec eux. Ils me prièrent de leur raconter mes histoires, et après y avoir prêté beaucoup d'attention, devinrent mes amis. Je finis par apprendre leur langue et leur culture, que je ne connaissais qu'à travers les livres qu'on trouvait au château...

Une force impressionnante m'avait poussé pendant toute cette aventure à prier le Ciel de me venir à l'aide face à ces immondes créatures venues du Monde d'en-dessous. Mes prières quotidiennes étaient devenues une sorte de rituel dans le groupe, et on ne s'en étonnait plus...Je sentais que cela me rendait plus fort au fil des combats...
Et cette épée qu'était Tesla. Il y avait quelquechose entre elle et moi, je le sentais, mais quoi ? J'avais comme une emprise sur elle, et elle me permettait de me battre au top de ma forme. Toutes les autres armes que j'avais essayé, même l'épée réputée de Dardomez, ne m'avait jamais autant plu que la mienne. Et les autres membres du groupe, eux n'avait jamais rien ressenti. Tout ce qui était visible, c'était des reflets bleus quand je la sortais de son fourreau alors qu'un combat se préparait. Comme si elle avait été heureuse de se battre à mes côtés...

Et le Destin me joua un de ses nombreux tours dont il marqua ma vie. Un jour, un messager arriva de je ne sais où, et repartis sur l'instant, sans que je n'ai pu lui adresser la parole, ne me laissant qu'une lettre. Je ne le revis jamais...
Cette lettre m'informait qu'une nouvelle menace m'attendait. Les Trois Frères, les Trois Démons majeurs, Diablo, Baal et Méphisto, avaient repris du service et nous attendaient de pied ferme, détruisant tout sur leur passage. En tant que membre de la première aventure, cette lettre m'était adressée, me donnant rendez-vous dans un Camp perdu dans les plaines, où m'attendrait un certain Sauron, frère de Hell Scream...
Je revins donc, bien décidé à éradiquer toute menace cette fois-ci. Je m'attendais à retrouver beaucoup de compagnons, mais seuls Vegetas le sorcier et Hips le demi-ange m'attendaient. Dragon, Dardo, Geizer ou encore Hell Scream n'était pas venu...

Dardomez arriva au milieu de notre quête, nous aida à vaincre Méphisto, puis repartit d'où il était venu. Moi seul connaissait et connait désormais son secret, que je tairais ici. Dragon XO reparut à son tour, et resta avec nous pendant toute la fin de la quête. Ce vieil ami de Dardomez ne suffit pas à convaincre ce dernier de rester. Le sombre Dardomez s'enfuyait à nouveau vers des paysages inconnus et mystérieux...
Sauron se montra un compagnon intéressant et un chef apprécié, jusqu'à sa mystérieuse disparition. Les Elfes Aerandir et Naloriel, la sorcière Polgaraa et le Druide Montery vinrent nous aider dans notre quête.
Pendant toute notre quête, je n'eus cesse de prier pour mes compagnons et moi. Et au fil du temps, une sorte d'aura protectrice nous accompagna à chaque prière. On m'expliqua que j'invoquai le pouvoir du bien à chaque appel, et j'eus ensuite accès à plusieurs autres Auras, notamment de force ou de rapidité. Un bel atout pour un combat et pour un groupe, mais qui demandait un énorme effort de concentration, un calme et une dévotion exemplaire. Pas question de le faire pendant un combat !

Après avoir tué Méphisto, nous conservâmes précieusement sa pierre d'âme. Nous apprîmes que Hell Scream avait été perverti par Diablo et avait libéré ses frères, il était donc hors de question de se planter la pierre d'âme dans le crâne...
C'est alors que Sauron réapparut. Mais ce n'était plus le guide qu'on avait pu connaître. Il était devenu démon, converti par je ne sais quel démon majeur perfide. Dans sa folie, il pervertit Aerandir, qui devint Balrog, et disparut avec lui.
Bien plus tard, ils revinrent, nous assurant leur bonté, et nous proposèrent leur aide. En réalité, ils firent un marché avec Dragon XO pour récupérer les pierres d'âmes en échange de quelquechose que Dragon nous cacha car il en avait honte. Je ne sais toujours pas ce que c'est aujourd'hui, mais peut-être que si vous demandez à Dardomez, il vous le révèlera...
A l'aide de l'aide des deux démons, nous tuâmes les Seigneurs déchus des Enfers, après avoir traversé les Enfers pour la deuxième fois personnellement. C'est alors que Sauron révéla son jeu et nous remercia pour les pierres d'âmes qui lui donnaient désormais un énorme pouvoir que seul un démon comme lui pouvait maîtriser. Polgaraa tenta de le combattre, mais Aerandir la tua facilement. Elle rejoignit Hips et Vegetas au royaume des Cieux. Seuls Dragon, Montery et moi revinrent de cette aventure, mi-victorieux mi-défait. Le druide disparut aussi brutalement qu'il était arrivé, peut-être vers sa forêt natale, sans nous en apprendre plus qu'avant son arrivée. Quant à Dragon, inconsolable de son marché fait avec Sauron, il s'enfuit sans que je puisse le retrouver. Je me retrouvai seul une nouvelle fois, alors que la Polgaraa que j'aimais venait de mourir sous mes yeux sans que je ne puisse intervenir. Je partis me réfugier chez les Elfes du Nord qui devinrent une sorte de deuxième famille...
Je maîtrisai alors l'Elfique, mais j'avais également quelques notions en druidique, et même en langage nain. Les voyages forgent la jeunesse et l'Esprit...
Je dissimulai ainsi ma souffrance solitaire, le fait d'avoir perdu ceux qui avaient été mes amis, dans mon exil au Nord. Je savais que Dardomez et Dragon XO étaient toujours vivants, mais je ne savais ce qu'ils étaient devenus. Peut-être que la folie avait assiégée Dragon...
Je voulais oublier tout cela et vivre tel un guerrier épuisé par ses voyages parmi un peuple Elfe amical et pacifique...

(...Suite au prochain épisode...)

Inévitablement, le Mal réapparaîtrait. Je savais que Sauron troublerait ma quiétude un jour ou l'autre. Jamais je ne pourrais vivre en paix tant qu'Aerandir et lui ne seront pas morts et définitivement exclus de la Terre. Ils avaient tué celle dont j'étais épris, Dame Polgaraa manquerait toute ma vie. Et ce sentiment de vengeance me torturait malgré le calme de la civilisation environnante. J'étais prêt, je n'attendais que le signal pour partir. J'avais cru pouvoir vivre en paix malgré ce que j'avais connu, mais les souvenirs des horreurs vues deux fois dans les Enfers et ces deux Démons dans la nature me tiraillaient sans cesse. Chaque jour je m'attendais à revoir le même messager que précédemment, cet homme venu me trouver là où personne ne me savait...

Mais ce fut d'une façon différente que l'on me prevint cette fois. Une quinzaine d'années après ma dernière bataille, deux demoiselles Elfes vinrent jusqu'au Clan où je m'étais établi pour me demander de les suivre jusqu'à l'endroit du rendez-vous donné par...Dardomez en personne. La seule évocation de ce nom me fit frémir. J'étais à moitié habité par cette envie de vengeance que j'avais connu au début de ma quête, à la suite de la malédiction de Leoric, et à moitié dévoré par l'appréhension de retrouver le combat. Sauron était fort, très fort, et ce serait particulièrement délicat de le vaincre. Il faudrait toutes nos forces et probablement de nouveaux compagnons pour nous en sortir...
Sur les deux Elfes, j'en connaissais déja une ; Naloriel avait pris part à notre précédente quête avant de disparaître brusquement car elle était demandée par son peuple. Elle revenait cette fois avec une amie, Grisel. Nous fûmes accompagné par un Elfe du clan où j'étais installé, un bon ami nommé Eärendil.

Le lieu de rendez-vous était une grande ville nommée Avernus. J'avais une grande envie de revoir quelques anciens compagnons. A ma grande satisfaction, je retrouvai mes deux plus anciens compagnons Dragon XO et Dardomez, avec lesquels nous formâmes un trio de guerrier très solide. Montery était présent aussi. Notre nouveau guide se nommait Kain, un...Dieu vampire. Difficile à croire, mais pourtant vrai. Dardomez était accompagné de sa femme Karine (ou Carine, ma vieille mémoire me fait défaut).
D'autres personnes imminentes de cette Terre nous accompagnèrent ou nous rejoingnirent. Notamment l'Esprit Faith, grande maîtresse des Eléments, qui ressemblait étrangement à Polgaraa sans être vraiment elle. Nous avions également dans l'équipe Tordek le Nain, Lady Yunalesca l'Elfe Noire, Thor le Barbare, Drake le frère de Dragon, Zandramass la Vampire, femme de Dragon, Kyorn l'Elfe ailé, Beor le Paladin, Olorin le Sage, Azmaek le semi-vampire empoisonneur, ou Raziel l'allié de Kain.
J'ai sûrement oublié des gens, je suis déja âgé et ma mémoire ne peut pas toujours répondre aussitôt à mes attentes...

Je me souviens que notre tâche fut effectivement ardue. J'étais heureux de retrouver mes anciens compagnons, surtout mes vieux amis Dragon XO et Dardomez, dont la présence me réconfortait. Mais la présence de leurs compagnes me rappelait l'absence de la regrettée Polgaraa, alors j'en souffrais en silence...
Bizarrement, la personne dont je me rapprochai le plus durant cette période difficile de ma vie fut ce bon vieux Montery. Ce druide au caractère très imprimé fut souvent au centre des conflits d'intérêt avec de nombreux membres, notamment avec Kain le vampire avec qui ils en sont venus aux mains. Il était toujours délicat de choisir un parti durant ce genre de conflit. Surtout que Dardomez avait choisi le parti de Kain, et que mon coeur, ou ce qu'il en restait, penchait vers Montery...
Pourquoi ce Druide me direz vous ? Peut-être que c'est celui qui m'a le plus fait oublié Polgaraa. Dragon et Dardomez étaient plus occupés avec leurs compagnes, et nous n'avions plus le même contact qu'auparavant.
Montery détestait tout ce qui s'apparentait à la race qu'il nommé "Evil". Pour lui, les Elfes Noirs, les Vampires et toutes les autres créatures similaires avaient une base négative. Et il tenait à ce que Kain ne nous joue pas le même coup que nous avait joué Sauron. Avec ma réserve habituelle, celle qui me permet de ne jamais être vraiment au premier plan mais de jamais n'en être si loin, je me gardai bien de choisir officiellement un parti. Pas question de rentrer en conflit ouvert avec les gens du groupe. Mais j'avouai à Montery que mes idées allaient dans son sens. Je voulais faire payer à Aerandir ce qu'il avait fait à Polgaraa, et à Sauron pour ce qu'il avait fait à Aerandir. Par conséquent, il était hors de question qu'un vampire nous joue un tour similaire...

Mon étoile brillait toujours autant. J'étais réellement attiré par elle. Elstalyr guidait mes pas plus que toute autre chose. Alors j'aurais ma revanche, je le savais. Et le Destin continua à me jouer des tours...
Un jour, Faith, l'une de nos meilleures alliées, disparut, sans explication. Et brutalement reparut...Polgaraa. Avec un corps presque similaire, mais...elle était différente. A croire que le Destin aimait jouer avec mes sentiments. Après plusieurs jours de silence, elle s'ouvrit peu à peu et nous parlâmes longtemps. Puis nous nous réavouâmes notre amour. Tout allait être différent maintenant. Mais il était hors de question qu'Aerandir nous casse à nouveau ce bonheur. Il mourrait de mes mains, je l'avais juré...

Alors que nous marchions vers la demeure du Balrog, Geizer réapparut brutalement. Ce guerrier de notre première quête sauta sur Dragon XO, lui raconta son histoire, et tenta brutalement de le tuer. Dardomez eut le réflexe de le tuer, mais son histoire nous fit tous réfléchir. Il nous dit qu'on était tous maudits pour avoir lutté contre les Frères, et que c'était ainsi pour toujours. Nous ne pourrions jamais nous poser pour avoir une vie de famille, le mal nous rattraperait toujours. Ceci ne put altérer mon moral, car depuis que Polgaraa était revenu, je me sentais revivre. Je croyais beaucoup plus en moi, la force de mes auras était à leur apogée.
Nous tuâmes Aerandir, et j'eus le droit de lui porter le dernier coup, alors qu'il était mourrant. C'est alors que l'ancien Aerandir, l'Elfe, le bon, réapparut. Il nous accompagna jusqu'à la fin de notre quête...

Celle-ci se passerait à Nosgoth, les Terres de Kain le vampire. Il fut Empereur dans le Passé, avant que Sauron ne s'y installe. Il était très puissant Sauron, mais nous avions une arme qui pourrait le tuer. La Reaver, l'épée magique de Kain, pouvait le vaincre, et Sauron en avait peur...
Les Temps de Nosgoth furent durs moralement. Presque pire que la Traversée des Enfers. Des paysages macabres et désertiques, sans compter que des pertes commençaient à se faire sentir dans notre groupe...
Zandramass, la femme de Dragon, accoucha d'une petite fille, Samilsra. Après avoir voyagé avec nous, elle fut enlevée avec sa mère. Dragon eut toutes les peines du monde à s'en remettre, et finit par se sacrifier pour nous sauver tous lors d'un combat face à l'un des généraux les plus solides de Sauron, dans des circonstances particulièrement étranges. Nous n'avons jamais retrouvé son corps...Et nous savions que le combat final serait dur...

Kain dut se sacrifier à son tour, pour nous permettre d'accéder à Sauron. Polgaraa tenta de le convaincre de ne pas le faire, mais il n'y avait pas d'autre choix. L'un des plus grands vampires de tous les temps disparut à son tour d'une façon très mystique aux Colonnes de Nosgoth. Il donna avant de quitter notre monde sa Reaver à Polgaraa...
Après d'autres morts à ajouter au tableau de chasse de Sauron, comme Azmaek et Thor, notamment face à la surpuissante liche Icend, la disparition étrange de Kyorn et le retour de Naloriel dans son pays, un jeune chevalier nommé Caston nous accompagna pour la fin de l'aventure...
Celle-ci fut de plus en plus douloureuse. Nous perdîmes Aerandir et Beor juste avant d'arriver à Sauron. Et le combat fut dur, mais nous fûmes victorieux. Dardomez mourrut avec Karine de façon héroïque, puis Raziel donna un coup fatal à Sauron qui sonna sa mort. Nous repartîmes à quatre de cette aventure, Caston, Montery, Polgaraa et moi. Nous ne pûmes que pleurer les morts et ne préférâmes pas nous vanter de notre exploit. Montery disparut comme à son habitude lors de notre retour loin de Nosgoth, et Caston reprit sa vie. Je n'avais plus qu'une seule envie désormais, m'installer avec ma chère Polgaraa devenue ma femme, et de ne penser qu'au présent en oubliant le Passé au coin d'un feu...

J'avais traversé trois grandes aventures, deux fois les Enfers, et même les Terres désertées de Nosgoth. Je suis devenu un fier paladin, possesseur heureux d'une épée dont je suis le seul à pouvoir me servir, et qui peut être particulèrement puissante.
Et je n'ai jamais réussi à percer ce mystère, cette étoile nommée Elstalyr qui semble m'observer depuis toujours...

Voila ce qu'était ma vie passée. J'espère que mon histoire vous a plu, et je m'excuse par avance si ma mémoire m'a fait défaut sur certains points. Soyez sûrs que tous ces faits sont réels...
Auriez-vous des questions, peut-être ?

Sarn Elstalyr

Il y a un temps pour tout. Un temps pour vivre et un temps pour mourir. Et après ça, le temps disparait...
Voila que je n'arrive plus à compter depuis combien de temps je suis dans les Cieux. Des années je pense, mais les jours passent différemment ici...
On peut dire que la vie est belle pour moi. Elle ne l'a pas toujours été, alors je profite du bon temps qu'elle me donne en ce moment. Celui qu'ils appellent Dieu ou autrement m'a donné la permission de ne pas rejoindre les Enfers car j'ai combattu les Trois Frères. Car j'ai fait partie d'une expédition venue repousser les démons de la Terre, et nous avons réussi. Et puis ces démons sont revenus, et un autre groupe a dû les vaincre...

Qu'est ce que j'ai fait pendant ce temps ? La nourrice, tout simplement. C'est pas toujours facile de veiller sur quelqu'un, mais c'est divertissant de voir qu'on a quelques pouvoirs. Un certain Xenon, un nom comme ça. En tout cas, si je n'avais pas été là, et si je n'avais pas veillé au bon déroulement des choses, il aurait peut-être une place à mes côtés en ce moment. En tout cas, il ne serait plus sur cette sacrée Terre...

C'est drôle, j'ai l'impression que vivre aux côtés des Esprits du Monde, qui ne veillent pas sur une seule personne, eux, mais sur le Monde entier, a fait diminuer ma rancoeur et mon dédain pour le monde où j'ai vécu. Certes, ces gens d'en bas ne m'égaleront jamais, et même parmi ces grands esprits du Monde, beaucoup sont inférieurs au mien. Et c'est pour cela que je suis ici d'ailleurs. Loin de leurs paradis idéal et fictif, moi j'ai toujours un contact avec la Terre, je peux revoir la cité d'où j'ai été le Seigneur dès que je le désire, et j'apprends aux autres ce qu'ils devraient savoir. Vivre dans les Cieux, entre les étoiles...D'ailleurs, il parait que mon protégé me voit sur Terre comme une étoile, qu'il appelle Elstalyr. Well, j'aurai préféré Seigneur Sarn Elstalyr d'Oryval, mais on fait avec ce qu'on a...Et on ne peut demander à tout le monde de penser aussi haut que moi...

"Seigneur Sarn ! Seigneur Sarn ! Notre maître te demande...
- Votre maître ? Well, celui que vous appelez Dieu, en clair ? Comment ça, il me demande ? Il croit que j'ai le temps pour bavarder, moi ? Et dès que Monsieur le désire ?
- Il a dit que c'était de la plus haute importance...
- Alors il me donne une mission et m'interrompt dès qu'il le peux ? Je ne suis pas aussi disponible et inoccupé que lui !
- Euh, je ne crois pas qu'il soit inoccupé, et que vous feriez mieux accéder à sa requête...
- Well, je me fiche éperdument de ce que tu penses, et je vais y réfléchir...Well, où faut-il aller pour rencontrer ton cher maître ?
- Vous le savez Seigneur, toujours au même endroit...
- Cours lui dire que je le rejoindrai si j'ai un peu de temps libre d'ici une heure..."

J'étais surtout très surpris. Ce Dieu m'avait accueilli lors de mon arrivée ici (dernier texte de "Après l'Exil Noir... fanfiction"), m'avait expliqué les grandes lignes de ce que j'aurai à faire, puis, après une discussion particulièrement houleuse sur nos divergences radicales de points de vue en ce qui concerne la direction du monde, il m'avait quitté et ne m'avait jamais reparlé directement. Il est en même temps vrai que j'avais arrêté de croire depuis longtemps que Dieu s'occupait de notre sort, en arrivant à douter même de son existence, malgré toutes les croyances autour de moi. Et que j'étais particulièrement opposé à ses idées et son attitude cynique et désobligeante. Alors, que nous discutions un moment ensemble semblait proche d'être impossible. Surtout autour d'une bière, car apparemment il n'aime pas la bière. Moi elle me manque...

Au moins quatre bonnes heures après mon entretien avec le pseudo archange, je pris la direction souhaitée pour aller rejoindre son maître...Il m'accueillit sans montrer ni joie ni peine...
"Seigneur Sarn, je vous attendais. Ce que j'ai à vous dire est de la plus haute importance...
- Well, tant mieux. Ca me changera un peu de ma charge de surveillance futile...
- Futile ? Vous rigolez j'espère ? L'homme sur qui vous aviez à veiller a eu un Destin hors du commun. Il a traversé deux fois les Enfers, une autre fois les Terres désertiques de Nosgoth, tué des milliers de démons si ce n'est plus...Et tout ça il n'aurait pas pu le faire si vous n'aviez pas fait en sorte qu'il n'échappe à une malédiction en sa jeunesse...
- Et que je protège son âme de toutes les tentations des Ténèbres. Je connais la musique, tous les Esprits me le répètent continuellement. Il n'empêche que ma mission est loin d'être douce. D'ailleurs, si cet homme a réussi à fonder une famille, c'est toujours grâce à moi. Pas de malédiction quand le Seigneur Sarn Elstalyr veille...
- Et je suis pleinement satisfait de votre tâche. Sans que j'ai à intervenir, vous avez fait du bon travail. Les Trois sont désormais vaincus, Sauron qui pensait prendre le pouvoir a disparu à son tour, et Sir Xenon est toujours vivant et a très nettement contribué à notre victoire sur les forces des Enfers...
- Donc encore une fois c'est grâce à moi que ton armée a remporté cette guerre...
- Entre autre oui, puisque c'était aussi votre guerre. Mais tu n'ignores pas que d'autres Grands Esprits y ont participé, tels Olorin le Sage, ce grand sorcier savant, mais aussi la grande Faith, l'âme des éléments...
- Well, il n'empêche que moi seul ai protégé un de tes alliés et ai participé à ta quête. Trêve de paroles inutiles et qui m'ennuient, je ne suis pas venu pour entendre tes mesquineries et tes petites victoires qui ne représentent pas grand chose pour moi. Si tu m'as dérangé, c'est que tu avais quelquechose à me dire. En tout cas je l'espère. Parle, maintenant...
- Très bien, mon cher Seigneur...Voila pourquoi je voulais vous voir. Les Trois Frères et Sauron ont disparu, mais le Mal ne les a pas suivi pour autant...
Une imperceptible brèche entre la Terre et le repaire des Ténèbres est apparue. Il a fallu plus d´une décennie avant que moi-même je puisse la déceler. Et visiblement des esprits errent sans réel but à travers les continents. Ils ont réussi à passer par la brèche, et celle-ci s'agrandit de jours en jours...
Les Enfers y voient leur ultime chance pour nous contrer : ils vont tout fait pour garder cette brèche ouverte, de façon à avoir un accès permanent jusqu'à la Terre. Ils pourront passer par cette faille, et tenter de l'agrandir encore pour faire sortir des créatures puissantes et dangereuses. Avec le temps, ils espèrent que la brèche sera si grande que les deux mondes fusionneront...
- Well, c'est pas bien joyeux toute cette histoire. Et dis-moi, qu'est-ce que tu comptes faire alors ?
- C'est simple, utiliser les mêmes techniques puisqu'elles ont déja fait leurs preuves. Nous allons contacter des êtres éminents du bien. Nous aurons des représentants des guildes les plus proches de nous, des valeurs sûres, ou encore des mercenaires soigneusement recrutés...Seuls des êtres mortels peuvent refermer la brèche. Nous devons agir vite...
- Well, j'imagine que c'est pas aussi simple que ça de refermer une brèche...Comment s'est-elle créée au fait celle-là ?
- J'ignore ce dernier point. Mais si la brèche a été créé, peu importe la façon, elle ne peut pas tout simplement cesser d´être d´un simple claquement de doigts...La quête sera longue et difficile...
- Well, une de plus. Et qu'est-ce que j'ai à faire là-dedans ? Je vois pas vraiment le rapport entre...
- Voila où je voulais en venir. Sarn, je ne vous cache pas que j'ai vraiment confiance en vous, puisque je vous ai déjà confié une mission très importante dans le même cadre. Alors le principe de cette nouvelle tâche sera simple : vous savez que mes archanges dirigent le Paradis et veillent à que tout se passe comme il se doit ; que les Grands Esprits veillent à ce que le monde des mortels continuent d'être ; et que je joue le rôle de chef d'orchestre de tout ce bel ensemble. Je ne peux m'occuper seul d'une mission aussi périlleuse et déterminante pour notre avenir et celui du Monde. Alors je vais vous charger, Seigneur Sarn, de diriger cette quête, en compagnie de Faith...
- What ? Encore une mission ?
- Mais cette fois-ci vous ne serez pas seul. Et je ne veux pas d'intervention directe, comme l'Archange Tyraël a pu le faire de votre temps. Je souhaite que vous coordonniez l'action à deux. Vous serez les guides du groupe, mais à distance. Une sybille se chargera de faire la liaison entre eux et vous. Et si vous le souhaitez, ils n'auront jamais de contact avec vous. Et ne saurons jamais que vous existez...
- Ce n'est pas le problème ! Et j'ai parfaitement compris ce que tu attends. Puisque tu es un éminant fainéant, tu souhaites une nouvelle fois déléguer tes affaires, et tu choisis tes meilleurs éléments pour une mission des plus compliquées. Coordonner les actions d'un groupe de héros venant d'horizons divers et variés...Comme si je n'ai que ça à faire...
- En l'occurence, oui ! Je ne pense pas que surveiller un homme marié et tranquillement installé avec son épouse soit des plus fatigants en ce moment ! D'autant plus qu'il participera à cette quête, et que vous seriez par conséquent tenu de surveiller ce qui se passe dans le groupe ! Alors peut-être que je complique votre mission, mais elle revient un peu au même ! Il me semble, cher Sarn, que vous êtes un important stratège en matière de quête, et que votre apport ici serait des plus importants...
- Well, vu sous cet angle...
- Alors nous sommes d'accord. Vous rejoindrez Faith le plus tôt possible, et ensemble vous pourrez réunir un groupe pour normalement la dernière quête que nous aurons à accomplir. Il serait souhaitable que les rares non-morts de notre ancienne bataille contre les forces du mal apportent leur expérience dans celle-ci...Cela pourrait être intéressant...
- Encore moi qu'on vient chercher pour sauver le Monde...Une dernière question, j'imagine que je ne pourrai pas tout faire, donc mon ancien protégé sera livré à lui-même ?
- C'est exactement cela. Il devient inutile de diviser nos forces. Sir Xenon sera un apport dans cette quête, mais pas l'élément central. Il fera cette fois-ci sans vous...
- Et la malédiction qui devait empêcher aux Héros d'avoir une famille ?
- Il la combattra sans vous, et ne verra pas de changement puisqu'il ignore votre existence. Avec votre aide et celle de Faith, nous allons gagner...
- Oui c'est cela...En même temps, si le groupe de Héros est une bande d'incapable, ce ne sera pas ma faute si..."

Je n'eus pas le loisir d'en dire plus. Le flash de lumière qui entourait leur Dieu se dissipa, je me retrouvai à l'endroit où l'Archange était venu me trouver plus tôt. Ainsi, me voila chargé d'une nouvelle et dernière mission. Il faudra que je fasse avec Faith, et qu'elle réussisse à s'adapter à mes exigences...
Une nouvelle mission de guide, sans les protéger, et surtout sans qu'ils sache que j'existe. Ils ne connaîtront que la sybille que leur expliquera leur chemin...
Well, tout cela me paraît bien difficile à concevoir. Si une sybille était venu me dire de mon vivant qu'il fallait que je sauve le Monde pour le compte d'un Dieu cynique et égoïste en qui je n'avais aucune confiance, je ne l'aurai jamais suivi. Mais à croire que ces gens qui ont ce qu'on appelle la foi ont les yeux fermés...

Maintenant, il me faut trouver Faith. Et puis, il faudra songer à fonder un groupe solide, qui m'assure la victoire. J'en ai marre des quêtes à ne plus dormir, moi je veux enfin obtenir la paix. La belle vie sans obligation. Alors, ce groupe devra être assez fort pour l'emporter, même s'ils ne m'égaleront probablement jamais...

Ce maléfice détruit ma vie… J’aurais pu tout avoir. Une vie remplie de joie, la fierté d’avoir triomphé des démons, un mari que j’aime plus de tout, une longue et heureuse vie et, plus que tout, une descendance. Un seul enfant… un petit bébé… des pleurs dans la nuit….

Mais ce ne sont pas les pleurs de mon enfant qui sont étouffés. Ce sont les miens.

SirXenon dort paisiblement. Évidemment il se doute de mes états d’âme… Depuis le temps… Depuis les 15 dernières années… Qui ne perdrait pas la raison?! Qui ne deviendrait pas folle à l’idée de perdre chacun de ses 10 enfants?! 10 enfants auraient pu peupler cette maison. Me rendre dingue d’inquiétude à chaque fois que je tournais le dos à une poêle chaude. À chaque fois que j’entendrais un « Plouc » venant de la rivière…

Mais non, cette malédiction m’a tout gâché! Je vis avec cet insignifiant espoir que j’aurai un jour un enfant qui vivra et qui deviendra une part entière de notre vie, à SirXenon et moi.

Je maudis ces démons. Presque autant que je me maudis moi-même. Qu’ai-je eu à faire dans cette histoire? Pourquoi ai-je donc été appelé à combattre ces créatures? Sans cela, je serais heureuse…

Grâce à l’éclat de la lune, j’aperçois mon reflet, triste et couvert de larmes silencieuses, sur le miroir de mon boudoir. À mon front, une énorme mèche blanche me rappelle la triste réalité. J’ai maintenant 49ans. Bientôt un demi-siècle…

Oui j’ai passé de beaux moments avec SirXenon, et oui j’ai pleuré à maintes reprises pour ces enfants qui ne sont jamais nés. Le désespoir parcourt mes vaines mais, grâce à SirXenon, mon cœur continue d’être habité par l’espoir.

Le jour se lèvera bientôt. Encore une journée comme toutes les autres où le silence de ma maison, lors des absences de SirXenon, résonne comme une masse frappant l’enclume. Ça fait mal. Très mal.

L’aube arriva. SirXenon se réveilla et me cajola comme toujours. Il m’aimait autant que le jour de notre mariage. Je ne suis peut-être pas mère, mais je suis une épouse comblée et dévouée.

Il me regarda tendrement de ses beaux yeux saphirs et me fit un merveilleux sourire. Comme je l’aimais! Et je l’aimerai pour toujours. Je me retournai, pris entre mes doigts son menton, et l’embrassai.

Je m’assied sur le lit. Je lui parlais tout doucement. Soudainement, je levai mon visage, comme il y a très longtemps, et fredonnai un petit air flûté. Puis ma voix mourut et mon visage devint livide…

Quelque chose se produisait.

*********************************************************************

« SirXenon, voilà une qualité de ta personne que je ne connaissais pas! »

SirXenon recula, surprit. Bien sûr il avait compris. Il était intelligent, lui.

« Faith?! »

« Cela faisait longtemps, n’est-ce pas. Voilà un côté qui me manque, chez les êtres de chair et de sang. Ça me manque parfois. »

« Euh, oui… »

« Comme c’était bien. Mais bon je n’ai pas beaucoup de temps devant moi. L’heure est grave, SirXenon. »

Il était sorti du lit et me regardait avec un air très drôle, après avoir passé une couverture autour de ses hanches.

« Ne me dit pas qu’ils sont revenus! »

« Les trois frères? Non. C’est pire. »

« Bien sûr, j’aurais dû m’en douter… »

« Écoute bien attentivement mes paroles, SirXenon. Un trou, une brèche, une faille, peu importe ce que c’est exactement, est apparue entre ce monde et le monde des Enfers. » Son visage changea immédiatement. Il en échappa presque la couverture. « Vous devez à tout prix la refermer. Si vous veniez à échoué, les deux mondes s’entremêleraient et il y a fort à parier que le chaos et le mal y règnerait. Tu as déjà visiter l’Enfer. Imagine ce qu’il se passerait si seulement la moitié des Enfers fusionnerait avec cette Terre. Noirceurs, morts, haine, souffrances, destruction… Tel serait le quotidien des humains qui cohabiteront avec les êtres maléfiques. »

« Mais d’où vient-elle? » demanda SirXenon.

« Nul ne le sait exactement. Mais les forces de l’au-delà n’ont pas les moyens de la refermer eux-mêmes. Cela doit être exécuter par des mortels. »

« Pourquoi encore nous? On n’a pas assez donné? Il y a sûrement des plus jeunes qui se feraient un plaisir de vous venir en aide. »

« La force réside encore en toi SirXenon. Et le choix n’est pas entièrement mien, tu peux me croire. Mais il fut décider que les survivants de la dernière quête seraient inviter à participer à nouveau. D’autres se joindront aussi à vous. D’ici huit aubes, les membres de cette épopée vous rejoindront, Polgara et toi, en votre demeure, et vous pourrez partir refermer cette brèche. »

« On ne pourrait pas laisser Polgara hors de cela? » implora-t-il.

« Non. Elle est essentielle à votre réussite. Mais je sais que ce que je vous demande est excessif. Soyez assurés que vous serez récompensés comme vous le méritez. »

« Comme la dernière fois, je présume… » lança SirXenon, une lueur de rage dans les yeux.

« Je suis la maitresse des éléments, non des humains. Ne m’en veut pas. »

Il sembla se ressaisir quelque peu et comprendre la tâche que je lui confiais… Il était un allié trop important pour que je puisse le perde… Je comprenais le choix de Polgara qui, d’un côté, me ressemblait beaucoup.

« Dans huit aubes, ici? »

« C’est exact. Une sibylle vous guidera à travers cette tâche. Je ne puis interférer en ce monde autant que je le voudrai. »

« Une sybille? Qu’est-ce? » demanda SirXenon.

« Une oracle. Une mortelle ayant des dons de vision avec le monde extérieur. Vous pouvez vous fier à elle. Elle est incapable de mentir. Je vous en donne ma parole. C’est par elle que je vous donnerai mes instructions. Vous devrez vous y conformez comme s’ils venaient de moi. »

« Et comment refermons-nous ce trou? »

« Vous le saurez en temps voulu. Pour l’instant, je dois donner des instructions à la sibylle pour intervenir à ceux qui se joindront à vous. Les plus éloignés sont déjà en route. »

« Ça semble un moyen de fonctionner bien compliqué… »

« C’est le meilleur choix qu’il y à faire, j’en ai bien peur. Mon temps est écoulé. Mes salutations à Polgara. Je vois en elle mais j’aimerais bien pouvoir communiquer avec elle… Nous nous reparlerons, SirXenon. Oh, au fait. Félicitions pour le bébé. »

C’était Faith. Cela ne m’était pas arrivé depuis si longtemps… Pourtant, j’avais reconnu tout de suite son énergie… Elle semblait toujours plus puissante…

SirXenon me regardait, ébahi.

« Qu’y a-t-il? Avons-nous une nouvelle guerre à mener? »

Il ne répondit pas à ma question…

« Y a-t-il quelque chose que tu me cachais, Polgara? »

« Quoi donc? »

« Tu es de nouveau enceinte. »

Faith lui avait raconter cela?! Pourquoi! Je ne voulais pas faire plus de mal à mon époux que je lui en avais déjà fait. Il n’avait pas à l’apprendre tout de suite… Je fondis en larme.

Il me pris dans ses bras et me consola comme seul lui savait le faire.

« Allons, tout ira bien… »

« Mais comment veux-tu que tout aille bien? Je veux garder cet enfant. Je ne veux pas me battre! »

« Nous trouverons un moyen. Je te protégerai. SirCaston te protégera. Montery te protégera. »

« Nous méritons d’être heureux… » fis-je, les dernières larmes coulant sur mes joues.

« Nous le serons. J’ai quelque chose à te raconter. Mais c’est dur à croire, je te préviens tout de suite. »

Et mon doux SirXenon prit son sérieux et me raconta tout.

J'étais étendue sur le dos sur un petit lit en paille et je rêvais. Je laissais mon esprit partir, sans lui imposer aucune limite. De temps en temps, il s'égarait, s'éloignait du fil de mes pensées avant d'y revenir, mais cela ne m'importait pas. Je rêvais. J'étais capable d'y passer des heures entières sans me rendre compte du temps qui passait. Je fixais le plafond sans le voir vraiment. On pouvait presque se demander si je dormais ou si j'étais éveillée ; sûrement quelquepart entre les deux...
Un ronflement me fit sursauter, venant de ma droite. Je tournai la tête vers Artis, le jeune garçon qui dormait à côté de moi, et soupirai. Il n'était pas question que je dorme dans la même pièce que quelqu'un qui ronflait ! Je me levai, me penchai vers lui et le secouai sans ménagement.
« Mmmm...que...qu'est-ce qui se passe ? Un problème ? fit-il d'une voix endormie.
- Tu ronfles ! Lui lançai-je sèchement en retournant vers mon lit.
- Ah oui...je n'ai pas pensé à te le dire...c'est depuis que je suis petit...je ne...Isara ? Tu m'écoutes ? Isara ?
- Hein ? Oh, excuse-moi, je croyais que tu avais fini, répondis-je, en fouillant dans mes affaires, au pied de mon lit, tu disais ?
- Rien d'important...grogna-t-il. »

Un silence gêné s'installa. Pour le rompre, je lâchais un « désolée », n'osant pas lui dire que ses histoires de ronflements ne m'intéressaient absolument pas. Le garçon me regarda, puis soupira :

« Non, c'est moi qui suis désolé...j'imagine qu'à cette heure-là, tu n'as pas envie de parler...mais qu'est-ce que tu fais ? Tu sors ?
- Oui, j'ai besoin de me changer les idées. Dors, tu peux ronfler autant que tu veux ! Eh, ajoutai-je ensuite en voyant son visage, ne te vexe pas, je rigolais ! »

Je lui jetai un regard encourageant pour lui prouver que je le soutenais, et je sortis. Pauvre garçon ! Je ne savais vraiment pas comment m'y prendre avec lui, et pourtant, du soutien, il en avait besoin. Depuis qu'il était « officiellement » entré dans la guilde, après que je l'ai présenté au conseil, un voile de tristesse était passé sur ses yeux. J'espérais n'y être pour rien, et j'esperais surtout qu'il n'essaie pas de se confier à moi : je n'avais jamais su trouver les mots qu'il fallait, et j'étais capable d'aggraver les choses ! Alors je tentai par quelques regards de lui exprimer ma sympathie. Cette fois, quand je l'avais regardé, il avait plongé ses yeux dans les miens, et j'avais frissonné. Ce garçon m'impressionnerait toujours : je n'aurai jamais pensé voir ce regard dans les yeux de quelqu'un d'auusi jeune...je détestai ce genre d'ambiance. Chercher les mots pour aider quelqu'un m'était impossible, alors le fait qu'une personne ai besoin de me parler me troublait, m'effrayait presque. Alors, j'avais rapidement quitté ce monde étrange où nous étouffait la gêne pour entrer dans la nuit, discrète et calme, dangereuse pour qui ne la connaissait pas, mais pour moi paisible, silencieuse, et douce. Enfin un endroit où je me sentais réellement respirer : l'extérieur. Je ne vivais que pendant la nuit, mon royaume. Je devins ombre parmis les ombres, et je m'éclipsai doucement sous la lune, inaccessible, comme d'un autre monde, pourtant toujours fière et digne là-haut. La lune, le symbole de la guilde des Shyvas, dont je faisais partie. Je errai sans but précis, quand j'aperçus une lumière étrange, pâle, qui m'attira. Je n'avais jamais été superstisieuse, mais je faillis le devenir en voyant cela : elle semblait avancer toute seule. Qu'est-ce que ça pouvait bien être ? Je m'approchai doucement, curieuse, sans quitter la lueur des yeux. Je me rendis rapidement compte que c'était une sorte de lampe, faite avec une bougie qui tenait en équilibre sur un morceau de bois. La personne qui la tenait avait l'air d'aller vers moi, je m'arrêtai donc et attendis. C'était une femme, dont je ne pourrait déterminer l'âge. Elle ne semblait ni vieille, ni jeune. Elle croisa mon regard et eut un sourire.
« Je savais que tu viendrais, Isara... »murmura-t-elle.
La surprise me fis reculer en arrière, et je manquai de tomber.
« Qui...Qui êtes-vous ? » parvins-je à articuler.
« Mon nom n'a pas d'importance. Tu dois seulement savoir que j'ai lu dans les astres des signes qui ne peuvent pas tromper. Ecoute-moi jusqu'au bout... »
Elle m'expliqua ce qui se passait, où je devais aller afin de me joindre à d'autres aventuriers qui partageraient ma quête. Je ne savais pas pourquoi, mais je la croyais. Je ne mis en doute aucune des paroles qu'elle prononça, et quand elle me demanda si j'acceptais de partir, d'être une représentante de ma guilde, je dus me retenir pour ne pas dire oui tout de suite, sans réfléchir. Qu'allait-il se passer ? Où devrais-je aller ? Contre qui devrai-je me battre ? Qu'allait devenir Artis pendant ce temps ? Et si je ne revenais pas ? Je me posai beaucoup de questions auxquelles personne ne pouvait répondre. Mais au fond de moi, je savais que je ne pouvais pas refuser. Rien ne me retenait vraiment ici, à part Artis, qui serait sûrement mieux en apprentissage avec quelqu'un d'autre...et si je restais ici, j'allais le regretter toute ma vie...Partir, enfin, découvrir l'aventure, savoir ce qu'était la vraie vie ! Je voulais pouvoir dire que j'avais vécu, voyagé, observé, appris. Pouvais-je réellement dire non à tout cela ? Et puis...la seule façon d'être immortelle, c'était d'entrer dans l'histoire...Je devais tenter ma chance ! J'avais pris ma décision. Et quand je levai les yeux vers la sybille, une flamme nouvelle y brillait. Elle comprit aussitôt.
« Pars, alors, et annonce cela à ta guilde...Tu as fait le bon choix ! »
Je la remerciai et me dirigeai vers le bâtiment que je venais de quitter. Un sourire apparut sur mes lèvres. Une chose qui ne m'était pas arrivée depuis longtemps...

Voyagé, encore et toujours voyagé. Nord, Sud, Est, Ouest, j’ai été dans toutes les directions et visité un nombre maintenant incalculable d’endroit.

Que se soit en bateau, à cheval, en montagne ou dans les airs, j’ai vraiment fait un sacrée bout de chemin depuis se premier rêve de trouvé mon peuple, que je croyais encore vivant à l’époque.

La dure réalité de la vie à cassé mes illusions très rapidement, trouvé mon peuple était maintenant impossible, cette vérité avait été bien dure...

Voyagé, tuer, combattre, torturé, sexe et sa continue, la liste est très longue, maintenant que j’y pense, j’ai fait un nombre incroyable de connerie et d’acte barbare.

Maintenant ses le passé diton.

J’en est marre de voyagé... de combattre et de tuer, le genre humain est bien pire que les démons, mais certain ne mérite pas de crevé, j’ai jamais accomplie mes rêves, jamais atteint mes buts, mais maintenant n’est pas le moment pour se morfondre.

J’ai un rêve et un but combiné maintenant, et je le réussirais celui-là, peut importe se que je dois faire.

* * *

Mon tour de garde, le feu consumait lentement le bois sec, illuminant un peut les alentours en plus de la lune bien pleine. À ma gauche dormait mon unique compagnon de voyage, dire qu’il y à peine deux mois je voyageais avec plus de cinq personnes dans un seuls but commun, ils voulaient tous m’aidé moi, accomplir mon rêve et mon but dans cette vie...

Enfin maintenant, concours de circonstance et mort ont sacrément diminué les effectifs ainsi que les raisons même qui me pousse à nouveau sur la route.

Un soudain bâillement me pris, suivit d’une irrésistible envie d’étiré tout mon corps, particulièrement mes ailes.

Deux nuits blanches, sa fatigue un peut, enfin ses mon boulot...

Je jeta un rapide regard vers la femme endormit collé contre ma cuisse, ses beaux une femme endormit...

Respiration lente et calme, visage totalement inexpressif mais à l’allure reposé, yeux fermé, cheveux rouge sur les joues et un peut plus sur le visage...

Ouais elle est jolie.

* * *

Je mis délicatement une nouvelle buche pour gardé le feu en vie, mais quelque chose de bien bizarre se passa, de la magie, mes ailes avait capté une once fine et puissante et je bondis immédiatement sur mes pieds, double-lame bien en main et bousculant une Aurica qui ne se réveilla même pas.

Ses la que la manifestation magique pris place, la jeune femme comateuse à coté de moi commença soudainement à parlé.

« Je crois que nous ne nous sommes jamais rencontré, Avariel »

...

Ma réaction fut un peut excessive, je bondis loin de l’alchimiste endormit, fit tournoyé mon arme, courba mon corps, prenant ainsi une position pour chargé très rapidement.

« J’ai un registre de mauvaise rencontre avec des esprits ou autre personne ensorcelé, qui êtes vous ? Que voulez vous ? Si vous voulez du mal à cette femme, je vous tuerai »

Allons bon, tenté de tuer un esprit qui occupe le corps de quelqu’un est pas facile du tout, mais j’ai déjà réussi... une fois.

« Vous fessiez parti du groupe à avoir combattus, et vaincu, le Démon Sauron il y a de cela longtemps... » Aucune malice, aucune cruauté dans la voix, mais je restai sur ma position, méfiant avant tout.

Ces quelque secondes plus tard que je compris totalement se qu’elle venait de dire.

« Je ne vous veux aucun mal, ni à vous, ni à cette jeune femme, j’ai été demandé par les forces célestes de vo--... »

Céleste !? Oh non, pas encore ! Ces sals ange et autre dieux hypocrite de mer** qui laisse les hommes gérés leur connerie et condamné injustement une femme, une race entière !?

« Céleste ? J’ai sérieusement rien à foutre de se que vous voulez, vos saleté d’ange ou autre connerie m’ont causé bien assez de mer** pour le reste de ma vie, sortez du corps d’Aurica, ou je vais pratiquer un exorcisme que j’ai apprit il y à longtemps !

- Écoutez moi je vous pris... »

Aucune émotion, rien, la voix d’Aurica n’avait aucun véritable ton, s’était un peut bizarre parlé à une personne endormit...

« Le mal est réapparu Avariel, quelque chose de terrible se prépare, nous tentons de réunir de puissant mortel pour exterminé les démons à jamais, vous êtes plus que qualifié pour cette tâche.

- Je suis plus qualifier pour buté des hommes que des démons, et je n’ais pas de temps à perdre pour se genre de quête...

- Vous êtes à une demi-journée de marche de la ville ou les héros se rassembleront, cela n’est pas très loin du village ou vous avez laissez votre fille, vous trouverez dans cette endroit un ingrédient du remède que vous recherchez tant et qui sauvera votre enfant de sa maladie.

- ... Très bien, je déteste profondément se genre de chantage, sortez de sont corps maintenant... »

Saleté...

Je sentis la magie disparaître pour allez vers le ciel, alors qu’au même moment, l’alchimiste se réveilla, en sursaut, elle avait tout entendu et ça ne doit pas être plaisant d’être possédé pendant un petit moment...

« Ta entendu ?

- oui tout... Ses... bizarres je dois dire

- Ouais, mais nous trouverons une partie du remède pour Maeve, alors on y va

- Elle a laissé les indications pour la ville engravé dans ma tête... tu n’aura qu’à me suivre d’accord ?

- Bien sur, Aurica, bien sur. »

Sur ma remarques découragé et en rogne, nous, nous afférâmes à rangé les sacs de couchages et éteindre le feu, je portais la majorité des bagages dans mon sac, alors qu’elle trimballait un maximum de... truc dans un large sac qui fessait tout sont dos, à quoi servait tout sa, j’en avais aucune idée, mais pour le moment une assez longue route nous attendait.

« Il nous reste encore du sang ? »

La jeune femme pris un tube de verre mis très précieusement sur sa taille dans un étui métallique, il n’en resta pas beaucoup, à peine trois centimètres.

« Assez pour une ou deux semaines...

- Alors mettons nous en route, trouvons cette ingrédient et on retournera dans le village, je n’ais pas trop l’intention de faire cette quête maintenant. »

Et nous, nous mîmes en route sur mon humeur particulièrement colérique, faut dire que le mot céleste me rappel beaucoup trop de mauvais souvenir et Aurica savait que me laissé refroidir était la meilleur des solutions.

Il était tard le soir, Sir Ulbreck se rendait à ses cartier après sa prière au prêt du dieu Lune. il avait été affecté à un fort au loin de la capital, ce qui ne l'enchantait pas vraiment. Son père était de haut rang,mais sa n'avait pas empêché ce poste....

Mais bon sa aurait pus être bien pire, au moin il y avait une petite ville pas loin et puis la forêt qui bordait la forteresse était magnifique.Perdu dans ses pensé il se rendit compte qu'il était déjà devant sa chambre.Il fut surprit de voir le grand prête l'attendre assis calmement sur son lit.Ulbreck s'agenouilla et dit:

-Que puis-je faire pour vous mon Père?

-Vous n'avez pas à vous inquièter Ulbreck De Valtordu, je ne suis pas ici dans l'exercise de mes fonctions, mais en tant que l'ami de votre père. S'il vous plait relevez-vous.

Ulbreck se releva lentement puis attenda que le Père Harnaut lui dise de quoi il était question.

-Votre père est tombé gravement malade à la suite d'une mision de reconnaisance dans le nord. Les soins des prêtes n'on rien pus faire encore et je crains que sa ne soit bien plus pire qu'une simple maladie...En bref il ne lui reste plus grand temps à vivre et croyez moi, j'en sincèrement désoler. C'est un grand homme... J'ai réussis à convaincre le Général Albert de vous donner une permission pour le rejoindre sur sont lit de mort.

Ulbreck ressus la nouvelle comme si un troll des montagnes l'avait frapper avec un chêne mature déraciné... Son père était pour mourrire, il était pourtant si jeune et de plus en période de paix... La voix tremblante il demanda au Grand Prête:

-Quand...quand puis-je partir?

-Sur l'heure si celà vous va.

-Très bien, je vous remercis mon Père.

Ulbreck sortit aussi tôt de ses cartier et se dirigea au cuisine où il prit des vivres et alla directemnt au écurie prendre son cheval. Il chevaucha toute le nuit durant, il n'avait pas de temps à perdre, la demeure famillial est à plusieur jours d'ici... Au loin il voyait son dieu la Lune, se coucher.

C'est alors que tout arriva, son cheval ruha puis le jeune chevalier fut projeter au sol, il y eu un flash puis il se retrouva dans un lieu qu'il ne connaissait pas du tout...Il était dans un clairière, la lune était pleine et à son sénite. Un loup arriva à la course et s'arrêta droit devant lui, son pelage argenté brillait son les rayons de la lune. Le loup ouvrit la gueule et parla d'une voix féminine:

-Ulbreck l'heure est grave, les forces des neufs Enfers on réussient à ouvrir une brèche dans notre monde et leur force commence déjà à se rempendre sur nos terre. Tu a été choisi pour les combatre ainsi que d'autres avanturiers.Tu dois les rejoindres au plus vite qu'il t'est possible de le faire.

-Mais celà ne se peut! Mon père.... Non je doit allé le voir!! il es mourrant!!!!!

-Ton père s'en est déjà aller, il a rejoind vos ancêtres dans les cieux. tu es libre de refuser la mission,mais sâche que si tu refuse tu condâmnes bien plus de monde que tu ne peut l'imagniné.

-Très....trés bien....où...où dois-je me rendre???

Il se réveilla tout d'un coup au côter de son cheval, le soleil se levait...Il avait le chemin pour rejoindre les autres "élus" en tête, ce qui l'empècha d'espérer avoir rêver...

Voila maintenant deux jours que je suis ici. La rencontre a lieu dans trois jours, je me décidai enfin à partir en direction de la demeure de Sir Xenon. Je n’avais rien fait d’intéressant dans cette ville si ce n’est manger, boire, et surtout penser, penser encore et toujours… Quelle connerie, je n'ai pas le temps pour ces futilités, manger, boire... Tout ce qui m'intéresse, c'est de vite achever la mission qui m'a été confiée, je ne veux pas m'attacher encore et réaliser que ma faiblesse m'empêche de protéger mes compagnons...

Je repensai à tout cela tout en rejoignant un petit chemin de terre censé me mener chez Sir Xenon assez rapidement. Je faisais tourner mon épée entre mes mains, cette même épée qui avait vue tant de sang coulée, tant d’acharnement au combat… Que faire en attendant que ce groupe de fabuleux héros ne se réunisse et que l’on parte au combat ? Que dire à Sir Xenon s’il me reconnait derrière cette capuche qui me voile le visage ? Je ne trouvai pas de solutions à toutes ces questions qui me hantaient, et toujours ce désir de vengeance, cette sensation de faiblesse due au fait que je n’ai pas su protéger mes proches… Moi, Dardomez, vais-je demeurer incapable ?...

Lassé de me poser toutes ces questions, je décidai de me concentrer sur quelque chose pour occuper mon esprit à des pensées moins obscures, et mon attention se porta sur les runes situées sur mon épée… En les regardant, je repensai à cette journée au royaume des cieux, j’avais été convoqué à la capitale pour une affaire bien étrange, et j’avais pour mission de ramener mes épées, celles qui m’ont toujours fidèlement servies. La bas, je rencontrai un forgeron et Mez’Raya, un proche de notre « Seigneur » qui m’expliquèrent le passé d’un dénommé « Nuit » un parent à moi qui avait combattu au côté des Horadrims, j’étais l’un de ses descendants. Ce fameux Nuit possédait une épée qu’il était le seul à pouvoir manier. Ils me proposaient de combiner la puissance de nos épées respectives pour n’en faire qu’une, unique, possédant le pouvoir de notre famille. En entendant ses paroles, j’explosai en éclat, quelle farce, le pouvoir de notre famille alors que la seule descendance que nous aurons ne pourra vivre qu’aux royaumes des cieux… Mais sans savoir pourquoi, j’acceptais de « fusionner » nos épées. J’adorai sa nouvelle apparence (que je décrirai plus tard) et je sentais une forte aura émaner de celle-ci. Quand je l’utilisai j’étais comme apaiser, je me sentais plus concentrer comme ci quelqu’un veillait sur moi… Enfin peut être n’était ce qu’une impression, passons… Ces souvenirs me semblaient plutôt lointain jusqu’à il y a peu, mais les événements actuels les ont fait ressurgir. Comme si finalement tout était écris… Peut être m’avait on convoqué ce jour en sachant que tout ceci arriverai pour m’aider à combattre avec plus d’aisance qu’en tant normal… Ma foi encore un mystère qui ne sera jamais éclairci, nous pauvres humains, nous savons si peu de choses et nous devons croire en des êtres qui nous cachent tant… Mais pourquoi me plaindre encore, après tout grâce à ces fameux êtres, j’ai pu mener une vie paisible après la défaite de Sauron, une vie comblée par la présence de ma bien aimée, elle a une expression dans son regard quand je l’embrasse, comme si la passion la submergée et qu’elle ne savait l’exprimer, j’en frémissais rien qu’en y repensant, ces baisers…

Sir Xenon, comment va-t-il ? C’est ce que je me demandai, devrais je lui parler comme au bon vieux temps ou garder mes distances dans la peur de le perdre, de perdre encore un ami… Qui avait survécu à notre confrontation contre Sauron ? Il y avait Sir Xenon, Montery, Polgara et… Ma mémoire me fait défaut… Raaaa, toutes ces questions, tous ces contre sens ca n’en fini plus !
Je remettais finalement mon épée au niveau de mon dos, dans son fourreau, et de m’éloigner un peu de la route pour me mettre à l’abri du soleil qui tapait fort en cette heure.

Dardo Smile

Tout en courrant, j`attrapai le devant de ma robe blanche et la remontée jusqu`à mes hanches, pour ne pas qu`elle m`encombre. Je traversai rapidement le tas d`ivrognes et de putain saccrochées à leur cou et j`ouvris avec fracas la porte principale qui menait au dehors du bordel. Je courus pieds nus sur le pavé jusqu`au coin de la venelle ténébreuse.

Là, comme prévus, m`attendait Kurt avec ma monture beige. Il semblait très inquiet. J`enjambai à toute vitesse l`étrier et d`un coup dans les jarrets, nous partîmes à toute vitesse. Tout ce que l`on entendait dans cette nuit printanière froide, c`était le son des sabots lourds des étalons sur un pavé humide. Je n`aimais vraiment pas tout ce bruit, mais plus vite nous décampions, plus vite nous serions en sécurité. Ça nous prit une bonne heure entière pour sortir que cette gigantesque ville. Tol Honeth était bien l`une des plus grosse de la Tolnédrie.

Nous arrivâmes au frontière de la Tolnédrie seulement à l`aube. Nous ne prîmes donc pas de chance, nous contournâmes la douane par la forêt dense de la Sendarie.

Maintenant que tout était hors de danger, Kurt décida enfin de parler.

-Comment ça s`est passé Millennia?

-Trop facile. Tant d`argent pour une mission si facile! Ça n`a pas de sens! Fis-je sarcastique.

-Que s`est-il passé, raconte-moi, dit Kurt, le visage illuminé.

-Je n`ai eu qu`à aller voir la belle pute qui était promise au duc Dorivan et je lui ai offert le double de ce qu`elle gagnait déjà pour qu`elle accepte mon offre. Et je lui ai dit; « Oh, et j`ai besoin de ta robe!» Elle m`a regardé de ces grands yeux rougis par les drogues… elle n`avait plus l`air si certaine. Alors j`ai pris sa main dans la mienne et je lui ai soudoyer quelque pièces d`or de plus… Elle s`en est retournée chez elle à moitié à poils, c`était trop ridicule… Qu`est-ce que les gens ne feraient pas pour quelques pièces d`or de plus…

Mon mercenaire me regardait de ces yeux bleus, voulant toujours en savoir plus.

-Tu aurais dû voir le regard du duc quand il m`a vue dans cette robe blanche, avec mes cheveux qui flottaient dans l`air. Il a dit de ses yeux exorbités; « Jamais je n`ai eu la chance de toucher une aussi belle femme!» Je me suis approché de lui tout tranquillement, comme une pute je dois dire et j`ai commençai à lui caresser les cheveux tout en faisant le tour de lui. Le pauvre gros tas… continuai-je entre deux gloussements… il ne se doutait de rien, jusqu`à ce qui je lui enfonce ma dague entre ses deux omoplates. Il est tombé à la renverse sur le plancher tout en me dévisageant. Je me suis penchée sur lui et me suis essuyai les mains ensanglantées sur sa belle chemise de nuit blanche. Je crois qu`il n`en croyait pas ses yeux. Je lui ai envoyé un baiser avec ma main et lui ai dit; « Ta femme n`a pas pris la merveilleuse nouvelle que tu couchais avec des putes, alors, elle a décidée de te faire disparaître…Je suis certaine qu`elle va se consoler de ta mort très rapidement gros cochon visqueux, surtout qu`elle sait qu`elle héritera de toute ta fortune…»

-Je crois bien qu`il est mort d`une crise de cœur et non de mon attaque, il a comme fait l`un de ses sons quand je lui ai dis tout ça, c`était vraiment écœurant, continuai-je fière de mon coup. Mourir avec des remords ça doit être bien sûre la plus pire des morts.

-C`est tout… Aussi simple que ça, avança Kurt, un peu déçu de mon aventure.

-Aussi simple que ça! Lui répondis-je dans un sourire macabre, tout en descendant de mon étalon.

Nous étions arrivé au campement. Tous mes mercenaires me regardèrent de leurs yeux, sûrement éblouis par le fait qu`il ne m`avait certes jamais vu dans une robe aussi légerte. Damien m`apporta vivement mon armure.

-Heureux de ton retour Dame Millennia, fit-il tout en baissant les yeux.

-Apporte-moi la, à la rivière, j`ai besoin de me rafraîchir.

-Oui ma Dame.

Mes pieds étaient gelés et mon corps frissonnait à n`en plus finir. J`enlevai la robe et descendis tranquillement dans l`eau. C`était épouvantable…
Damien arrivait tête baissé vers moi, laissa mon armure toute bien frottée sur le sol et rebroussa chemin.

Je sortis de l`eau gelée et commençai à enfiler mes dessous et mon armure… Ah, là j`étais mieux, dans la sécurité de mon armure. Je frôlai tranquillement de mes doigts, les plis, les rondeurs et les détails de mon armure. Celle-ci, c`était la bonne, légerte, solide et belle. Je remontai mes cheveux mouillés et les attachai avec une pince d`or.

Soudain, me croyant soudainement folle, une femme se dressait devant moi. Elle était vêtue d`une robe simple blanche et un voile blanc lui bandait les yeux. Ses cheveux châtains lui tombaient sur les épaules, je n`aurais su dire pourquoi, mais je ne levai aucunement mon épée vers elle, lors de cette subite apparition. Ça vulnérabilité m`empêchait de lui en vouloir. Sa peau pâle ne décelait rien sur son âge et sur sa race… Sauf peut-être le bandage…

-Une sibylle, tu es une de ses sibylles de Kell, qui croit tout savoir, c`est ça? Fis-je maintenant plus sur mes gardes.

-Vous voyez juste, dame Millennia Valar, fit-elle avec un sourire en coin.

J`en eus le souffle coupé, elle savait mon nom.

-Ne me regardez pas avec de si grands yeux Millennia, car la voix des étoiles m`a tout dis à votre sujet…

-Tout! Fis-je surprise.

-Oui Millennia. Mais point ne suis-là pour vous juger, car ce qui doit être fait, doit être fait. Vous faites parti de l`histoire comme tous les autres… Ce que vous faites est juste aux yeux du ciel, continua-t-elle de sa voix flûteuse.

-Que me veux-tu diseuse de bonnes aventure?

-Un homme de très haute ligné à besoin de louer vos compétences, Millennia. Seule vous, pouvez mettre à bien la requête de cette personne. Seule vous, avez la force et la volonté nécessaire pour y arriver…

-Et que dois-je faire, lui coupais-je tannée des ses paroles trop longues à écouter. Ou bien, que vais-je avoir pour.

Un beau sourire se forma sur les lèvres de la sibylle. Elle se retourna lentement de côté et pointa son petit doigt vers les arbres.

Trois hommes géants arrivaient à la lisière de la forêt, avec un poids derrière eux. Plus qu`ils avançaient, plus que devinai ce que c`était. Sans même vouloir ou penser demander l`autorisation, je défilai vers eux, mon épée bien droite devant moi et sacrai un coup de manche sur l`ouverture du coffres et l`ouvris.

-Oh! Susurrai-je.

Une montagne d`or et de précieux bijoux étaient entassés dans le coffre.

-C`est quoi… il me paie à l`avance, fis-je sans même détourner mes yeux vers elle, tout en contemplant l`or et les bijoux.

-Ce n`est que le quart de ce que vous allez recevoir, si vous accomplissez la tâche qu`il se doit d`être accomplie.

-Ah oui! Que dois-je faire, demandai-je maintenant intéressée à la proposition de la sibylle.

-Le temps n`est pas venu de vous en divulguer mots, dame Millennia. Tout ce qui doit se faire, se fera en temps et lieux. Vous le dire maintenant, intercéderait au temps précis qu`il doit arriver…

-Accouche Sibylle, je n`ai pas rien que ça à faire, d`écouter des paroles qui ne veulent rien dire pour moi, crachai-je impatiente à la petite femme qui se dressait devant moi.

Elle ne broncha point et son visage resta indifférent à mes paroles.

-Vous devrez vous rendre dans les plaine d`Aldur pour y trouver une belle maison de chaume près d`une rivière. De là, commencera ce en quoi il doit être fait. Dame Polgara et sieur Sir Xenon en sont les occupants. D`autres y arriveront entre temps… Faites vite dame Millennia, car vous n`avez que huit aubes pour vous y rendre seule.

-Seule?

-Vos mercenaires ne font pas partis de la quête, dame Millennia.

-Mes mercenaires font partis des meilleurs, c`est pour ça que je les ai choisi.

-Les amener avec vous, les tuerait tous les uns après les autres. Ils ne doivent pas faire parti du groupe car la quête pourrait être compromise… Je me fis sur vous pour vous mettre en confiance avec le groupe dame Millennia?!

Ça n`avait pas l`air vraiment d`une question, car je crois qu`elle savait ce qu`étaient mes plans et comment j`y arriverais à bien.

Sur ce, la femme vacilla et disparut. Je me retournai avec le coffre, il était maintenant seul, comme s`il n`y avait jamais eu ses trois géants hommes.

Je retournai vers le campement, un bon feu chaud m`y attendait.

-Dame Millennia, me cria Algren du bord du feu, un peu plus que nous allions vous chercher. Qu`a-t-il pris tout ce temps, me demanda-t-il en regardant aux alentours.

-Changement de cap messieurs, fis-je un sourire pervers aux lèvres. Nous partirons dès l`aube vers les prairies d`Aldur… Kurt, Damien et Tommy, allez me chercher le beau trésor qui se trouvent près de la rivière et envoyez le en lieu sûre.

-Quoi? Firent-ils à l`unisson.

Je dégainai Vampiric de son fourreau d`un coup sec.

-VOUS VOULEZ DISCUTER MES ORDRES! Je n`ai pas à vous donnez des explications idiots, faites ce que je dis, fis-je en colère.

-Pardon Millennia, nous ne voulions pas vous offusquer, répara, Kurt, tout de suite l`erreur qu`ils avaient commis…

Moi et le halfelin fou qui me sert de compagnon, on s'était encore mit dans un merdier pas possible, pour faire changement. Pour faire une histoire courte, disons que la femme a l'air pauvre qu'on avait décidé d'accompagner jusqu'a la ville ou elle se rendait et de la protéger était en fait une voleuse recherchée par les autoritées...qui nous avait dépouillé de notre or.J'ai toujours eu de la difficultée a résister au charmes de femmes innocentes.
Pour une fois, une occasion très rare, qui ne se reproduirait surement pas avant des siècles,j 'aurais du écouter la demie portion qui était assise sur mon épaule et passer mon chemin. Trop tard, restait plus qu'a souhaiter qu'on tombe sur une bande de bandits des grands chemins pour qu'on puisse se faire un peu d'argent...En attendant, moi et Blagueur, on marchait depuis deux jours sur une route en sachant pas trop ou on allait. C'était pas la pire situation dans laquelle on s'était mise, loin de la, mais c'était jamais très amusant non plus. Quand soudainement, la chance nous sourit : trois hommes armés d'épées, plus deux cachés dans un arbe près de la me signalla blagueur a l'oreille, engagèrent très diplomatiquement la conversation :
-Hola , voyageurs ! Vous perturber dans votre voyage n'est nullement mon intention , mais j'apprécierait grandement si vous donniez tout votre or et vos possessions puis rebroussiez le chemin, dans le cas contraire j'aurai le pénible devoir de mettre fin a vos vies.
Ce fut Blagueur qui engagea la conversation, de sa petite voix qui ne risquait pas de les aider a le prendre au sérieux :
-On aimerais bien, mais vous voyez, on s'est fait détrousser y'a trois jours par une femme qui s'est avérée être un voleuse , qui s'est enfuie avec tout notre argent. Donc loin de moi l'envie de perturber votre tentative pitoyable de nous voler, mais j'apprécierait grandement si vous nous donniez toutes vos possessions et foutiez le camp d'ici, dans le cas contraire moi et ce mastodonte sur lequel je suis assis auront la pénible tache de mettre fin a vos vies.
-Très drole,très drole, sale gnome,mais tu riras moins quand ma rapière transperceras ton coeur , dit le brigant, faisant un signe a un de ses amis avant de dégainer sa rapière.

-Il t'a vraiment traité de gnome, demandai-je a Blagueur,tournant ma tête pour le regarder yeux dans les yeux. Désolé, j'étais distrait et je comptait en combien de façon différentes je pourrais leur régler leur compte en moin de temps qu'il n'en faut pour le dire, j'étais rendu a dix-sept.
-Oui, vraiment, et je crois même l'avoir entendu insinuer que ta mère était une putain, mon grand ami. Alors amuses toi,je m'occupe des types dans les arbres, si tu veux bien me donner un coup de main.

Je crois que les archers furent plutôt surprit de voir un halfelin au cheveux vert voler vers eux a la vitesse de la lumière, une dague dans chaque main. En ce qui me concernait, leur cas était réglé, Maintenant restait a s'occuper des trois voleurs au épées. Ils étaient quand même agiles, et plus doué au combat que je croyais, même un peu moin cons. Pendant que le premier essayait de me distraire, les deux autres passèrent derrière moi pour essayer de m'encercler.

Peu importe leur stratégie, je suis sur qu'ils ne s'attendaient pas a ce que mes mains se transforment en pattes griffues. Profitant de l'effet de surprise, je chargeai sur l'homme qui était en face de moi. Il essaya de s'enfuir, en vain. Je l'attrapai par un bras. De l'autre, il m'entailla profondément le haut du bras. Erreur. Sous la douleur,j'ai crié de rage, et je l'ai lancé violement contre un arbe , de toutes mes forces. Un bruit de craquement me fit comprendre qu'il ne se relèverait pas. Alors que je me retournais pour continuer a me battre dans un excès de rage sanglante, je remarquai que les deux autres hommes n'étaient plus derrière moi, et comprit pourquoi ils n'avaient pas essayés de m'attaquer : je vis les deux hommes, pendu a l'arbe sur lequel j'avais lancé Blagueur.Ils étaient sur le point d'asphixier, et non loin d'eux je vis deux corp dans des positions étranges...surement les deux qui étaient justement dans l'arbre il y a peu. Je me retournai vers le halfelin, un regard interrogatif sur le visage.
-Bah...tu sais, ils avaient des cordes, et ces deux la courraient un peu partout en essayant de t'attaquer mais a moitiée trop effrayés pour...Un petit sourire sur le visage, il leva les épaules, l'air innocent.

-Vous manquez un peu de discipline, mais vous ferrez de très bon combattant dans le conflit qui nous attends, dit une voix qui semblait irréelle. Je clignai des yeux, et remarquai un femme a l'air plutot jolie...si ce n'est qu'elle semblait fantomatique, comme si elle n'appartenait pas a ce monde.
-"Nous" ? Non, j'crois pas, j'crois qu'on vous a jamais rencontré, que peu importe qui vous êtes vous allez nous ficher la paix, parce qu'a moins qu'on ait des pièces d'or ou un cheval a nous donner on a pas besoin de vous. Y'a que la partie combattant qui m'intéresse dans ce que vous avez dit, et encore.
-Mais non, attendez, laissez moi vous expliquer un peu plus en détails....

Ce fut le soleil qui me réveilla. Les rayons m'atteignaient malgré l'abri que j'avais fabriqué la veille pour pouvoir me reposer un peu. Dans un premier temps, je n'ouvris pas les yeux, ne bougeai pas. Je voulais juste sentir le soleil caresser ma peau, l'herbe me chatouiller les jambes, le vent me frôler doucement. J'entendais les oiseaux chanter au dessus de moi, une rivière couler sûrement pas très loin. La forêt vivait, et moi, spectatrice silencieuse, je vivais avec elle. Rares étaient les moments comme celui-ci et je voulais en profiter longtemps...j'avais presque l'impression d'être une intruse, mais c'était réellement agréable. Je ne pouvais dire combien de temps je suis restée ainsi, mais je finis par ouvrir les yeux. Là, allongée, un sourire flottant sur mes lèvres, je me remis à penser, comme tant de fois depuis plusieurs jours, à la rencontre, si étrange, qui me semblait déjà si loin, comme si cela faisait quelques mois que je l'avait faite. Mais ça ne faisait que trois jours. Je marchais depuis trois jours, rencontrant toujours les mêmes paysages autour de moi. La forêt, les plaines...Je ne me plaignais pas, c'était plutôt agréable. J'aimais être seule dans la forêt, ne briser le silence qui y régnait la nuit que par le bruit de mes pas. Le jour, on entendait toutes sortes d'animaux, et j'en avais aperçu certains...Faisant à peine plus de bruit qu'une panthère qui chasse, je les observaient sans qu'ils s'en doutent, sachant qu'ils se méfieraient de moi s'ils me voyaient. Et ils auraient raison...J'avais été obligée de chasser pour me nourrir, tuer des lapins pour pouvoir vivre, même si je me refusais à chasser quelque chose de plus gros. Il était étrange de constater à quel point tuer des animaux me répugnait, alors que tuer un être humain, parce que c'était un ennemi autant que par nécessité, ne me posait pas plus de problèmes que ça.

Il y avait trois jours, j'était partie, expliquant ce qui m'était arrivé aux autres membres de la guilde, et bizarrement, aucun n'avait mis ma parole en doute. Chacun m'avait aidé à préparer mon voyage, m'assurant que l'endroit où je devais rejoindre les autres ne devait pas être si loin que ça, quatre jours de marche, tout au plus. En effet, je devrais y arriver dans quelques heures, c'est pourquoi je profitais de ma solitude le plus longtemps possible. J'avais vécu pendant de longues années seule, et mon apprenti avait été le seul de qui j'avais accepté la compagnie. En repensant à Artis, mon coeur se serra. Je l'avais laissé en apprentissage avec une amie, qui lui enseignerait sûrement mieux que moi tout ce qu'elle savait, mais ma conscience en avait pris un coup quand j'avais vu son regard, après lui avoir annoncé mon départ. Ce fut seulement à ce moment là que l'idée que c'est avec moi qu'il aurait voulu continuer son apprentissage, qu'il s'était peut-être un peu attaché à moi, et que j'étais en fait en train de l'abandonner m'avait effleurée. Mais je l'avais refoulée et oubliée dans une partie de mon cerveau, tentant de me persuader du contraire et que cela ne lui faisait rien du tout. J'avais quand même l'impression que si l'on m'avait fait cela à moi, je n'aurais pas baissé la tête sans rien dire comme Artis, et j'aurais eu mon mot à dire...mais après tout, il parait que je parle trop...

Je me levai enfin et me dirigeai vers la rivière que j'entendais couler. Je bus un peu d'eau, elle était fraiche et agréable. Etrangement meilleure que celle à laquelle j'étais habituée. Peut-être avait-elle le goût de la liberté...

Le soleil était beaucoup plus haut que je pensais. Il ne devait pas être très loin de midi. Je me remis donc rapidement en route, attrapant mon sac que je jetai sur mon épaule. Je marchai vers le Nord-Ouest, suivant les instructions que l'on m'avait données. Je marchais depuis à peine une heure quand le paysage changea autour de moi : j'étais arrivée à la lisière de la forêt. Elle s'arrêtait d'un coup, ne laissant qu'un petit chemin de terre qui descendait dans une sorte de vallée. J'étais en haut d'une colline. Je scrutais l'horizon avec attention. Soudain, j'eus un sourire : j'avais trouvé ce que je cherchais. Au loin, là-bas, un petit village. Je savais que c'était là que je devais aller...

Il régnait une atmosphère malsaine dans la chambre à coucher dans laquelle je me trouvais...sans doute était-ce dû aux deux cadavres derrière moi...Je me dégoûtais moi-même, je les avais pourtant tués pour un motif tout à fait valable : la mort et l'étang de feu sont la seule destinée possible pour les adorateurs du malin. Mon pasteur, le très honorable révérend krapador, m'avait assuré que ce meurtre serait une épreuve pour moi, et que je me sentirais délivré de toute tentation malsaine après avoir accompli ma mission...mais pourquoi trouvais-je alors toujours ce voeu de chasteté totalement inutile, et pourquoi mes sentiment pour la charmante Rose n'avaient-ils pas disparu ? Révérend krapador m'avait pourtant mis en garde, et m'avait dit que penser ainsi me serait néfaste...ça aussi je le trouvais inutile...mais j'étais saisi par la frayeur de devenir un hérétique en agissant ainsi...

Tout se bousculait dans ma tête...je m'agenouillai et entamai mon chapelet...la prière me sauvera sans doute...Soudain, quelque-chose de sacré se produisit. Est-ce que je rêvais ? Une femme vêtue de blanc apparut devant moi, une expression sereine sur le visage. Le résultat de mon acte était peut-être l'apparition de cet ange, qui me délivrerait. Je m'abaissai jusqu'à ses pieds. Je n'en croyais pas mes yeux. On dit que les apparitions divines n'arrivaient qu'aux personnes d'une foi aussi dure que l'acier... La femme prit la parole

"-Andrethel, j'ai...attends...Q'est-ce que c'est, ces deux cadavres ?

-Ai-je fait comme il faut, seigneur ?

-Comme il faut ? attends...explique-moi pourquoi tu as fait ça.

-Parce-que le révérend Krapador me l'a demandé.

-Ton révérend t'a demandé...de tuer ces deux pauvres personnes ?

-Mais c'étaient des hérétiques !

-Je suppose que c'est ce révérend Krapador qui te l'a dit ?

-Ben...oui.

Quelque-chose clochait. Elle n'avait pas l'air satisfaite. J'avais pourtant obéi au doigt et à l'oeil à mon révérend... La peur me saisit.

-Je suis navrée de te l'annoncer ainsi, mais le seul amateur du vice, dans l'histoire, c'est ton révérend. Les deux personnes que tu as assassinées étaient aussi peu hérétiques que toi et moi...

-Mais...il est révérend...

- Décidément, tu es encore plus naïf que ce que je pensais...Le révérend Krapador a été corrompu par le pouvoir et s'est servi de toi pour que tu tues deux de ses rivaux, en prétendant qu'ils étaient hérétiques.

-Quoi ? ...

-Je sais que c'est dur à concevoir, mais ton futur ex-révérend n'est qu'un charlatan.

-Je vais le tuer !

-Non ! et le pardon, la miséricorde ? C'est pourtant ce qu'on t'a appris !

-Mais c'est Krapador qui me l'a appris ! C'est faux !

-Mais non...Cet homme c'est servi de quelque-chose de vrai pour te faire croire des choses fausses, tu comprends ?

-ah ouaiiiis ! Il est terriblement malin, celui-là !

-Si tu veux...Oublie-le, il sera jugé en conséquence à sa mort.

-Et moi ? J'ai tué ces pauvres gens !

-Tu étais dans l'erreur, tu n'y es pour rien...Je te pardonne. Sache aussi que, contrairement à ce que ton révérend t'a appris, le voeu de chasteté est une aberration sans nom. Mais bon, en attendant, j'ai beaucoup plus important à te dire...

Vivre c'est ''bien''. La mort peut être ''bien'' comme elle peut être ''mal''. Mais la pire chose de toute c'est l'entre-deux. J'y fait face depuis des centaines d'années dans ce qu j'ai apeller mon purgatoire. Je croise souvent des anges ou autres créature célestes, positives ou negatives. Ils passent sans m'adresser la parole. On a dû leur raconter l'histoire du méchant alchimiste...... de toute façon je préfaire revivre ma vie en pensée que discuter avec c'est imbéciles

- Bonjour Navok...
- ..........
- Bonjour Navok!.....
- Hhhhhhmmmmh.....
- BONJOUR NAVOK!!!

-Pas moyen d'Avoir la paix ici!!?!Sa ce vois pas que je dort!???? Qui t'est et qu'est-ce que tu me veux?

Un ange miniature de la grandeur d'une perruche voletait devant mon visage et me répondit:
-Je suis ako, envoyée par le seigneur pour t'offrir une chance de quitter cette endroit et cette...existance.

-Depuis quand le ''seigneur'' s’interresse t-il à moi ??

-Depuis qu’il te crois capable de nous aider à sauver la terre…

-IL ME LAISSE MOISIR ICI PLUS D’UN SIÈCLE ET IL OSE ME DEMANDER DE L’AIDE ?? POUR QUI IL SE PREND CELUI LÀ ??

-Pour quelqu’un qui t’offre ceci : tu retournera sur terre aider un groupe d’Aventuriers. En échange, si tu participes bien et que la quête est menée a bien, il te laissera mourir pour de bon. Il t’offre aussi ceci : Si tout au long de la quête tu aide des gens dans le besoin sans penser a toi ou a ce que sa pourrais t’apporter, il te donnera une nouvelle vie humaine.

-au moins, son offre est intéressante…

- Si tu accepte, nous serons envoy…..

-Nous… ???

-ah j’ai oublié de le mentionner, je t’accompagnerai sur terre pour t’évaluer.

- Et quoi encore….

-Si tu accepte, je te donnerai deux choses : le pouvoir de prendre forme humaine, elfique ou naine…. En fait humanoïde au prix de beaucoup d’énergie. Ensuite ceci : une ceinture avec quatre petites bouteilles magiques. Puisque tu contrôles maintenant les éléments, mais que tu ne peux pas les crée. Tu pourra transporter de petites quantités des éléments dans ces bouteilles.

-ok fini le blabla, j’accepte, mais qui m’expliquera la quête ?

-Un certain Sir Xenon. Nous serons envoyés auprès`s de lui dans quelques instants, mais avant voici ta ceinture et ton pouvoir. JE te conseil d’utiliser celui-ci tout de suite, Xenon pourrais ne pas aimer ton apparence.

-ok, mais comment je fais ?

-tu pense très fort à ce que tu voudrais ressembler.

-merci. Alors on y vas ??

Un flash de lumière intense m’entoura et je me retrouvai près d’un bâtiment en flamme. Un homme pas trop jeune mais bien conservé tentait d’éteindre les flammes, aidé de plusieurs autres hommes.

Je me concentrai sur ma nouvelle apparence : grand musclé et blond habillé d’un pantalon de soie noire, de grandes bottes de cuir et d’une veste noire et rouge sur laquelle on pouvais voir un crâne duquel s’écoulais une rivière d’or.

Je m’approchai de Xenon, facilement reconnaissable a la force et au respect qu’il dégageait.

-Sir Xenon ? J’ai à vous parler.

Il ne me porta pas même un regard et continua de lancer les chaudières d’eau que les autres apportaient de la rivière.

-Sir Xenon ? J’ai à vous parler.

-On discutera lorsque le feu sera éteint, aidez nous et on discutera plus vite ! dit-il en lançant a nouveau de l’eau sur le brasier.

Celle-ci n’atteignit jamais les flammes. De ma main droite, je la fis figer en plein vol. Puis je me mit face a l’incendie. Avec de grands gestes de mains j’agrandit la petite quantité d’eau de la chaudière a un véritable mur que je projetai sans grande force sur le bâtiment, éteignant la quasi-totalité des flammes. Je pointai les flammes restante une à une de ma main gauche, puis la refermai tranquillement. Les flammes se précipitèrent dans ma main qui se referma sur elles, les éteignant.

-Maintenant, on peut discuter ?

………………….

Je venais tout juste d'avoir 25 ans lorsque le petit village dans lequel je vivais avait été attaqué. Comme tout les hommes en âge de se battre, j'avais été envoyé sur le front.
Ce fut ma première bataille, ce qui me vallut de nombreuses moqueries de la part des soldats de la ville. Mais, même si je n'étais pas le plus fort, ni le plus courageux, j'étais très heureux à l'idée d'enfin livrer bataille, et je savais que faire preuve de bravoure me permettrait d'aller dans ledomaine des héros après ma mort. Dans ce domaine, où vivait l'un de nos dieux les plus important, les héros passaient leurs journées à se battre, et la nuit à festoyer, en attendant la fin des temps pour livrer leur dernier combat.
C'est donc sans hésitation que je courais vers l'ennemie, le glaive à la main. Ces hommes venus du Sud, attaquaient les villages pour détruire nos idoles sacrées, et nous forcer à vénérer leur Dieu unique, mais jusqu'à présent, notre village avait tenu bon. Je venais déja d'éliminer plusieurs de mes adversaires lorsque je fus atteint d'une flèche dans le bras gauche. La douleur fut terrible, mais je savais la blessure non mortelle. Pourtant, j'avais de plus en plus de mal à respirer, et ma vision se brouillait. Je perdis l'équilibre, et compris alors que la flèche était empoisonnée. Alors que je me sentais mourir, je savais que le fait de m'être battu bravement, au prix de ma vie, me permettrait de rejoindre le paradis des guerriers. Le temps sembla se stopper, et je perdis conscience. Lorsque j'ouvris les yeux, je fus pris d'une grande terreure. J'étais dans une petite cellule éclairée par une torche. Des taches de sang tapissaient les murs et le sol, et Il y avait même des cranes entreposés dans un coin. En regardant à travers la fenêtre de ma cellule, je ne vis que flammes et cadavres aussi loin que mon regard portait. Mais a chose la plus insupportable, ce n'étais pas la vison des corps, ou l'odeur de leur décomposition. Non, le plus insupportable, c'était les cris de douleu et de peur, qui provenaient de tout les cotés, car je savais que bientôt, moi aussi j'allais crier.
Je n'étais pas arrivé au paradis des guerriers, j'étais en enfer...

-Vous manquez un peu de discipline, mais vous ferrez de très bon combattant dans le conflit qui nous attends, dit une voix qui semblait irréelle. Je clignai des yeux, et remarquai un femme a l'air plutot jolie...si ce n'est qu'elle semblait fantomatique, comme si elle n'appartenait pas a ce monde.
-"Nous" ? Non, j'crois pas, j'crois qu'on vous a jamais rencontré, que peu importe qui vous êtes vous allez nous ficher la paix, parce qu'a moins qu'on ait des pièces d'or ou un cheval a nous donner on a pas besoin de vous. Y'a que la partie combattant qui m'intéresse dans ce que vous avez dit, et encore.
-Mais non, attendez, laissez moi vous expliquer un peu plus en détails....

- Ya rien à expliquer ma p'tite dame, dit le géant. Barrez-vous.
- Et si je vous disais que le monde touche à sa fin?

Joker ne pu retenir un cri d'effroi. Il se mit à sauter partout en s'affolant comme un dingue. Son compagnon et la femme le regardait avec confusion, son immense sourire ne faisant qu'accentuer ce malaise déjà bien entamé.

- Noooon! Faut pas! Si le monde touche à sa fin, comment je vais faire mes blagues? Il n'y aura plus personne pour les subir! Pire encore, je ne serai plus là! Dites moi que c'est pas vrai!
- Ça pourrait être le cas petit nain...
- Halfelin.
- Halfelin oui... Bref, une faille démoniaque s'est ouverte quelque part et elle grandie jours après jours, permettant ainsi à des démons de sortirent pour tuer tout ce qui bouge. Et bientôt, elle sera tellement grande que l'Enfer et le monde humain fusionneront pour ne faire qu'un seul.
- Un endroit digne de ton visage nabot, dit le géant en riant. Mais soyons sérieux... Même si le monde est soit-disant menacé, ça me dit pas pourquoi nous.
- Vous avez été choisit, c'est comme ça. Vous devez vous rendre à un certain endroit pour rejoindre les autres.
- Les autres???

Joker venait de bondir sur ses jambes, une lueur d'amusement dans les yeux.

- On peut y aller?
- Non, ya rien pour moi làbas. Tant pis si le monde y passe.
- Mais...
- Non nabot!

La femme se mit à soupirer en voyant les deux antipodes vivants se chamailler pour un rien. Oui, il y aurait un peu, voir beaucoup, de discipline à apprendre à ces deux là. Mais d'abord, il fallait les convaincre avec leur coeur de mercennaire plutôt qu'avec leur coeur sentimental.

- Si je vous disais alors que, sur votre route, vous trouverez du butin et que vous serez grandement récompensé au terme du voyage?

Les deux mercennaires arrêtèrent de s'étrangler mutuellement, le géant avec les mains et l'halfelin avec les bras, et regardèrent la femme.

- Ça c'est mieux, s'exclama Darek. Pourquoi vous n'avez pas commencé par là dès le début?
- Allez savoir...
- Ça veut dire qu'on peut y aller, hein Darek mon ami le gros tas?

Un coup de poing dans la gueule de l'halfelin fut sa réponse. Il sauta de joie et se dirigea vers ses affaires pour tout mettre en ordre. Il était déçu d'avoir perdu tout son gas durant le combat, mais comme ça, il pourrait en fabriquer d'autre et l'améliorer. Il se ramena ensuite sur l'épaule du géant en un bond et ce dernier conclu la discussion.

- C'est où ce rassemblement de tarlouzes?
- Vous n'en n'êtes pas très loin vous savez.
- Ah bon? Alors on a été choisit parce qu'on est proche du point de rendez-vous? Rien que ça?
- Vous comprendrez plus tard soupira-t-elle. Pour l'instant, suivez la route et, au croisé des chemins que vous rencontrerez, prenez à gauche. Le point de rendez-vous est une maisonnette dont les propriétaires sont Sir Xenon et Dame Polgara. Ils feront partie des combattants.
- Pigé p'tite dame. En route.

L'esprit fantômatique se dissipa, laissant les deux individus seuls.

- La chance nous souris, enfin.
- Ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii!!! Haahahahahahaha!!!

Darek se mis en route tandis que Joker commençait déjà la concoction de son prochain gas hilarant.

- Pfff

Ces que ce soleil est chaud !

Cela fessait environs 10 heures de marches avec ma compagne alchimiste, aillant tous deux passé une nuit blanche et continuer sous la rosé du matin avec en tête arrivée à cette destination le plus rapidement possible.

Malgré le sac de voyage particulièrement lourd et l’acier qui recouvrait mes cotes et mon dos, je ne fatiguais pas beaucoup, faut dire que mon corps était très habituer à cette longue marche, j’aurai été doublement plus rapide si j’aurai voler, mais je ne porterai pas la jeune femme durant des heures aussi…

- Nous y sommes presque, on aura qu’à continuer notre marche et on arrivera dans une dizaines de minutes vers une petite maisonnette.
- M’ouais…

Je me contenta de regarder ma main artificielle dans le gant mauve, fronçant les sourcils sous la couleur que je n’appréciais pas, mais peux importe, je garderai ce gant.

- Arrête d’être si grognon Avariel, on trouvera le remède pour Masata et tout sera parfait !
- Ces donnant, donnant, si on trouve ce médicament je serai obliger de suivre cette bande et aller buté des démons.

Un soupire fatigué s’échappa de mes lèvres alors que je passa une main dans ma nuque en sueur.

Le chemin de terre battu commença soudainement à s’élever, parcourant une petit butte, j’entendis un son d’eau à proximité alors que des arbres entourait le chemin sur les cotés, plusieurs avait été abattus et lorsque j’arriva en haut de la butte je vis notre destination, ainsi que le paysage serein, frappant d’un calme quasi impossible, j’avais rarement vu un endroit aussi… beau.

Il y avait une rivières à la droite de la maisonnette, à environs une quinzaine de mètre de distance. L’eau était d’un couleur azur rivalisant avec le soleil clair parsemé de nuage au-dessus de ma tête, elle semblait même brillé, t’elle une poussière de fée, sans doute effet des roches.

Il y avait quelque trace d’arbre abattus ici et la, ainsi qu’un endroit à feu de camp.

Serein était le mot parfait pour décrire cette habitation, pas très éloigner d’un village à peut-être une heure de marche.

- Ces jolies…

Ma compagne dit cela avec des yeux aussi rêveurs que les miens, je ne pouvais m’empêcher de me sentir mélancolique devant cette nature si pure, ou alors était-ce un sentiment de jalousie ?

Sous un soudain tic nerveux, mes ailes se déployèrent totalement, un mètre trente d’envergure, ce qui était bien suffisant pour me faire voir de la maison.

- Alors ces ici.

Comment trouverai-je ce remède ?

Alors que je fis mes premier pas pour descendre de la butte, je sentis quelque chose d’indescriptible monter en moi, t’elle un serpent rampant dans mes entrailles, un froid immense envahit mon ventre et de puissants vertige assaillirent ma pauvre tête, rendant mes pas chancelant et fessant battre mes ailes comme un oiseau blesser.

Il ne fallut pas beaucoup de temps pour qu’Aurica coure à mon chevet, mais le malaise était déjà parti et mes jambes étaient redevenues solide.

- Sa…
- J’vais bien ! Allons voir la maison.

Je savais parfaitement que je mentais sur ma condition, je n’allais pas bien du tout, trois nuits blanches avec uniquement de la maigre viande séché prise il y à deux jours dans l’estomac, on avait bien assez de provision pour la route, mais j’étais juste trop stupide pour manger et me reposer, mon corps atteindra sa limite bientôt mais d’ici la, je continuerai à chercher ce saleté de médicament…

Nos pas s’arrêtèrent à trois mètres devant l’entrée, aucun son ne sortait de l’habitation, il y avait uniquement le doux bruit de la rivière qui se répercutaient jusqu’ici.

Je m’écrasa lourdement au sol dans un grognement de loup, déployant mes ailes et prenant un grand intérêt sur le magnifique ciel dégager, le son de l’eau fraîche fini de me calmer complètement.

- Il y a personne… grommelais-je.

De discret bruit et quelque forme de silhouette dans mon champ de vision me firent savoir qu’Aurica s’était installer près de moi, son lourd sac chuta de ses épaules dans un bref ``Bang``.

- Dis Kyorn…

Sa voix me tira de mon sommeil, depuis quand je m’endors aussi facilement moi ?

- Mmmh ?

Je sais parfaitement ce qu’elle allait me demander, si s’était une bonne idée laisser mon enfant dans un grand manoir avec quelque servant et un unique ``Lord`` bien prétentieux, sans compté qu’elle était atteinte d’une maladie mortelle et faiblissait petit à petit.

- Tu crois que Masata est en sûreté ?

Si je ne le croyais pas, je ne l’aurais pas laissez-la…
- Parfaitement, Garret est avec elle, on à pas à s’inquiéter, tu connais ce mec il foutra un bordel pas possible si jamais elle se retrouve en danger…

- Qui est-il ? Il à voyagé avec nous, mais je ne sais pas du tout qui il est…

Un soupir s’échappa de mes lèvres, ma gorge sèche n’aidait pas pour bien parlé, prenant la dernière gorgé de l’eau tiède de ma gourde, je releva mon torse et frotta ma tempe, soudainement étourdit.

- .Garret Ciryon. Ces un type vraiment chiant, mais ces un bon gars tout de même, il est quelqu’un de très compliqué…

Je me leva pour clore la conversation, ignorant le gargouillis de mon ventre, j’étira tout mon corps et frotta l’arrière de ma tête avec encore un autre soupir de découragement.

- Continuons le mélange, puisque nous avons du temps.

La jeune femme acquiesça et commença immédiatement à fouiller dans son sac, sortant bol, lampe, ustensile, parti d’animal, plante et tout autre ``truc`` dont j’ignorais le nom et la fonction.

Ces que c’est compliqué de l’Alchimie.

La jeune femme versa une infime parti de sang dans le récipient et se mis à y versé d’autre substance ainsi qu’ajouter du feu, de la glace, sa concentration était au maximum sur al couleur que prenait le liquide.

Puis elle m’arracha une plume.

- Aie !

L’aile toucher se replia vers mon dos, alors que la jeune femme fit une mou plein de malice.

- Soit pas si douillet ! Je l’est dit non que tes ailes seront la clé de tout ? J’aimerai faire un prélèvement de sang à l’intérieur de celle-ci, je crois sérieusement que sa pourrait être utile.

... peut-être, mais cela voudrai dire un engourdissement d'un jour.

Elle mis la plume noir et magique dans le liquide bouillant, et je profita du moment pour fouiller dans les provision et grignoter quelque truc, soit quelque vieux raisin et une pomme qui avait pris trop de coup.

La journée continua ainsi, sous une température de rêve, moi et ma compagne de voyage fessons de l’alchimie pour tenter de crée un médicament, la jeune femme m’avait arraché deux autres plumes pour pouvoir ``sentir`` les changements et agir à l’intérieur.

Je ne comprenais rien à ce qu’elle fessait, mais se savait parfaitement que mes plumes servait de canaliseur magique, chose très utile, plus une personnes aura de mes plumes magiques, plus elle aura de puissance magique, dans le cas d’Aurica elle avait appris à magiquement agir sur les substances qu’elle crée, ce qui est très utile.

Laissant la femme à son alchimie, je marcha vers la rivière pour me rafraîchir, espérons que personnes ne décide de surprendre mon amie… car sinon la mixture sur laquelle elle agit magiquement risquerait d’exploser et peinturer les environs en noir ou en rose, sans parlé de la température bouillant du liquide.

Je venais de passer ma première nuit en enfer lorsque 2 gardes vinrent me chercher.
Des turbans cacahient leurs visages, mais je pouvais voire leurs yeux pleins de haine.

- Qui êtes vous ? Pourquoi suis-je en enfer, je me suis battu bravement, je devrais être au paradis des guerriers !

Ils me trainèrent dans un long couloir sans me répondre, me ruant de coups lorsque je tentais de résister. Nous arrivames dans une salle où je fus attaché à une table. Un troisième homme nous attendait dans cette salle, et je reconnu un chef religieux des peuples du Sud qui nous avaient attaqués. C'est alors que je compris ma situation: le poison présent sur la flèche ne m'avait pas tué, il m'avait juste endormis. Je n'étais donc pas en enfer, et j'étais en vie.
Malheureusement, je n'étais pas en bonne posture pour autant. Le chef religieux de mes adversaires commenca à me torturer, en m'interrogeant sur les défences de mon village.
Il me laissait le choix entre joindre leur clan en acceptant de vénérer leur Dieu unique, et en trahissant les miens, ou mourir.
Jamais je n'avais ressenti une aussi grande haine à l'encontre de quelqu'un et de son peuple, et j'aurais tout donner pour que tous souffres autant que je souffrais.
Ma haine était si grande que j'en oubliais la douleur. C'est alors qu'un souffle
sorti de nul part éteignit les torches qui éclairaient la salle des tortures, et le prêtre fut violamment projeté contre un mur par une force invisible, et s'évanouit. Mes chaines disparurent, et je pus me lever, mais les 2 gardes sortirent leurs épées, prêts à me barrer la route. Malheureusement pour eux, la force qui régnait désormais dans cette salle n'avait pas besoin d'épée pour se battre, et ils prirent soudainement feu.
Lente fut leur agonie, et grande fut ma joie, même si j'ignorait encore comment tout ceci était possible...

...Voila maintenant 2 jours que j'arpentais les chemins menant à la cabane d'un de mes futur-copains...Comment il s'appelle, déjà ? Sir xaning ? Seigneur argon ? Boh, c'est pas grave, l'important c'est que j'y arrive avant 3 jours, c'est ce que la belle dame m'a dit. Je n'avais d'ailleurs pas très bien compris pourquoi il fallait que j'y aille, elle avait essayé de m'expliquer, mais elle a abandonné et m'a dit qu'on m'expliquerait là-bas...A mon avis, son histoire de brèche infernale doit être une image, une métaphore, comme le vieux krapador disait tout le temps...mais une fuite libérant des horreurs, ça risque d'être une mission peu attrayante. J'ai pas envie de jouer au plombier ! Bon, c'est décidé, je vais là-bas, je fais mon boulot, j'ai ma récompense, et je rentre chez m...oops, c'est vrai, maintenant que j'ai quitté la chapelle, j'ai plus de maison ! Qu'est-ce que je vais devenir moi ? Sur cette dernière question, je m'arrêtai au milieu de la route et m'agenouillai. Seigneur, qu'est-ce que je dois faire ? Plusieurs minutes passèrent.

"-Hé ! Gamin !

-Que...quoi ?

-Mais qu'est-ce qu'il t'arrives à la fin ? Ca fait plus d'un quart d'heure que je te parle, et que tu ne fais que chialer comme un petit de 6 ans ! Crois-moi que j'ai pas mal de courage pour rester avec toi sous cette pluie !

-ah bon ? Il pleut ?

-... (5 secondes de blanc)

-OUAH ! J'ai froid ! j'suis tout mouillé !

-Mais il m'énerve ! Mais bien sur que tu seras mouillé en restant planté au milieu de la route sous la pluie, idiot ! Allez viens te sécher chez moi, le village est tout proche !

-D'accord...

Il faisait Bien meilleur dans la cabane du vieillard qui m'avait emmené chez lui. C'est drôle, sa maison est toute petite ! Il avait étendu mes vêtements sur une corde qui traversait l'intégralité de la pièce et donné une couverture...et je crois que ce fil et cette couverture étaient le seul mobilier qu'il possédait...

-Alors, gamin, qu'est-ce que tu faisais tout seul sous la pluie ?

-J'sais pas, dis-je en sirotant le bol de lait de chèvre qu'il m'avait donné...

-Mais comment ça, tu ne sais pas ? Il a bien du t'arriver quelque-chose pour que tu pleures comme ça au beau milieu de la route, non ?

-Ben...en fait je réfléchissais à ce que je ferais après mon boulot...

-Et tu réfléchis en pleurant ? ...Bon, c'est pas grave...et c'est quoi ton boulot ?

-Je pense que ce sera déboucher une fosse sceptique, ou quelque-chose comme ça...en fait je sais pas très bien...

-Ah ouais...et donc, qu'est-ce que tu feras après ?

-J'sais toujours pas...

-Je vais te donner un conseil : réfléchis y quand tu y seras, pas avant. Préocupe-toi plutôt de ton "boulot" d'abord, en attendant ne pense pas au futur.

-ah ouais ! Malin !

-Mouais...Bon, en attendant, je suppose que tu dois avoir faim, c'est pas ce lait de chèvre qui va te caler, non ?

-j'ai la dalle...

-C'est ce que je dis...

-Donne-moi à manger !

-Idiot ! Regarde autour de toi ! tu vois de quoi manger ? Je suis pauvre, et tu as bu tout mon lait de chèvre ! Je mange aux soupes populaires.

-C'est quoi les soupes populaires ?

-Mais décidément tu ne sais rien, ma parole ! C'est un stand au village, il y donnent de la nourriture aux gens dans le besoin...

-Alors on y va !

-Mais t'es fou, on va pas y aller sous cette pluie !

-mais c'est un stand, il y aura un préau !

-Mais il sera plein à craquer !

-Mais non, t'as dit que les gens ne sortiraient pas s'il pleut !

-Mais ce sera quand même bondé, vu qu'il y a un préau !

-... (5 secondes de blanc)

Bon, c'est pas grave, rhabille-toi gamin, on y va !

***********************************************************************

Me voila reparti, le ventre plein et avec un beau manteau de fourrure et un chapeau vers la maison du sir caxion ! J'espère que celui à qui je les ai pris ne sera pas trop fâché...J'ai aussi une bouteille de rhum, une petite dague, deux ou trois livres, une paire de lunettes, une autre boite de tabac, un bol, une cuiller...

C’était une belle journée d’automne. Les feuillus avaient commencé depuis un moment à prendre de la couleur et la nature nous offrait quelques dernières journées de chaleur avant de laisser le froid prendre le dessus.

Les récoltes étaient complétées alors j’en profitais, avec l’aide d’Ours, pour fendre les plus grosses bûches que j’avais entreposées en prévision de l’hiver. La journée s’achevait lorsque je vis SirXenon ouvrir la porte arrière de ma demeure. Je n’étais pas spécialement surpris de le voir. Les oiseaux piaillaient depuis une heure que des humains approchaient. Je ne voyais pas qui d’autre que SirXenon et Polgara pouvaient bien voyager dans ce coin perdu.

« SirXenon! » m’exclamais-je alors qu’il refermait la porte et faisait les quelques pas qui le séparaient de moi. Je déposai ma hache pour lui serrer chaleureusement la main. « Je commençais à croire que tu avais oublié que c’était à ton tour de me visiter, cette année. »

Il ne répondit pas mais regarda les alentours. Il salua maladroitement Ours qui lui faisait de grands signes de tête. Le regard de mon compagnon s’arrêta sur une construction qui n’y était pas lors de sa dernière visite.

« Et oui… Semblerait-il que j’avais besoin d’un bâtiment de plus pour qu’il n’y ait plus d’outils dans la grange… Qu’est-ce qui faut pas inventer… Au moins avant j’avais toujours tout à la porter de la main. Il n’y a plus une seule bonne roche à 500 mètres à la ronde. Dommage que le bois soit si inflammable, sinon je ne me casserais pas la tête ou me courber le dos pour ça. »

Je voyais bien que quelque chose tracassait SirXenon. Je le connaissais assez bien longtemps pour ça.

« Je ne suis pas venu pour une visite d’agrément. » finit-il par lâcher en faisant bien attention de ne pas me regarder dans les yeux. Ce dernier détail m’assura que je ne serais pas du tout content de ce qu’il allait arriver.

Il me raconta alors une abracadabrante histoire à propos de fissure entre les mondes, de créatures démoniaques prêtes à surgir à tout moment, de fusion avec les enfers, de Faith annonçant à Polgara et lui-même qu’une sibylle guiderait un groupe de héros en vue de sauver le monde. Et comme si ce n’était pas déjà assez absurde, il ajouta qu’une fois que les soi-disant héros l’eurent rejoins chez lui, que la sibylle leur serait apparus en leur disant de venir me kidnapper puisque j’étais l’un de ceux qui avaient vaincu Sauron et qui avait survécu. Comme si survivre était une punition!

J’étais furieux lorsque j’entrai dans ma maison. « Ridicule! » m’écriai-je autant à l’intention de SirXenon qu’à moi-même.

L’endroit était bondé de gens tous aussi ridicules, eux aussi, les uns que les autres. Polgara et mon épouse, en pleine conversation, ne se retournèrent même pas à l’entente de mes cris. Les oiseaux auraient pu préciser le nombre de personnes qui s’approchaient de chez moi au lieu de répéter sans arrêt « Des humains approchent, des humains approchent! » comme si chacun voulait s’assurer que tous les animaux de la région croient que c’était eux qui les avaient vu les premiers.

« C’est avec ça que les cieux pensent qu’ils sauveront notre monde? » m’écriai-je en regardant la petite armée qui avait pris possession de mon domicile. Au moins, me disais-je, ils étaient tellement entassés les uns sur les autres qu’ils ne devaient pas être très confortables. Je les regardai rapidement. Une adolescente aux allures ridicules, un géant, un halfling, un humain qui me rappelait quelqu’un, que j’avais sûrement déjà vu je ne saurais dire où, et qui m’énervait déjà… Kyorn? Il était pas mort lui? Et il n’avait pas perdu ses ailes? Un elfe ailé dans ma petite maison. Super. Les autres doivent le trouver encombrant… Mais ce n’est pas normal qu’il soit là. Il est peut-être un vampire. Ou le frère jumeau diabolique de Kyorn. Ça ne serait pas la première fois. Rien de bien impressionnant dans ce groupe. Et mon regard se posa sur un point précis.

« POLGARA! » criai-je en me retournant vers elle. « Combien de fois aurais-je à te dire que je ne veux pas que tu entres cet objet de malheur chez moi?!?! »

Elle soupira longuement « Je me demande quand tu finiras par me dire bonjour au lieu de me crier dessus lorsque je te rend visite. » Elle se leva et se fraya un chemin jusqu’à la SoulReaver avant de se diriger vers la porte avant.

« Lorsque tu n’entreras plus cette épée démoniaque sous mon toit! » répondis-je en reprenant mon calme.

Je regardai plus attentivement tous ces gens.
« Que tous ceux qui sont, en partie ou totalement, vampire ou démon avancent d’un pas. »

Ils me regardèrent d’un air étonné mais personne ne bougea.
« Ouais… On verra bien ça tôt ou tard. »

« À ce que je vois tu as réussis à ne pas te faire couper en morceau et lui apprenant la nouvelle. Tu as eu à éviter combien de coups de hache? » demanda ma compagne à SirXenon sur un ton si doux que c’en était écoeurant.

« Ne vous inquiétez pas pour moi, Dame Mirane, je sais comment l’approcher. Et dans le pire des cas, je suis encore plus rapide que lui. »

Je marmonnai en me détournant les yeux de cette conversation.

« Qu’est-ce qu’il y a encore? » me demanda le chevalier.

« Ça m’a pris des mois et des mois avant d’apprendre son nom et toi elle te l’a dit à la première occasion! »

C’est mon épouse qui prit sa défense.
« Montery, ne lui en veut pas. Ce n’est pas de sa faute. Après tout, aucune femme ne saurait refuser quoi que ce soit à un si bel homme. »

Ma mâchoire tomba, mes yeux devinrent ronds comme des pièces de monnaie, Polgara éclata de rire alors que SirXenon rougissait jusqu’aux oreilles. Qu’est-ce que je pouvais aimer cette femme…

« Bon on pourrait revenir au sujet principal? » coupa une femme qui me faisait très mauvaise impression.

« Allez boucher tous les trous que vous voulez mais moi je n’irai pas à la chasse aux morts-vivants car vous prétendez avoir reçu des instructions de je ne sais quelle créature mythique. »

Il y avait un village à une journée de trot de chez moi. J’y passais de temps en temps pour que Mirane ait encore des contacts avec la civilisation. Nous sommes allés quelques fois à Tol Honeth voir sa famille mais ça faisait un sacré voyage. Et tant qu’à être entouré de villageois, on me confiait des petits travaux que mes compétences de druide et de combattant rendaient on ne peut plus faciles. Tout le monde y trouvait son compte finalement. Lors de mon dernier passage au village, il y avait des rumeurs de fantômes et de voix près du cimetière local. Par le plus grand des hasards, c’était souvent les plus ivrognes du coin qui les racontaient alors je n’y avais pas vraiment portés attention. Mais si l’histoire de la brèche était exacte, ça pourrait expliquer tout cela... tout en redonnant de la crédibilité à certains villageois.

« La sibylle avait raison, soupira un homme. Sa seule apparition n’aurait pas suffit à le convaincre. Mais je ne sais pas si nous serons plus efficaces qu’elle. »

Quelqu’un lui répondit mais une autre voix avait prépondérance dans ma tête. Je blêmis aussitôt. À voir la réaction de tous les autres, seul moi l’entendait.

Après un moment, je finis par entendre la voix de Mirane qui me demandait ce qui n’allait pas. Cependant j’entendais encore tout le reste qui se passait dans ma tête.

« Faith… Je ne me souviens pas qu’elle avait un tel vocabulaire… On ne croirait pas ça d’elle hein? » Nouvelle croissance des décibels entre mes oreilles. Je crois que c’est à haute voix que je finis par céder « C’est bon, c’est bon. J’accompagnerai cette bande de jeunots. »

« C’était Faith? » demanda Polgara.

« Oui… »

« Qu’est-ce qu’elle a dit? »

« Je préfère ne pas répéter ses paroles... Ça pourrait changer votre opinion à son sujet… Vous savez si elle est mariée? Il y avait un homme avec un accent à la noix avec elle. Il semblait être obligé de tout entendre lui-aussi et me conseillait de lui obéir pour notre bien à tous les deux. »

« Pour une fois qu’elle ne prend pas possession de ton corps, faudrait presque la remercier. » fit SirXenon, d’un ton qu’il voulait sûrement plaisantin mais qui ne me convainquait pas.

Je n’étais pas heureux à l’idée d’être ainsi bousculer. Si ça avait été simplement d’aller fermer une brèche et revenir en compagnie de SirXenon et Polgara, ça aurait été différent. Mais si y’a je ne sais quelles créatures démoniaques au travers de la route, c’était évident que je ne pourrais demander à Mirane de nous accompagner. Je ne pouvais cependant pas revenir sur ma parole… J’aurais à aller sauver le monde encore une fois. À croire qu’il ne pouvait se passer dix ou quinze ans sans que le monde ne soit en danger et qu’on avait absolument besoin de moi pour y parvenir.

« Bon et bien puisqu’il le faut… Vous n’avez qu’à partir. Je vous rattraperai en chemin. »

« Quoi?! Tu n’oserais pas, druide! » objecta la femme aux yeux de fer qui me faisait très mauvaise impression.

« J’ai fait parvenir un message à Karak-Kadrin que je me rendais sur place leur donner un coup de main. Ils sont en pleine invasion… À vrai dire ils se font envahir sans arrêt depuis des années mais depuis quelques temps ça devient inquiétant, selon ce que j’ai entendu. »

S’en suivit une cacophonie totale.

« On ne peut pas le laisser faire! »
« On pourrait peut-être s’y arrêter si c’est sur le chemin. »
« On ne sait même pas où on va, justement. »
« Non ,ce n’est pas le moment de lâcher une blague douteuse. »
« Depuis quand il y a des moments où on ne peut pas blaguer? »
« C’est où Karak-Kadrin?»
«On est pas pour se mêler d’une guerre quand on en aura déjà plein les bras. »
« Mais s’il a donné sa parole… »
« Je le connais, on ne le fera pas changer d’idée. »
« La voix qu’il a entendu pourrait le convaincre encore une fois. »
« Si seulement la sibylle était là… »

C’est à ce moment qu’une femme vêtue de blanc apparue dans la foule. La sibylle… Du moins, une sibylle. Je ne croyais pas qu’elles existaient. Selon les légendes, c’était un peuple d’humains qui vivaient bien à l’abri, là où personne ne pouvait les trouver. Une grande partie des femmes de ce peuple seraient en étroit contact avec l’au-delà et seraient leurs messagers. La sibylle n’était pas vraiment là… Ce n’était que son image. Elle devait avoir besoin d’une incroyable énergie pour réussir ce tour-là. Elle était probablement dans la trentaine bien que rien en elle ne semblait le prouver hors de tout doute. Elle aurait pu facilement avoir dix années de plus et de moins. Le plus étonnant, c’est qu’il me fallu un très long moment avant de m’apercevoir que ses yeux étaient bandés par un bout de tissu tout aussi blanc que son ample tunique. C’était comme s’il fallait y porter toute son attention pour remarquer ce détail.

« Heureux soient les espoirs de cette terre. Ses héros sont enfin prêts à entreprendre la plus importante tâche qu’il ait été donné d’accomplir par des mortels. Grandes sont les attentes vous concernant. Et inconcevables sont les dangers qui vous guetteront. »

C’est Polgara, sans doute la plus sage et la plus patiente d’entre nous, qui lui donna la réplique.

« Nous sommes conscients de notre destin et l’affronteront en y employant tout notre savoir et la force qui nous a été donnée. »

« Comme c’est bien dit! » murmura l’un des hommes.

« Cependant, ô sibylle… l’un… des nôtres a donné sa parole qu’il passerait d’ici peu à la cité de Karak-Kadrin. Et inacceptable serait pour lui de ne point honorer sa parole. Malgré la tâche qui nous attend, pouvons-nous nous permettre de tous l’accompagner en ces lieux ou devons nous entreprendre notre périple accompagné par l’handicap que nous causera son absence? »

« Je me demande bien où elle a appris à parler de cette façon » me chuchota SirXenon.

« Moi ce que je me demande c’est comment elle fait pour faire des phrases aussi longues sans reprendre son souffle. »

Un sourire apparut sur les lèvres de la sibylle.

« Rassure tes craintes, gente Polgara. Celui qui sera ton protecteur, le plus vaillant des druides, Montery comme vous le nommez ici bas, n’aura à revenir sur ses engagements. Malgré le temps qui découle entre ce moment et celui qui décidera de tout, il vous est permis de vous rendre à la cité où les montagnes ne sauront jamais apaiser le cœur des guerriers. »

Zut, moi qui voulait avoir un répit avant de me joindre à cette bande d’illustres inconnus. Et j’aurais à protéger Polgara? C’est quoi cette histoire? Ce n’est pas le rôle de SirXenon ça? Après avoir protégé un enfant-vampire, j’aurai à protéger Polgara. C’est déjà moins pénible, je l’avoue. Mais si elle se lie avec tous les monstres qu’on croisera en chemin, alors là faudra en rediscuter! Je n’ai pas l’intention de la revoir faire ami-ami avec tous les morts-vivants qu’on croisera.

« Il est temps maintenant de vous révéler votre mission, annonça la sibylle. Il n’y a qu’une façon de fermer définitivement la brèche unissant votre monde à celui des enfers. Ils vous faudra rassembler sept objets ayant servis à de grandes causes au nom du bien au fil des âges. Ces objets ont été bénis par les dieux . En unissant l’énergie céleste de ces sept objets, vous obtiendrez la force nécessaire pour refermer la brèche. L’un de vous, pur et exempt de toute mauvaise intention, devra enfiler ces objets, qui se présenteront comme les pièces d’un set de tenue de combat. Cette personne et elle seule pourra porter le coup qui fera disparaître toute menace. »

« Sept objets à trouver… » dit pensivement SirXenon.

« Que non point, doux Xenon. Car vous êtes déjà en possession de l’un des items de ce divin set. Une épée très ancienne aux grands et mystérieux pouvoirs. »

« La Soul Reaver. » devina Polgara.

« Si un seul de ces objets venait qu’à manquer alors que le temps restant sera écoulé, tout aura été fait en vain. Je vous révélerai l’emplacement du prochain item lorsque vous aurez compléter votre petit "détour". »

Puis, plus rien. La sibylle, plutôt son image, avait disparu.

Bon et bien tout était décidé. Je regardai plus attentivement ceux avec qui je partagerais mes prochaines aventures.

Polgara était enceinte. Encore. En quinze ans, j’ai encore assez de doigts sur une seule main pour compter le nombre de fois où je ne l’ai pas vu portant un enfant. Pourtant, elle n’était toujours pas mère. Je me souviens encore de sa première grossesse. J’avais commencé à préparer un cadeau très original pour le premier membre de leur progéniture. Cependant, je n’ai jamais eu à le terminer… Je ne savais plus comment je devais me comporter face à cela. Mirane m’a conseillé de me taire et de la laisser faire. J’acquiesçai immédiatement à son plan. S’il n’y avait pas eu tant de personnes dans la pièce j’aurais facilement pu détecter dans combien de temps elle accoucherait mais je ne pouvais pas utiliser ce pouvoir. Elle en était sans doute à son troisième ou quatrième mois.

Je lâchai un long soupir. « Bon, et bien allons sauver le monde. Mirane, tu vas nous accompagner jusqu’à Karak-Kadrin et tu y resteras pendant que je serai occupé à faire la collection de vieilleries. »

« Quoi!?!?! » fit la principale intéressée d’un ton menaçant.

« Je connais les démons et leurs serviteurs. S’ils en ont la chance ils vont me faire du chantage en me disant que tu es entre leurs mains. Et je n’ai pas envie d’hésiter au moment fatidique en me demandant s’ils bluffent ou non. »

Elle voulut répliquer mais je ne lui laissai pas l’occasion.

« Si tu songes au village, il suffirait de dix soldats moindrement entraînés pour tout détruire et tuer tout le monde en quinze minutes. Et si tu songes à ta famille à Tol Honeth, rien n’est plus facile que de kidnapper quelqu’un dans un si grande ville. Non, le seul endroit au monde où je n’aurai pas à m’inquiéter de ton bien-être, c’est Karak-Kadrin. Tremla veillera sur toi. »

« Il ne vient pas de dire que l’endroit était assiégé? » fit un homme du groupe.

J’étais entouré d’ignares. Mais j’avais plus importants à régler. Une longue joute de regards perçant se déroulait entre ma chère Mirane et moi-même. Aucun mot n’était dit mais nos yeux lançaient des défis et des arguments plus percutants les uns que les autres.

Finalement, son regard d’acier s’évapora et elle leva les yeux au ciel.

« Soit. Si c’est ce que ça prend pour que tu ne fasses pas tuer de façon idiote. »

Elle soupira avant de regarder un peu partout autour d’elle.

« Bon, puisqu’on va quitter cet endroit, va tuer les poules. Ça devrait suffire pour nourrir tout le monde. »

« Quoi?! Ils pourraient en manger deux chacun si je les tue tous! Et encore, il en resterait. »

« Les poulets savent se débrouiller dans la nature, jusqu’à ce qu’un prédateur les approche. Et si tu n’es plus dans le coin je ne vois pas pourquoi les loups et les renards se priveraient. Pour ce qui est du bétail… »

« Du calme! Va pour les poules mais on ne touche pas au bétail. J’enverrai un message au village pour qu’ils viennent les chercher. On ne nourrit pas une armée! À peine quelques personnes et aucun n’a que la peau sur les os. »

« Montery qui ne veut pas sacrifier sa vie de fermier. On aura tout vu. » fit le pseudo Kyorn. Je décidai de ne pas relever la remarque.

C’est alors qu’un grand cri se fit entendre derrière la maison. J’étais déjà tout près de la porte que j’ouvris sans hésiter. Nouveau cri.« UN MONSTRE! » J’agrippai la hache que j’avais laissé aux abords de la porte et scrutai les alentours, à la recherche du danger avec plusieurs autres personnes sur les talons.

C’était l’adolescente aux allures grotesques qui tremblait de tous ses membres. Elle avait dû sortir par la porte de devant et contourner la maison.

« Un monstre? Où ça? » Je ne voyais ni ne sentais rien dans les parages.

Ours la regardait d’un air interrogateur. « Ours, t’as vu quelque chose? »

Il se contenta de continuer à observer la fillette en me faisant comprendre qu’il ne comprenait pas plus que moi.

J’abaissai donc mon arme. « Ah. Je crois comprendre. C’est Ours, ton monstre? »

Ses tremblements qui ne cessaient pas confirmèrent mes soupçons.

« Ça, un ours? » dit un homme.

« Qu’est-ce que vous voulez que ce soit? »

« J’ai vu des maisons plus petites que votre ours. »

« N’exagérez pas. Il prend du poids ces temps-ci mais tout de même… »

« Je suis d’accord avec Ulbreck. Je n’ai jamais vu un ours qui ressemblait à celui-là. Vous l’avez nourri à quoi? »

« Il est très bien capable de se nourrir seul! m’offusquai-je. Et s’il est si gros, je crois savoir pourquoi. C’est un ours invoqué. Et à part lui, je n’ai jamais entendu parler d’un animal invoqué qui vécut plus de un an. Et encore, six mois c’est au-dessus de la moyenne. Et lui était à mes côtés avant la chute de Sauron, il y a plus de 15ans. »

« 15ans?! C’est impossible! »

« Désolé de te décevoir mais vous avez la preuve devant les yeux. »

« Ça ne peut pas être le même ours s’il a été invoqué! C’est forcément un autre, identique peut-être, mais un autre. »

« Ce que vous pouvez être énervants… Comment vous le prouvez? »

« C’est bien Ours. » fit SirXenon, découragé par le non-sens de cette discussion.

« S’ils ne me croient pas pourquoi ils te croiraient? Tiens j’ai une idée. Ours, va faire un câlin à Kyorn. On dirait bien qu’il n’était pas si mort que ça. »

Ours sembla chercher dans ses souvenirs pour deviner de qui je pouvais bien parler. Il regarda tous les étrangers et le déclic se fit en voyant l’elfe ailé. Il alla frotter son museau sur le torse de l’elfe. Ours semblait croire que c’était bel et bien Kyorn et qu’il ne représentait aucune menace...

« Bon, vous voyez? Ours! N’embête pas les autres! » dis-je alors qu’il flairait l’homme qui m’énervait alors qu’il n’avait même pas encore ouvert la bouche.

« Il n’est pas dangereux? » osa dire l’adolescente qui se calmait.

« Bien sûr que non, ma chérie. » répondit doucement Mirane en s’approchant de la petite. « Viens, il aime bien se faire flatter la tête. »

C’est non sans appréhension de la part de la plus jeune que les deux femmes se dirigèrent vers Ours et lui caressèrent le crâne.

« Quel est son nom? » fit la fille, rassurée.

« Pourquoi aurait-il besoin d’un nom? C’est Ours, c’est tout. Ce n’est pas un cheval pour avoir besoin d’un nom. Les chevaux sont fiers et fainéants… Si vous en appelez un en particulier, aucun de danger que les autres rappliquent. Ils seront trop contents de voir leur répit continuer... Enfin, je n’ai jamais vu le besoin de lui donner un nom et lui non-plus.»

« N’empêche, quelques centimètres de plus et il serait aussi grand que ce bâtiment. » observa le dénommé Ulbreck.

« Mais c’est vrai! C’est nouveau, ça! » s’exclama Polgara.

« Et oui. Montery m’a bâti ça ce printemps. J’en avais assez de tomber sur une fourche à tout moment dans l’étable. »

« Peut-être car c’est là que sont utiles les fourches. »

« On ne reviendra pas sur ce sujet! » me dit durement ma compagne.

« À quoi bon? Tu l’as déjà, ta remise. » ajoutai-je, aussi combattant que possible dans mes propos malgré l’inévitable défaite.

Elle m’ignora superbement et retourna à sa conversation avec Polgara.

« Et l’an prochain je lui ai demandé de bâtir un petit bâtiment connexe à la maison. On pourra y entreposer quelques cordes de bois et différents objets dont on a souvent besoin l’hiver. Plus besoin de faire plus d’un pas à l’extérieur et on pourra prendre tout le bois voulu lors des tempêtes. »

« Quelle bonne idée, ma chère Mirane! » s’exclama Polgara, écoeuremment sincère.

« Et mes deux hommes n’auront pas à trop se plaindre puisqu’ils n’auront que trois mûrs à faire. »

J’étais pour ajouter quelque chose mais à la dernière seconde la sagesse de me taire prit le dessus.

Un humain me demande « C’est vraiment l’ours qui affronta Sauron? Et il aurait reçu la permission des dieux d’avoir un destin différent de celui auquel il était promis? »

« Euh, et bien je suppose que c’est une façon de voir les choses oui. »

L’homme se jeta à genoux et se prosterna encore et encore en louant les cieux de lui avoir permis de rencontrer l’animal le plus saint de l’univers et différents trucs du genre.

Ours me demanda s’il était souffrant. Je lui expliquai qu’il avait sans doute quelques problèmes entre les deux oreilles mais qu’il devait avoir un bon fond.

Sa réponse fit éclater Mirane de rire.

L’homme prosterné la questionna du regard.

« Ours dit que vous êtes bien aimable de vouloir acquérir son amitié en marchant comme lui mais que ce n’est pas nécessaire. Pourvu que vous soyez aimable avec lui et ce qui l’entoure et vous deviendrez d’excellents amis. »

« Moi?! Ami avec le plus saint des ours? Que dis-je, de tout le règne animal? »

On aurait dit que rien au monde n’aurait pu lui faire plus plaisir. C’était très perturbant à voir.

« C’est bien ce qu’il a dit. Alors relevez-vous maintenant. » fit-elle alors qu’Ours l’aidait à se relever.

« Ça refroidit vite. » nota une des femmes du groupe.

« C’est vrai. Le soleil va bientôt se coucher. Allez, entrez tous. Montery, n’oublie pas les poules. Et je suppose que je n’ai pas à faire la liste de tout ce dont j’aurai besoin pour le repas. »

« Je vais t’aider » ajouta rapidement SirXenon alors que mon futur groupe de compagnons entraient à l’intérieur et que je me marmonais des choses que je préférais que personne n’entendent tout en me préparant a la besogne qui m’attendait. En parlant d’attente, j’espère qu’ils n’ont pas trop faim car je ne me dépêcherai pas pour eux. Mais mon projet plus qu’intéressant est mort dans l’œuf lorsque j’entendis la porte ouvrir et une voix plus que familière me demander d’approcher les poulets dès que j’en aurais cinq ou six de prêt(« on ne déplume pas une volaille à l’intérieur d’une maison, tout de même! » Après deux ou trois tentatives j’avais abandonnai le projet de la faire changer d’idée à ce sujet). Un sourire naquit sur mon visage alors que j’étais sur qu’elle ne pouvait pas le voir. Qu’est-ce que je pouvais l’aimer...

Évidemment je ne fus pas à l’intérieur pour un bon bout de temps mais j’ai appris de source sure ce qu’il s’est dit sous mon toit.

******************************************************************

« Mais comment faites-vous pour endurer ça! » demanda la femme qui m’énervait.

« De quoi parlez-vous? » fit Mirane alors qu’elle se préparait à faire bouillir une marmite d’eau.

« Et bien… de votre époux! Comment faites-vous pour l’endurer?! Après tout, vous êtes plus jeune que lui, vous viviez à Tol Honeth et il vous a traîné dans ce coin pourri, de ce que je vois et entend de vous, vous avez reçu une bonne éducation ce qui signifie que votre famille était aisée. Vous êtes beaucoup plus be… Enfin, j’ai eu à faire à Tol Honeth y’a peu de temps, et je vous assure que malgré votre âge vous pourriez encore vous trouver une situation plus qu’intéressante et avantageuse. Qu’est-ce qui a bien pu mal tourner au point que vous finissiez avec lui? »

« Il était le seul assis. » répondit simplement Mirane alors que Polgara et elle préparaient les épices qui seraient nécessaires d’ici peu.

« C’est quoi cette réponse? » continua la jeune femme.

Bien que ce soit plus qu’étrange, il semble que le géant ait assommé le halfling à ce moment en lui disant que ce n’était pas le genre de chose à dire en présence de dames, surtout quand ce sont elles qui les allait leur fournir un repas et un toit où dormir. Je ne fais que raconter ce qu’on m’a raconté!

« C’est une longue histoire, déclara Polgara. Avant d’aller affronter Sauron, il y a eu un banquet en notre honneur. Évidemment tout le monde s’amusait, à part Montery qui restait assis à contempler sa bière. Je ne sais pourquoi, j’ai abordé Mirane qui s’était en partie occuper du souper et lui parler un peu de Montery. Elle s’est occupée du reste. C’était étrange. Dès que je l’ai vue j’ai su qu’elle devait aller lui parler. »

« Je me souviens du banquet mais pas de ça. » fit le possible clone de Kyorn, songeur.

« Je crois que le fait que tu étais déjà saoul à ce moment n’aide pas ta mémoire, Kyorn. Au moins tu n’avais pas commencé à chanter. Du moins toi tu appelais ça des chansons. » ajouta Polgara d’un ton amusée.

« Toi? Saoul? » lança l’adolescente aux cheveux ridicules.

« Euh, bien… » se défendit tant bien que mal le pauvre Kyorn.

« Je sens que cette aventure sera très instructive à ton sujet. » menaça la fille.

« Dis ma Pol, tu savais le nom de Dame Mirane bien avant leur mariage, n’est-ce pas? » questionna SirXenon.

« Évidemment! Je l’ai su dès le soir du banquet.! »

« Tu n’as pas pensé à m’en glisser un mot? »

« Tu es incapable de bien garder un secret et tu es un menteur exécrable. Une conversation un peu trop près du sujet et tu lui aurais tout dit. »

« Montery sera furieux s’il apprend ça. »

« Personne ici n’a l’intention de lui dire, mon amour. » finit-elle en lançant un regard à chaque personne présente. Cette Polgara est parfois aussi impossible que ma Mirane.
(Lorsqu'on me raconta tout ça, j'ai promis de faire comme si je n'étais pas au courant de ces derniers faits. Après tout, je ne peux pas en vouloir à Polgara. C'est grâce à elle si Mirane est dans ma vie.)

« Tout de même, continua la jeune femme sans bonne manière pour revenir à mon sujet, ce n’est pas une raison pour épouser un tel cr..., euh un tel homme! »

« Il est plein de belles qualités. Mais il les cache. Suffit de creuser un peu et d’avoir un peu de patience. D’ailleurs, je crois qu’il est bien content de repartir à l’aventure en votre compagnie. Je l’étouffe peut-être un peu, ici. Il va se dégourdir les jambes lorsque je vais passer quelques mois chez ma famille mais cette expédition lui fera du bien. Je l’ai même vu sourire » termina-t-elle, rêveuse.

« Sourire? Ça non je l’ai bien observé et il n’a pas eu le moindre petit sourire depuis que nous sommes là. » s’étonna une autre femme.

« Je vous assure qu’il l’a fait à plusieurs reprises. La première un peu après que Faith lui fit son ultimatum. Une fois qu’il a réalisé ce qui l’attendait, il a sourit. Et quelques autres fois par la suite. Il est tellement prévisible par moment.» s’exclama-t-elle en riant.

« Je jure que je ne l’ai pas vu sourire. »

« Vous ne saviez pas quoi regarder, c’est tout. Il ne veut pas que tout le monde le sache. Je vous donnerai le truc si vous voulez durant le trajet jusqu’à la cité. »

La femme impolie n’en avait cependant pas finie.

« Je crois que je ne vous comprendrai jamais, Mirane. Vous auriez pu avoir bien plus que cette vie. Vous êtes une femme bien spéciale. »

« Qui épousa un homme tout aussi spécial. »

Quelques secondes plus tard, sa douce voix me demandait combien de poulets étaient prêts à aller dans la marmite.

****************************************************

Le repas fut délicieux, je dois l’accorder. Mirane, Polgara et une autre des femmes firent des miracles. J’avoue que la quantité de nourriture eut vite fait de remplir le ventre de tous les convives et dans un tel sentiment de contentement, personne n’aurait pu se plaindre de quoi que ce soit, surtout de la nourriture. Nous avions à peu près utiliser toutes nos réserves pour l’hiver. Nous en avions garder une bonne quantité en fonction du voyage vers Karak-Kadrin que nous transporterions sur les chevaux de bât mais tout de même… Je réussis à ne pas sortir quelques bonnes bouteilles d’alcool que je gardais. Les laisser au frais un temps ne leur ferait pas de mal. Et personne ne serait au courant. Sauf Mirane bien sûr. Mais en cas de question je pouvais très bien dire que c’était dans leur intérêt. Je n’étais pas pour les faire boire avant un si important voyage! Cependant mon épouse ne me posa aucune question quant aux fameuses bouteilles.

Le repas fut délicieux mais pas nécessairement confortable. En effet, à part les visites de SirXenon et Polgara, et les rares fois où la proche famille de Mirane nous avaient visités, nous n’étions que deux à la maison, sans oublier Ours, bien sûr. Donc nous n’avions qu’une simple table avec quatre chaises; dont deux ne servaient jamais, et deux fauteuils plus confortables. Ainsi plusieurs, dont moi, évidemment, eurent à manger au son des criquets sous les étoiles.

J’en avais profité pour m’informer de la raison de l’absence de Sire Caston. Je craignais le pire puisque Faith m’avait parlé que tous ceux qui avaient participé à la mort de Sauron serait présents. SirXenon me rassura en me disant que la sibylle leur avait dit que SireCaston avait certains problèmes personnels à régler mais qu’il nous rejoindrait bientôt. Il me demanda si je l’avais vu dernièrement. Malheureusement je ne l’avais vu qu’une seule fois au cours de ces quinze années. Un peu par hasard. Et SirXenon connaissait déjà tous les détails de cette histoire.

Le même problème se fit sentir lorsqu’on se mit au lit. Nous n’avions que deux chambres. J’étendis donc une grande quantité de paille dans la grange. Ça ne me dérangeait pas vraiment car j’aurais à la sortir complètement le lendemain de toute façon. Je n’étais pas pour laisser du foin et de la paille sécher pendant des mois et des mois là-dedans. Une seule étincelle et tout le bâtiment, sinon plus, aurait été la proie des flammes. Les femmes se partagèrent donc la deuxième chambre(sauf celle plus froide qu’un pierre couverte de mousse) et tous les autres dormirent dans la grange. Je leur précisai que si la nuit était trop froide, ils n’avaient qu’à aller étendre un peu de paille entre deux vaches dans l’étable et passer la nuit là-bas. Mirane et moi passèrent donc une dernière nuit ensemble, dans notre demeure, avant probablement bien longtemps.

Nous nous levâmes bien avant le lever du soleil. Nous voulions profiter des derniers moments de tranquillité seuls à seuls. Nous avons déjeuner en murmurant pour être bien sûr de ne pas réveiller les femmes. J’étais incroyablement bien. Et je savais que je n’avais rien à dire car elle savait déjà tout ce que je ressentais. Et, bien que je ne serai son égal dans ce domaine, je ressentais moi aussi beaucoup en elle, dont la peur que nous ne redormions plus jamais ensemble en cet endroit.

Le ciel était encore strié de rayures orange alors que le soleil se levait lentement derrière les lointaines montagnes à l’est qui seraient notre prochaine destination. J’allai à l’étable; où personne n’avait choisi de passer la nuit, et fit sortir les animaux qui croyaient être au chaud pour l’hiver. Je fis rapidement le ménage et sortit tout le foin qui s’y trouvait encore. Il ne me resterait que la grange à vider plus tard.

Je donnai quelques coups de pierre à polir à ma hache avant de demander à Ours, qui s’était pointé le bout du nez lorsque nous déjeunions, par le plus grand des hasards, de m’approcher quelques bonnes bûches.

Le soleil n’était pas encore totalement apparu au-dessus des montagnes, et je devais faire pas mal de boucan avec ma hache mais je m’en moquais éperdument. Je n’allais pas laissé ces fainéants dormir jusqu’à midi. Nous avions trois journées de chevaucher à faire jusqu’à Karak-Kadrin. Deux et demi si on gardait une bonne vitesse et qu’on ne s’arrêtait pas à toutes les heures pour diverses raisons plus insensées les unes que les autres dont j’imaginais déjà les différents membre du groupe invoquer aux moments les plus inattendus.

J’ignore ce qui se passait à l’intérieur mais le premier à sortir de la grange, en baillant et visiblement mécontent de son réveil bruyant, était celui que j’espérais voir. L’étrange personnage avec un capuchon dont il ne se séparait même pas pour manger. Les points rouges qui lui servaient d’yeux ne laissaient pas soupçonné qu’il pouvait se battre du côté du bien. Mais il faut donner leur chance aux gens, à ce qu’on dit.

Il s’approcha de moi, encore à moitié endormi.

« Ah, enfin de l’aide. Place-moi une bûche, tu veux bien? »

Il le fit de mauvaise foi.

« Pourquoi fendre du bois si vous quittez cette maison indéfiniment? »

« Car lorsqu’on reviendra, on aura autre chose à faire que de penser au bois. »

Il me plaça deux autres bûches avant que je ne lui demande.

« Alors, pendant qu’on est encore que tous les deux, je peux savoir ce que t’es, exactement? » demandai-je innocemment alors que ma hache fendait d’un seul coup sa cible.

Le druide du nom de Montery ne me quitta des yeux que très brievement pendant toute la soirée. Il ne semblait pas trop m'apprécier. Qu'est-ce que j'en ai à faire moi de lui? Si il ne m'aime pas au premier regard, et bien c'est son problème! Il y a dans le groupe des personnes beaucoup plus interessante que lui. La petite fille au cheveux rouge par exemple. Son sac a dos laisse entrevoir de l'équipement utilisé en création de potions. Si cette petite pratique l'alchimie et qu'elle est compétente, je pourrais faire d'elle mon élève. Je ne peux plus pratiquer, mais aider cette fille a développer son art rempli directement mon contrat d'Aide fait avec les forces supérieures.

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Le souper se passa sans encombre. Je m'assi a l'extérieur, dans mon coin, et m'amusai a faire voleter une feuille dans les airs. Puis vien l'heure du coucher.Même si mon état m'évite d'avoir besoin de me reposer physiquement mais seulement spirituellement, je me plais a dormir. Les rêve nous aprènnent autant de chose que la vie éveillé.

Le rêve de cette nuit ne m'apporta rien, je rêvai d'un banquet bien arrosé sans aucunes femmes en vue... quelle nulité.

*********************************************************************

Ako me réveilla très tôt le lendemain... Je l'avais oublié celle-là!! elle ne s'était pas fait voir de la journée précédente. À L'exeption de Xenon et sa femme, personne ne semblait avoir remarqué la petite ange.

Je me levai, engourdi par le froid. Quelqu'un fendai du bois dehors. Je sorti et vit que c'était le druide... Allons essayer de faire connaissance...

Avant même que je puisse ouvrir la bouche, le druide me parla

-« Ah, enfin de l’aide. Place-moi une bûche, tu veux bien? »

Ce que je fit sans vraiment le vouloir. Son coup de hache était franc, précis et puissant.

-« Pourquoi fendre du bois si vous quittez cette maison indéfiniment? »

-« Car lorsqu’on reviendra, on aura autre chose à faire que de penser au bois. »

Je lui plaçai deux autre buche avant qu'il ne me parle a nouveau.

-« Alors, pendant qu’on est encore que tous les deux, je peux savoir ce que t’es, exactement? » demandai-je innocemment alors que ma hache fendait d’un seul coup sa cible.

Je l'attendais celle-là, la question ultime a laquelle je ne savais pas vraiment comment répondre: je suis un homme, ni vivant ni mort oublié de dieu pednant plus d'un siècle et apeller a vous aider.... satisfaisant comme réponse... je sais pas... J'allais essayer quelque chose comme sa...

-Je suis Nav...... -Lui?? c'est Navok un ancien alch....

- LA FERME AKO!
Désolé d'avoir crié.... Montery c'est sa??

il acquiesa d'un hochement de tête

-Désolé, voilà Ako, une ange naine qui M'accompagne, elle semble être plus heureuse que moi d'être ici. Pour ma part, C'est Navok, envoyé de l'entre-monde par les forces supérieures pour vous aider.

-Ce que tu me dit là répond à QUI tu est pas à QU'EST-CE que tu est...

-Ben je suis un homme, ni vivant ni mort.J'ai fait jeu nul avec la mort. C'est pourquoi j'ai parlé de l'entre-monde, J'habite le plan qui crée le lien entre le monde des vivants et celui des autres, qu ce soit dieux esprit ou démons. Sa répond a ta question maintenant??

Comme c'est agacant, tout ce monde, on dirait que nous ne sommes entourés que de crétins qui ne connaissent rien au combat, à la souffrance de voir périr des amis... C'est à cela que je pensai tout en revenant vers la demeure de Montery. Je m'étais levé tot ce matin, pour aller marcher un peu et méditer sur le voyage qui nous attend mais mon esprit était occupé en grande partie par Milame, ma tendre et cher qui m'attend aux royaumes des cieux...

En une journée, beaucoup de souvenirs avaient ressurgi, la vue de Sir Xenon, de Montery, de Polgara, et j'en passe, toutes ces personnes avec qui j'ai combattu autrefois.. Je ne saurai expliquer si les revoir me procurait joie ou tristesse. Je repensai à mes amis perdus et que je n'avais su protéger avec ma force, mais je pensai surtout à ceux qui étaient encore la, et apparement heureux de vivre. Quels sentiments les envahissent quand ils songent au passé? Souffrent ils comme moi d'avoir été impuissant face à la mort de nos compagnons? J'en doute, je suis seul responsable... Si Milame était la, elle me demanderait d'arreter de me torturer pour ca, elle me dirait que j'ai fait de mon mieux et effacerai mes fantomes d'un simple baiser, mais elle n'est pas la, je me retrouve seul contre moi meme....

Le soleil était encore timide ce matin, seul quelques rayons se faisaient sentir et aucun nuage ne semblait vouloir obscurcir cette journée qui arrivait, pourtant elle ne présageait rien de bon, si ce n'est des combats. Je profitai du fait que j'étais seul pour ôter ma capuche que je n'avais pas ôtée une seule fois depuis que j'étais au sein du groupe, et je levai ma tête vers le ciel pour profiter un peu avant de retourner dans l'ombre. La demeure de Montery ne devait plus se trouver tres loin à présent, je me demande si les compagnons que j'avais quitté endormis se sont enfin réveillés, apres tout, on ne va pas partir en fin de journée, c'est des l'aube que notre expedition doit prendre son élan! Sans m'en rendre compte, je venai de prononcer ces paroles à voix haute, et j'entendis un "Comment?", aussi tot j'enfilai ma capuche puis je me retournai pour voir une belle femme que je ne reconnu pas immédiatement...

- "Hmmm vous etes Polgara n'est ce pas?"
- "Oui" répondit elle simplement. "Que disiez vous?" reprit elle.
- "Excusez moi, je ne vous avez pas vu, ca n'a aucune importance..."
- "Et bien dommage, moi qui pensait pouvoir dialoguer avec vous! Apres tout, si nous devons tous voyager ensemble, il serait préférable que nous puissions tous apprendre à nous connaitre, d'autant plus que votre voix me semble famillière" dit elle souriante.
- "Ma foi, vous avez probablement raison, mais mieux vaut il pour vous que vous ne sachiez pas qui je suis, je ne voudrai pas que vous me méprisiez par ma faiblesse, d'ou le port de cette capuche... Mais j'en ai déjà trop dit! Excusez moi, je vous laisse maintenant..."
- "Si vous pensez vous débarassez de moi comme ca! Mais je vous laisse pour le moment, d'autres taches m'attendent avant le départ de notre expédition."

Sur ces derniers mots, je partai à toute hate, laissant la charmante et infernale Polgara derriere moi. Je me souvenai encore de son tempérement indomptable, elle peut etre douce comme l'aurore et infernale comme la tempete. Arrivant enfin à la demeure de Montery, je croisai Sir Xenon qui me salua avec un regard cherchant à voir mon visage, je fis de meme en me détournant quelque peu de lui. Tout le monde semblait réveillé, les retardataires prenaient le petit déjeuner que Mirane avait préparé avec soin. Les autres finissaient de préparer leur paquetage... Le départ semble iminent... Je décidai donc d'aller chercher mes affaires et de les déposer devant la maison.

Meinarth

Lorsque tous ces fainéants eurent fini de déjeuner, le plus gros du travail que j'avais à faire avant notre départ était terminé. J'avais poliment demandé à deux oiseaux de faire parvenir chacun un message, en échange d'une quantité considérable de graines. Au premier, je lui confiai un message pour avertir le village d'à côté de mon départ et de bien venir récupérer les animaux. Au second, je lui ai expliqué et fait visualisé la demeure des parents de Mirane pour leur demander de ne pas venir dans le coin jusqu'à nouvel ordre.

J'avais sellé un cheval pour ma compagne et le deuxième servirait de cheval de bât. Me dégourdir les jambes me ferait le plus grand bien et au besoin je suis capable de courir plus vite qu'eux.

Tout le monde semblait prêt à partir. J'avais une dernière chose à faire avant de partir. J'invoquai une vigne tout autour de ma maison et des principaux bâtiment. Cela m'épuisa. Je n'avais jamais été doué pour les vignes. Et je n'en avais jamais invoqué sur une si grande étendue. Par chance, je n'avais pas eu à les faire pousser beaucoup. Puis je suis agenouillé pour leur parler un peu. Satisfait, je me relevai et j'ai accroché ma bardiche derrière mon dos. Me voilà prêt pour l'aventure.

"Tu leur as expliqué la situation?" me demanda Mirane.

"Oui oui. Elles sont impatientes mais bon. Je leur ai dit que des gens viendraient chercher les animaux d'ici quelques jours et repartiraient comme ils sont venus. Ensuite elles ont la permission de commencer leur croissance. Le résultat sera très impressionnant. Elles nous laisseront passer lors de notre retour."

Mirane approuva. Je ne lui avais pas dit que j'avais parlé aux vignes de la possibilité que Mirane revienne un jour, seule. Je connais Tremla, s'il m'arrive malheur il ne laissera pas Mirane passer le reste de sa vie au fond d'une caverne. Mais je ne voulais pas inquiéter inutilement ma bien-aimée avec des détails de ce genre.

Il était environ midi lorsque nous avons amorcé notre chemin vers Karak-Kadrin.

Nous avons amorcé ce voyage au trot. C'était pas mal pour un départ. Et pas trop de plaintes inutiles de tous côtés. Pour le moment je voyageais sur Ours, qui me fit comprendre que ça ne durerait pas tout le voyage.

J'allais avoir bien des noms à mémoriser. Tôt ou tard. Ce n'était pas si pressant. Les réponses du "pas mort pas vivant" Navok ne me satisfaisaient qu'à moitié mais je ne pouvais pas lui consacrer toute mon attention. Je devais analyser chacune des personnes ici. J'ai confiance en Faith, mais je sais aussi à quoi m'attendre de la part des forces du mal. Une quête sans traître ou espion ou démon dans nos rangs, c'était trop beau pour être vrai.

"Comment sera la route, Montery?" me demanda Polgara.

"Bien. Depuis le temps j'ai fait le ménage dans la région. On ne devrait pas rencontrer de peaux-vertes d'ici Karak-Kadrin. Et ce n'est pas le coin rêvé pour des voleurs."

"C'est quoi, Karak-Kadrin?" demanda le géant qui avait sûrement un demi-orque parmi ses ancêtres.

"La cité des tueurs nains."

"Ils ont des assassins?" s'étonna un autre.

"Mais non. Quand un nain agit d'une façon qui, selon lui, est honteuse, lors d'une bataille par exemple, il devient un tueur. C'est un peu une religion. C'est un peu compliqué... Pour résumer, ils décident de mourir en combattant la race qui est la cause de leur honte, ou alors n'importe quelle race qui leur traverse l'esprit, et ils vont se battre contre elle jusqu'à temps qu'ils trouvent la mort. Ils se teignent les cheveux de couleur orange, pour qu'on les identifie et qu'on se mette pas dans leurs jambes. En général, ils trouvent la mort assez rapidement. Seul dans un repère d'orques, ils finissent par se faire massacrer tôt ou tard. C'est une façon assez drastique de réparer ses torts moraux mais bon, c'est pas à moi de leur dire quoi penser. Le seul problème dans leur histoire de tueurs, c'est que lorsqu'un nain est trop fort, ou trop chanceux, pour mourir rapidement, tous ces combats répétés font de lui une machine à tuer impressionnante qui connaît tous les points faibles de la race qu'il a décidé d'anéantir..."

"S'ils veulent mourir, ils n'ont qu'à s'enfoncer une épée dans le corps."

"Ça serait encore plus honteux. Mourir au combat est beaucoup plus noble."

"Pourquoi se sont-ils fait une cité s'ils veulent mourir?"

"Longue histoire. En gros, un jour un roi nain a dû devenir tueur. Mais il ne pouvait pas remplir son devoir de roi ni son devoir de tueur de façon correcte. Alors il a décidé que sa cité serait le point de culte de tous les tueurs. Évidemment il y a aussi des nains qui ne sont pas tueurs qui y habitent."

"J'ai jamais vraiment aimé les nains." continua l'homme.

"Tâchez de ne pas leur dire."

"T’as dit que Tremla y serait? " me demanda SirXenon.

"Oui... il devrait être là..." fis-je avec un sourire pervers. Mirane secoua la tête en levant les yeux au ciel.

"Qui est Tremla?" demanda l'homme curieux.

"Un ami à Montery." répondit Mirane.

"Lui? Un ami?" ajouta, sans raison, la femme sans bonne manière.

"L'avez-vous déjà rencontrer, Mirane?"

"Une seule fois. Mais puisque je vais passer pas mal de temps avec lui, on dirait, il faudra que je règle une chose ou deux dans sa vie..."

Ouf... J'en connais un qui ne sera pas du tout content. Il m'en voudra sûrement pendant un moment. J’avais une idée de ses intentions mais je préférais ne pas tout savoir.

"Tu as dit qu'on y arriverait en trois jours?" demanda Polgara.

"À ce rythme, ça prendra une semaine."

Nous avons donc terminé notre première journée de route au galop.

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